Comment le cerveau refuse de changer d’opinion politique

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Une étude de l’Institut du cerveau et créativité de l’université de Los Angeles, publiée dans Nature, l’affirme : le cerveau s’accroche à ses croyances politiques contre vents et marées !

 

Des volontaires sont installés dans un appareil d’imagerie de résonance magnétique (IRM) qui va prendre des clichés de leur cerveau en fonctionnement alors qu’on les soumet à un petit jeu sournois. On leur projette, pendant 10 secondes, une des opinions politiques à laquelle ils ont adhéré totalement. Puis s’affichent successivement, pendant 10 secondes également, cinq arguments provocants qui contrent l’opinion de départ, quitte à être mensongers…

 

« Nous pensons que les croyances politiques sont liées à l’identité. », commente Jonas Kaplan, auteur principale de l’étude, professeur adjoint de recherche de psychologie à l’Institut de cerveau et de créativité.

 

Cette explication, ils l’ont trouvée dans les images cérébrales. Lorsque le volontaire lit un argument politique contraire à son opinion, cela génère chez lui l’activation de ce qu’on appelle le « réseau cérébral du mode par défaut » – qui comprend entre autres le précunéus, le cortex cingulaire postérieur et le cortex medium préfrontalun réseau impliqué dans l’introspection, l’identité et le soi.

 

« Dans cette étude, nous avons constaté que lorsque les gens évaluaient les déclarations religieuses par rapport aux déclarations non religieuses, il y avait une activité accrue de deux zones du réseau cérébral, mode par défaut, activé lors de l’étude sur les opinions politiques. », poursuit Jonas Kaplan.

 

Les chercheurs ont, en effet, révélé l’activation de structures comme l’amygdale cérébrale (impliqué dans la peur face à la menace), le cortex insulaire et d’autres structures liées à la régulation des émotions. La mémoire aussi est activée, à la recherche de la contre-attaque.

 


 

Source :

http://www.nature.com/articles/srep39589

http://www.sciencesetavenir.fr/politique/le-cerveau-refuse-de-changer-d-opinion-politique_109310

 

Article :

Sciences et Avenir

 

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