Anacharsis Cloots (1755-1794) : l’un des pionniers du mondialisme

 

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Anacharsis Cloots (1755-1794)

 

 

Cet allemand qui s’appelait Anacharsis Cloots (un nom latinisé) naquit dans une famille noble prussienne d‘origine hollandaise. Il est l’héritier d’une grande fortune. Il fut Député de l’Oise, membre puis secrétaire du Club des Jacobins.

 

Il avait écrit en 1792, un livre qui s’intitule La République Universelle. Ouvrage où il dit que, la Révolution de 1789, ce n’est pas une finalité, mais une étape vers la gouvernance mondiale. Il ne dit pas « gouvernance mondiale » évidemment, il dit « république universelle », et la France doit être un modèle, permettant d’ensemencer; ce procédé permettant l’établissement d’une république universelle. Donc on voit que cet esprit du Nouvel Ordre Mondial, du mondialisme est très ancien. Il s’agit de couper les liens avec un ordre surnaturel, de tout araser et d’avoir, non plus une vision verticale, mais horizontale bien terrestre, et de créer un homme uniformisé, consumériste et qu’on pourra exploiter.

 

Les délires mondialistes de Cloots, annoncent le dire et le faire de la République « française » pour les deux siècles à venir.

 

Il veut que la République universelle en ses fondements et ses principes se réalise immédiatement par la destruction systématique des nations et des peuples. Cloots dévoile une doctrine qui doit être tue pour que les Français, au nom de la Patrie et de la Nation, soient les bons outils sacrificiels dont l’entreprise républicaine se servira durant deux siècles. Il annonce pourtant Coudenhove-Kalergi, Attali, Soros. Il partage avec nos élites d’aujourd’hui la même haine des nations et la même certitude en l’avènement prochain d’une société planétaire. Cloots, dont l’influence a été déterminante, est un personnage étonnement « moderne ».

 

Le mot « français » dérange le député. Il proclame qu’il ne faut être ni Français, ni Anglais, ni Européen, ni Américain. Aussi demande-t-il la suppression du nom « Français » : « Je demande la suppression du nom Français […] Tous les hommes voudront appartenir à la république universelle ; mais tous les peuples ne voudront pas être français. ». La République ne doit donc plus se proclamer « française », c’est une dénomination qui est « fausse et préjudiciable. » dit Cloots.

 

Comme tous les philanthropes et autres néocons qui organisent aujourd’hui des coups d’Etat, des révolutions de couleur et des guerres libératrices, Cloots déborde d’amour pour son prochain. Il veut lui assurer un « bonheur durable », le libérer et lui apporter une existence paisible. Comment ? Par la guerre bien sûr ! Au procès du Roi, « premier Tribunal de l’univers » dit-il (sic),  il propose d’envoyer Louis XVI à l’échafaud « au nom du genre humain. ». Il faut propager la « doctrine » républicaine : « L’âge d’or est au bout de nos baïonnettes, le sort de l’univers. ». Il faut submerger le monde sous un « torrent démocratique ».

 

Anacharsis Cloots compte sur « nos armées libératrices » pour apporter les valeurs de la République jusqu’en Asie, en Mauritanie, au Japon, au Kamtchatka ou au Spitzberg ! Cloots se pose comme le précurseur des théoriciens du devoir d’ingérence (« marchons aux tyrans» pour libérer les peuples et imposer la démocratie) et de la violence  légitime (tuer les hommes au nom des droits de l’Homme).

 

La République doit abattre les frontières, imposer une « constitution universelle » et un « système planétaire ». Pour pouvoir abolir les nations et les ramener à une somme d’individus, il faut auparavant les « niveler », un mot qui revient souvent sous la plume de Cloots. Il nous propose le meilleur des mondes.

 

Cloots « révèle » que le colonialisme et la guerre (« l’envahissement universel »); le mondialisme (« l’Etat des individus-Unis ») ; le « nivellement » des hommes et des peuples ; le devoir d’ingérence (« au nom du genre humain ») ; la destruction des frontières ; la volonté de construire un espace sans barrière tel un jour l’Union européenne… sont inscrits dans les gènes de la République « française » et ne sont absolument pas « accidentels ».

 

La France républicanisée qui se montre à nos yeux aujourd’hui, cette France mondialisée et sans patrie ayant aboli ses frontières, cette France qui cherche à niveler sa population, cette France portant la guerre dans la monde au nom des droits de l’homme et de la démocratie, cette France qui se dilue dans l’Union européenne et la soumission à une gouvernance globale… a été décrite par Cloots comme l’aboutissement sublime du projet républicain.

 

De 1789 à aujourd’hui, par étape successives et de déstructurations en déconstructions, les idéaux républicains, sont une véritable entreprise d’ingénierie sociale.

 

La genèse de cet idéal peut être retrouvée, entre autres, dans les principes du révolutionnaire Anacharsis Cloots (1755-1794), qui avait parfaitement compris, dans un ouvrage paru en 1792, que la Révolution de 1789 n’était qu’une étape vers « La République universelle ». Prônant un libre-échange mondial avant l’heure régie par « l’établissement universel des droits de l’homme », cet esprit nomade prophétisait une métapolitique dont nous observons la finalisation en liaison avec Vatican II et son objectif de religion universelle (le noachisme).

 

Ne jamais oublier que la Révolution française fut une Révolution au profit d’une minorité.

 

Et pour finir, le pacifiste Cloots vota la mort du Roi et fit l’apologie du génocide vendéen.

 


 

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Source :

http://www.universalis.fr/encyclopedie/cloots-jean-baptiste-dit-anacharsis/

http://www.autochtonisme.com/2016/11/anacharsis-cloots-1755-1794-prophete-de-la-republique-universelle.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anacharsis_Cloots

http://www.universalis.fr/encyclopedie/cloots-jean-baptiste-dit-anacharsis/

BNF – La République Universelle (Version PDF) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64369303/f5.image