Apithérapie & Apipuncture : guérir grâce au venin des abeilles [Vidéo]

Time : 2 mn 15 / [1]

 


 

Synopsis :

Du latin « apis » pour abeille, l’apithérapie est aussi ancienne que l’apiculture elle-même. Elle consiste à utiliser les produits récoltés, transformés ou sécrétés par l’abeille – le miel, la propolis, le pollen, la gelée royale et le venin – à des fins diététiques et thérapeutiques.

 

Depuis le début des années 1950, des études menées un peu partout dans le monde ont permis de mieux comprendre les vertus traditionnellement attribuées au miel et à la propolis, et de découvrir les bienfaits, jusqu’alors inconnus, du pollen et de la gelée royale.

 

Toutefois, l’application la plus nettement thérapeutique des produits de l’abeille – et l’une des plus anciennes – demeure l’utilisation du venin d’abeille pour soigner les affections rhumatismales et arthritiques chroniques, certaines maladies inflammatoires comme les tendinites et les bursites, ainsi que la sclérose en plaques.

 

 

Les connaissances de l’usage médicinal du venin d’abeille remontent à la plus haute Antiquité. Des textes chinois vieux de 2 000 ans en font mention. De même, Hippocrate (460-377 av. J.-C.), considérait le venin comme un remède idéal pour traiter l’arthrite et les problèmes d’articulations. Au XIXe siècle, le médecin autrichien Phillip Terc, un pionnier de l’apithérapie dans la médecine moderne, utilisait le venin d’abeille pour traiter les maladies rhumatismales. Dans son rapport publié en 1888 (Report about a peculiar connection between the beestings and rheumatism), il signale qu’aucune complication n’est survenue durant les 25 années au cours desquelles il a traité plus de 500 patients souffrant de rhumatismes, et pratiqué plus de 39 000 traitements.

 

Charles Mraz est aussi considéré comme un grand maître de l’apithérapie. Il a pratiqué pendant plus de 60 ans à la fois comme apiculteur et thérapeute, dans l’État du Vermont aux États-Unis, et a transmis son savoir-faire un peu partout dans le monde, jusqu’à sa mort en 1999. En 1928, Franz Kretchy a mis au point une technique permettant de contourner l’application directe du venin par piqûres d’abeilles en injectant une solution à l’aide d’une seringue. Bien que l’approche soit controversée, elle n’a cessé de susciter de l’intérêt.

 

Plusieurs organismes, qui regroupent des individus ainsi que des associations engagés dans l’apithérapie et dans les domaines connexes, notamment Apitherapy.com et l’American Apitherapy Society, veillent à transmettre les plus récentes découvertes dans le domaine.

 

Des recherches récentes ont permis d’identifier, en partie, les composants du venin qui seraient responsables de son action. Il contient en effet certains agents anti-inflammatoires, notamment l‘adolapine et la mélittine. Reconnue pour être 100 fois plus puissante que l’hydrocortisone, la mélittine stimule la production de cortisol, une hormone stéroïdienne qui agit aussi comme anti-inflammatoire. En règle générale, on s’entend pour dire que ces composants ont une action tonifiante et stimulante, qu’ils renforcent le système immunitaire et contribuent à détoxiquer l’organisme.

 

 

L’allergie au venin d’abeille

On estime qu’environ 2 % (certaines sources indiquent jusqu’à 5 %) de la population serait allergique au venin d’abeille. Néanmoins, dans de rares cas, cette allergie peut s’avérer fatale. Avant d’entreprendre une thérapie, il est donc préférable de subir un test d’allergie. On recommande également de toujours avoir à sa portée un auto-injecteur d’épinéphrine.

 

 

Dard ou seringue ?

On administre le venin soit directement par des piqûres d’abeilles, soit à l’aide d’une seringue contenant une solution de venin dilué. La méthode traditionnelle, qui se pratique encore aujourd’hui, consiste à déposer, une à la fois à l’aide d’une pince, des abeilles vivantes sur la peau du sujet. Elles sont plus particulièrement placées sur les zones douloureuses ou encore sur des points d’acupuncture. Dès que le dard pénètre la peau, l’abeille perd une partie de son abdomen et meurt dans les heures qui suivent. Pour contourner l’application directe des abeilles, diverses techniques permettent d’extraire le venin des abeilles sans qu’elles meurent.

 

 

Combien de piqûres ?

Pour traiter une tendinite, par exemple, deux ou trois séances de deux à dix piqûres suffiraient. Pour un trouble grave, comme la sclérose en plaques, le traitement pourrait s’échelonner sur une très longue période et nécessiter deux traitements par semaine, à raison de 25 à 30 piqûres chaque fois. Puisque l’apithérapie n’est pas une technique officiellement reconnue, pour connaître la « posologie », vous devrez vous en remettre à une personne ayant déjà expérimenté l’approche. Il est aussi possible de contacter un « thérapeute » par l’entremise d’un des regroupements d’adeptes de l’apithérapie.

 

 

Autres modes d’administration

Il existe plusieurs préparations à base de venin d’abeille, sous forme de crèmes, de lotions, en comprimés, en gouttes ou en pastilles. Elles sont utilisées pour soigner divers troubles de santé, dont l’arthrite, les inflammations des tendons et des articulations et les affections cutanées. Sur le marché européen, on trouve plus d’une douzaine de produits homéopathiques à base de produits de l’abeille. Les Chinois utilisent le venin d’abeille en pastilles pour traiter certains troubles respiratoires (bronchite, asthme) et arthritiques.

 

 

Apipuncture

Depuis les 30 dernières années, les Chinois, entre autres, combinent l’acupuncture avec le venin d’abeille pour traiter l’épilepsie, l’incontinence et les troubles arthritiques normalement traités avec des abeilles vivantes. La méthode consiste à plonger l’aiguille dans la solution de venin ou à déposer un peu de solution sur le point d’acupuncture avant de le stimuler. Selon Rock Domerego, biologiste et thérapeute, président de l’Association Européenne d’Apithérapie, il est aujourd’hui possible d’augmenter l’action de l’acupuncture en remplaçant les traditionnelles aiguilles par des piqûres d’abeilles pour soulager des affections aussi graves que la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.

 

En ce qui concerne les applications des autres produits de l’abeille (des affections cutanées aux troubles pulmonaires, en passant par le syndrome prémenstruel et la dépression), elles ne sont pas appuyées par des études scientifiques. Cependant, dans bien des cas, l’usage des produits de la ruche est traditionnellement reconnu depuis fort longtemps.

 

Malgré l’absence de preuves scientifiques, la thérapie par le venin d’abeille demeure populaire auprès de personnes atteintes de douleurs musculosquelettiques, comme l’arthrite et l’arthrite rhumatoïde, et de maladies chroniques, comme la sclérose en plaques. En Corée du Sud, il s’agit d’une thérapie couramment utilisée.

 

Depuis 2001, des chercheurs coréens ont publié une vingtaine d’études réalisées chez l’animal ayant évalué le potentiel analgésique et anti-inflammatoire du venin d’abeille et sa capacité à diminuer la douleur ou la raideur. Par exemple, des doses très concentrées en venin d’abeille purifié auraient contribué à l’amélioration d’un certain type d’arthrite chez le rat.

 

Cette thérapie est douloureuse et difficile à administrer. Si elle est utilisée, une supervision médicale est nécessaire. Bien que les effets secondaires attribuables au venin d’abeille soient habituellement modérés, le patient, même s’il n’a pas été dépisté allergique auparavant, doit être préparé à réagir en cas de choc anaphylactique. En effet, une personne peut développer l’allergie, quelques semaines après avoir été piquée. Une réaction allergique non traitée peut être mortelle.

 

 

Recherches

Arthrite : Les chercheurs estiment que cette technique pourrait avoir une certaine efficacité pour soulager les douleurs musculosquelettiques. Mais ils soulignent également que les études sont peu nombreuses.

 

Sclérose en plaques : Le traitement de la sclérose en plaques par l’apithérapie suscite certains espoirs. Des témoignages, qu’on retrouve sur plusieurs sites d’apithérapie, font état de malades désespérés qui ont vu leurs douleurs s’estomper, leur énergie s’accroître et leur vision s’améliorer. Toutefois, les bénéfices sont encore plus qu’incertains et les études chez l’animal sont très préliminaires. Le manque d’information valide sur l’efficacité et l’innocuité de la thérapie chez l’humain incite la Société canadienne de la sclérose en plaques à ne pas recommander ce traitement.

 


 

Source :

http://www.labeillemesoigne.com/index.php/apipunture

http://www.francetvinfo.fr/sante/l-apipuncture-guerir-grace-au-venin-des-abeilles_950963.html

http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=apitherapie_th

 

Vidéo :

[1] L’apithérapie ou l’acupuncture avec des abeilles – franceinfo / Dailymotion

 

2 commentaires

  1. Merci pour ce post piquant 😉
    Je sais que dans les pays de l’est,
    l’apipuncture est utilisée et donne des résultats,
    je pense tester la chose !
    Pour les bienfaits du miel , il est utilisé dans les hôpitaux pour les plaies et brulures,
    la cire est la base de toux les onguents et baume naturels (remplacé par « de la gelée de pétrole » ! 😦 )
    et les autres merveilles de la ruche….. , 🙂 que du bonheur 🙂
    BZzzzzzzz et grand merci a ces belles travailleuses 😉

    Aimé par 1 personne

    • Je t’en prie Sofi.

      Personnellement, je ne connaissais pas. J’ai découvert cela il y a quelques jours à travers plusieurs lectures sur le sujet.

      Quant au miel, ses vertus ne sont plus à démontrées ; que ce soit en interne comme en externe.

      Malheureusement, l’industrie chimique et agronome décime ces belles travailleuses.

      Je te remercie pour ton commentaire.

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.