Pourquoi la chance sourit-elle aux audacieux ? Philippe Gabilliet [USI]

 

 

Synopsis :

Philippe Gabilliet, docteur en Sciences de gestion et diplômé de Sciences-Po Bordeaux, est spécialiste de la motivation et des stratégies mentales de la réussite.

Dans toute réussite, la chance, un jour ou l’autre, a joué un rôle. Hasard, inattendu, événements fortuits en tous genres (mais aussi accidents de parcours), tissent la trame des parcours de vie mémorables.

Mais la recherche en psychologie du comportement nous confirme aujourd’hui que la chance authentique, cette « capacité à attirer et bénéficier régulièrement de circonstances inattendues et hors-contrôle » obéit en fait à quelques principes simples, quoique d’une étonnante efficacité.

Mais la mise en œuvre de ces principes ne saurait à elle seule expliquer les chances récurrentes. Car chacun, afin de tirer parti des cadeaux de l’inattendu, doit aussi affronter ses doutes et ses craintes. Il nous faut pour cela pénétrer avec détermination dans notre propre « zone d’audace« , lieu où les possibles peuvent enfin se transformer en opportunités de vie.

 

« En disant : « j’ai de la chance », j’aide la chance » !

Pour le psychologue Richard Wiseman, « La chance ce n’est pas ce qui vous arrive, mais ce que vous allez faire avec ce qui va vous arriver ». Philippe Gabilliet, speaker USI 2015, insiste sur ce point : « En disant : « J’ai de la chance », J’aide la chance ».

Depuis l’antiquité, il faut faire preuve de courage pour diriger la cité, d’un « mélange de volonté et de lucidité » précise Philippe Gabilliet. Face à une situation où l’on pense être impuissant, il faut mettre la lucidité aux commandes. Le courage est certes nécessaire face à des situations imposées comme la crise, la maladie ou l’adversité. Mais ces situations peuvent aussi se déclencher, par exemple, en choisissant de miser sur l’innovation ou d’effectuer une restructuration.

 

Faire de la chance son ami est primordial !

Aujourd’hui, nous ne faisons plus la distinction entre le temps et le temps favorable, comme le faisaient les Grecs à l’Antiquité. Pourtant, ce second avait son propre pilote : le dieu Kairos. C’est à nous désormais de prendre les commandes de ce temps favorable, ce qui se traduit concrètement en installant une intention, un projet, un désir et même un rêve. Surtout, il faut « se tenir prêt à rencontrer l’inattendu » avertit le spécialiste de la gestion, également reconnu pour son Éloge de l’optimisme.

En définitive, le vrai chanceux est celui qui ose, car, pour citer Abraham Lincoln : « Des choses peuvent arriver à ceux qui attendent, mais uniquement celles laissées par ceux qui foncent ». L’audace, c’est oser agir et braver les convenances, dépasser ses limites en dépit du risque et de ses propres peurs.

Le philosophe Alain disait de l’audace qu’elle est « une témérité dirigée », et que celle-ci peut devenir dangereuse. Il faut savoir jusqu’où aller trop loin. Pour ceux qui innovent, demain est déjà trop loin.

« Il faut vivre en audacieux responsable. », encourage Philippe Gabilliet.

Même s’il est bon de sortir de sa zone de confort, rien ne nous y oblige. Il faut prendre le risque d’agir sur ce qui peut être changé, mais ne pas gaspiller son énergie sur des choses qui ne peuvent l’être. A moins, éventuellement, d’être immortel !

 

L’excès de conformité, la mort de l’innovation ?

La force des courageux sera de trouver des leviers là où d’autres ne les ont pas encore actionnés. Philippe Gabilliet recommande d’éviter de demander conseil à des experts, car cela nous empêchera de s’égarer, ce qui est essentiel. Le destin de Christophe Colomb l’illustre à merveille ! « Nous risquons de mourir par excès de conformité, car il existe une haine du risque », regrette-t-il. Il faut savoir ouvrir de nouvelles portes, sans savoir ce qu’il y a derrière, et dans l’entreprise, ces portes peuvent ouvrir sur un nouveau territoire ou de nouvelles relations.

« Il faut accepter de bifurquer » plaide Philippe Gabilliet pour qui « l’imprévu ne peut apporter des choses formidables que si on l’a installé en soi. Pour que l’inattendu vous réponde il faut déjà qu’il y ait une question ».

Et plus on a l’audace de travailler sur des choses qui ont vocation à être temporaires et inadaptées, plus on fait avancer le système.

« Toute époque et toute génération ont besoin de leurs fous, même les plus sages ont besoin d’hommes de folie. »

Puisque la meilleure façon d’atteindre son objectif est d’aider ceux dont on a besoin à atteindre les leurs, Philippe Gabilliet met chacun au défi de « devenir une opportunité pour les autres ».

 

Source :

http://www.philippegabilliet.com/

https://fr-fr.facebook.com/PhilippeGabilliet/

https://blog.usievents.com/philippe-gabilliet-chance-audace-philippe-gabilliet/

 

 

Note personnelle :

Pour sa note de fin, relative à Jean Monnet « un mec formidable »… Pas si sûre…

Quoique tout est une question de point de vue.

6 commentaires

  1. Il y aurait tellement à dire sur ce billet…
    Mais, Excellent, est le seul mot que je trouve…
    😁
    Merci pour ce partage, plein d’optimisme 😊😉☀

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    • Merci Clémentine. Effectivement, c’est un vaste sujet. J’ai tâché de prendre la vidéo la plus souple et la plus concise… Mais comme tu le dit, et à juste titre… Il y aurait beaucoup à dire… Je te remercie pour ton commentaire Clémentine.

      Aimé par 1 personne

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