Une défaite de l’imagination – Graham Greene

 

Graham Greene

Graham Greene (1904 – 1991)

 

 

« La haine n’est qu’une défaite de l’imagination. »

 


 

Note :

Le philosophe espagnol José Ortega y Gasset définit la nature de la haine : « Haïr, c’est tuer virtuellement, détruire en intention, supprimer le droit de vivre. Haïr quelqu’un, c’est ressentir de l’irritation du seul fait de son existence, c’est vouloir sa disparition radicale. »

 

Il précise ses modalités : « La haine sécrète un suc virulent et corrosif. […] La haine est annulation et assassinat virtuel – non pas un assassinat qui se fait d’un coup ; haïr, c’est assassiner sans relâche, effacer l’être haï de l’existence. »

 

Saverio Tomasella confirme l’ensemble de ces constats cliniques. Il relie la haine au fantasme, notamment aux fantasmes sociaux de « normalité ». La haine est un puissant moteur de « réussite sociale » et de prise de pouvoir, à l’œuvre autant dans les entreprises, que dans les institutions religieuses et les partis politiques.

 

 

Colombes

44 commentaires

    • Très juste Pat. Comme un reflexe conditionné. Par moment, je me demande si quelque part… Tapis au fond de nous…si nous serions pas tous porteurs de haine…

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