Les acouphènes [Vidéos]

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Acouphène - 2

 

 

L’acouphène

Un acouphène est une sensation auditive non liée à un son généré par une vibration d’origine extérieure à l’organisme et inaudible par l’entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, d’un seul côté ou des deux.

 

Les acouphènes sont très souvent liés à une pathologie, mais pas systématiquement, d’origine indéterminée et d’intensité souvent variable selon l’état de santé ou de fatigue de la personne qui en est sujette.

 

Ils peuvent être permanents, intermittents, variables ou temporaires. On distingue différentes appellations en fonction de la tonie perçue par le sujet acouphénique : le tintement, le bourdonnement, le chuintement, le sifflement, ou des sons purs comme des notes de musique. L’acouphène peut être unilatéral (ne concernant qu’une seule oreille) ou bilatéral. Le son peut sembler venir de l’intérieur de l’organisme ou de l’extérieur. Il n’a aucune signification et est réellement entendu par le sujet, ce qui le différencie des hallucinations (ce n’est pas réellement un bruit fantôme acception souvent trompeuse).

 

L’acouphène est subjectif, il n’est perceptible que par le patient.

 

 

Épidémiologie

La prévalence européenne, japonaise ou américaine serait autour de 10% de la population adulte. Cette prévalence augmente avec l’âge. Les hommes seraient autant atteints que les femmes. Les acouphènes ne seraient pas rares chez l’enfant.

 

Le nombre de personnes atteintes d’acouphènes serait très important. 3,7 millions de personnes en France souffriraient d’acouphènes fréquents, 12,3 millions d’acouphènes « de temps en temps » (chiffres de l’association Journée nationale de l’audition). Une enquête au Royaume-Uni en 1981 révélait que 17 % de la population souffrait d’acouphènes permanents d’intensité variable.

 

Les cas graves sont assimilables à de véritables douleurs chroniques. Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d’intensité plus ou moins élevée, allant d’un simple rasoir électrique à une tondeuse à gazon ou à un réacteur d’avion. Ceux-ci peuvent s’accompagner la plupart du temps de surdité, parfois d’hypersensibilité aux sons extérieurs (l’hyperacousie coprésente dans 40 % des cas) ou d’hyposensibilité (l’hypoacousie). Ils ne s’accompagnent généralement pas de lésions du tympan.

 

 

Mécanismes

Les acouphènes sont des perceptions auditives et sont analysés par les centres auditifs, puis interprétés par les structures supérieures : le système nerveux à tous les niveaux et à des degrés variables est impliqué dans la genèse des acouphènes. Ceci explique que, lorsque deux patients présentent des acouphènes similaires (de même origine avec la même perte auditive si elle existe, et les mêmes résultats aux épreuves psychoacoustiques), la perception douloureuse est différente, faible pour l’un et insupportable pour l’autre.

 

Si on ne sait pas exactement ce qui cause les acouphènes, la recherche suggère qu’ils résultent de la tentative du cerveau pour compenser la perte d’audition (dans le cas de la destruction de cellules ciliées de la cochlée) en augmentant son activité, ce qui génère des douleurs fantômes ou douleurs de désafférentation (absence de sensations parvenant au cerveau). Une autre hypothèse repose sur une dysfonction du système auditif central. Une cause génétique n’est pas exclue.

 

Oreille - externe, moyenne et interne - 1

 

Oreille - externe, moyenne et interne - 2

 

Causes principales

Différentes causes ou facteurs favorisants sont possibles. En premier lieu, l’utilisation des écouteurs. Le nombre de personnes souffrant d’acouphènes s’est multiplié au fur et à mesure de l’usage de plus en plus généralisé d’écouteurs. La suppression de l’écoute par ce moyen permet souvent une diminution du symptôme, voire sa disparition. D’autres causes sont également possibles comme :

 

√ Ototoxiques (certains antibiotiques, aspirine, diurétiques, aminoglycosides, quinine, anti-inflammatoires et traitements de chimiothérapie, dont les plus toxiques sont à base de dérivés des sels de platine).

 

√ Traumatisme sonore (concert, discothèque, pétard, feu d’artifice…) : 65 % des cas en France.

 

√ Surdité brusque.

 

√ Barotraumatisme de l’oreille interne (accident de plongée).

 

√ Perte auditive.

 

√ Traumatisme crânien (particulièrement après une fracture).

 

√ Neurinome et/ou tumeur de l’angle ponto-cérébelleux.

 

√ Syndrome de sevrage aux benzodiazépines (après arrêt ou entre deux doses).

 

√ Infections chroniques.

 

√ Otosclérose.

 

√ Maladie de Menière, dysfonctionnement neurologique.

 

√ Trouble vasculaire (Hypertension, stress, flux sanguin).

 

√ Bouchon de cérumen.

 

√ Anémie sévère et insuffisance rénale.

 

√ Borréliose (dont maladie de Lyme).

 

√ Grand état de fatigue généralisée.

 

√ Spasmophilie.

 

√ Problèmes d’orthoptie.

 

√ Troubles mentaux (stress, dépression, hallucinations auditives, psycho-somatisation, sensibilité électromagnétique, hypocondrie…).

 

√ Béance tubaire, dysfonctionnement de la Trompe d’Eustache.

 

√ Mauvais paramétrage d’appareillage auditif effectué par l’audioprothésiste. Ceci peut paraitre contradictoire car les appareils auditifs sont aussi utilisés pour masquer les acouphènes.

 

 

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont un trouble de l’audition, l’exposition au bruit, la notion d’un antécédent de traumatisme crânien, un syndrome dépressif.

 

La coexistence avec une hyperacousie n’est pas rare.

 

Il ne semble pas exister de facteurs génétiques importants.

 

Certains acouphènes sont dus à un dysfonctionnement de l’occlusion dentaire : les dents de la mâchoire supérieure ne « s’emboîtent » pas correctement avec les dents de la mâchoire inférieure. Cela se répercute sur l’articulation temporo-mandibulaire.

 

 

Diagnostic

Les acouphènes peuvent être un symptôme d’alerte de l’atteinte auditive, mais lorsqu’ils perdurent au-delà de quelques mois, ils constituent une véritable maladie pouvant altérer la qualité de vie. Dans certains cas consécutifs à une surdité totale unilatérale, ces acouphènes sont dits périphériques lorsqu’ils sont localisés au niveau de l’oreille lésée. Après un délai variable, ils se centralisent et deviennent des acouphènes chroniques perçus dans un hémisphère cérébral ou les deux. Les chirurgies de section nerveuse du nerf vestibulocochléaire n’ont pas montré de résultats et ont été abandonnées. Pour une fraction des patients atteints, ils représentent une véritable douleur chronique dite de désafférentation, par défaut d’afférence vers l’aire auditive du côté concerné.

 

Les acouphènes ne s’accompagnent pas obligatoirement de perte auditive (surtout lorsqu’ils restent à un niveau mineur). Ils peuvent être accompagnés de vertiges, d’autant plus, s’ils ont été causés par un traumatisme auditif.

 

Le symptôme reste subjectif et difficile à quantifier.

 

Dans 25 % des cas, les acouphènes sont intolérables, allant jusqu’à une forte détérioration de la vie quotidienne, de la concentration et du sommeil et imposant une prise en charge.

 


 

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Acouphène - 1

 


 

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Acouphène

https://www.france-acouphenes.org/index.php/pathologies/acouphenes

http://www.ameli-sante.fr/acouphenes/les-acouphenes-definition-causes-effets.html

http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=acouphenes_pm

 

Vidéo :

[1] Acouphènes – said sahlaoui / YouTube

[2] Dites stop à vos acouphènes – Philippe Barraqué – Kelkal Sabri / Dailymotion

[3] Jus inflammation cérébrale, acouphènes : il y a le feu « là-haut »… – http://www.regenere.org – Regenere / Thierry Casasnovas / YouTube

30 commentaires

      • Je te remercie Jean-Claude. On a pas trop le choix mais lorsque cela devient difficile à gérer, je met un casque audio sur mes oreilles (Walkman ou TV) et cela atténue les sifflements.

        Je pense que cela génère ce que l’on nomme un « bruit blanc » … Si je ne me trompe pas sur le terme.

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      • Oui c’est une solution. En ce qui me concerne j’entends un sifflement toujours à la même heure. ça dure 30 secondes à 4 ou 5 reprises. Les sifflements sont interrompus pendant deux minutes pour reprendre ensuite encore pendant trente secondes et cela quatre ou cinq fois. J’ai chronométré. C’est vraiment minuté à la seconde près. Tous les jours à 16h08 ça commence. Et figure toi que ça me le fait que dans le séjour. Si je vais dans une chambre ça ne me le fait pas. C’est bizarre. Personne n’a pu me dire d’où ça venait y compris mon médecin.

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      • Dans le séjour, y-a-t-il une box Wi-Fi, ? Un téléphone sans fil (DECT) ? Un casque TV sans fil ?

        Ou bien une personne qui ferait de la CB à proximité de chez toi ?

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      • Essai de changer quelque peu leur amplacement… Cela peut être également en corrélation avec la dentition (couronne, etc…). Je développerai cela dans une future publication. Pour les acouphènes perçus dans ton salon, n’aurais-tu pas éventuellement un aquarium avec pompe de filtrage ? Ou bien encore un réseau CPL ou des lumières basses consommations ?

        J’aime

  1. Je connais quelqu’un qui les guérit, un médecin de l’OMS son site Raphaël Nogier (nogier.info et clique sur nogier.biz), il soigne en auriculomédecine et ça marche.
    J’entends aussi lorsque je suis fatiguée dans l’oreille gauche comme une thcheu thcheu, je dois avoir une cigale qui se balade lol
    Je vais aller le voir, il fait des miracles ce médecin. Je le connais depuis des années, c’est circulatoire et parfois nerveux. C’est comme perdre du poids tout est indiqué sur son site.
    Courage.

    Aimé par 1 personne

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