Le swâmi et ses trois disciples

 

Arbre - Tree - Forêt

 

Le swâmi et ses trois disciples

 

 

L’histoire se déroule dans le nord de l’Inde.

 

Un swami, le Maître se promène avec ses trois disciples dans le jardin somptueux de l’ashram de la communauté… Ils écoutent les oiseaux des Indes qui chantent dans les arbres des Indes. Ils entendent dans le lointain le cœur des moines Bouddhistes qui répètent inlassablement le « Om » pacificateur.

 

« Om Om Om… »

 

Ils regardent pousser les pissenlits, ils regardent pousser les radis, ils regardent pousser les salsifis, ils regardent les poires conférences qui poussent sur les poiriers conférences et les pommes golden délicious qui poussent sur les pommiers golden délicious, et, par terre, les pommes de terre, les frittes sauvages.

 

Et tout à coup, ils s’arrêtent devant un carré de salades, et qu’est-ce qu’ils voient… Une limace vorace en train de dévorer une belle feuille de salade.

 

Voyant cela, le premier disciple n’écoutant que son courage, écrase d’un coup sec la limace avec la plante de son pied.

 

Le second disciple se tourne alors vers le Maître et dit dans une violente colère :

« Regardez Maître, ce qu’il vient de faire. Il vient d’écraser une créature de Dieu, n’est-ce pas un crime, n’est-ce pas un péché ? »

 

Et le Maître lui répond : « Tu as raison mon fils. »

 

Et le premier disciple se défend et dit : « Mais enfin Maître, si j’ai écrasé cette limace, ce gastéropode non en coquillé, c’est qu’il était en train de manger notre dîner, n’ai-je pas bien fait, n’ai-je pas eu raison ? »

 

Et le Maître lui répond : « Tu as raison mon fils. »

 

Le troisième disciple qui jusque-là n’avait rien dit se tourne alors vers le Maître et lui dit : « Mais enfin Maître, ils disent tous les deux quelque chose de contradictoire, ils ne peuvent pas avoir tous les deux raison, ai-je raison ? »

 

Et le Maître lui répond : « Tu as raison mon fils. »

 


 

Moralité :

C’est la dualité qui est la cause de la souffrance et du malheur.

 

Et, à la source de cette dualité se trouve le ” Je” : percevoir le ” Jecomme séparé et coupé de l’autre !

 

Aussi, à cause de cela  seulement on ne voit rien ou personne excepté soi-même, mais on veut que tout arrive suivant son propre désir et,  comme cela ne se produit pas; c’est la source des conflits, du ressentiment, et de la  souffrance.

 


 

Munnar Hills Kerala India - Inde

 

Taj Mahal - India - Inde

 


 

5 commentaires

  1. D’un autre côté, quand j’utilise « je » plutôt que « tu », « vous », « il », « on » … j’endosse ma responsabilité et j’évite de la faire porter par quelqu’un qui ne l’a pas demandé. Ai-je raison ? Si tu le dis !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.