L’Occident a trouvé un moyen de contourner le veto russe au Conseil de sécurité

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Un moyen a été trouvé par les pays-membres du Conseil de sécurité de priver la Russie de son droit de veto sur les résolutions du Conseil de sécurité : proposer la résolution directement au vote à l’Assemblée générale.

 

Les pays occidentaux ont trouvé un moyen de contourner le veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’Onu, raison pour laquelle les résolutions sur l’enquête sur les attaques chimiques en Syrie ont été bloquées 11 fois de suite, annonce The Guardian.

 

« Les gouvernements occidentaux, inquiets que l’impasse affaiblisse l’autorité plus large du Conseil de sécurité, veulent emprunter un itinéraire rarement utilisé, précédemment mis en place lors de la crise coréenne de 1950. », écrit The Guardian.

 

L’Occident prévoit se tourner vers la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelé « Union pour le maintien de la paix » et adoptée le 3 novembre 1950 qui permettrait à neuf membres du Conseil de sécurité composé de 15 membres de contourner le veto russe et de renvoyer la question à un vote lors de l’assemblée générale.

 

La résolution permet de transférer à l’Assemblée générale des questions controversées sur le maintien de la paix que le Conseil de sécurité n’a pas pu résoudre. Les 193 pays membres de l’Onu voteront. Les deux tiers de leurs voix sont nécessaires à l’adoption de la résolution.

 

Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré que le monde était entré dans une nouvelle ère de guerre froide où la menace d’instabilité était plus grande que la guerre froide précédente.

 

Le 10 avril, un projet de résolution américain s’est heurté au veto russe au Conseil de sécurité. Le projet prévoyait d’ouvrir une enquête sur le recours présumé aux armes chimiques en Syrie, dans la ville de Douma. 12 membres du Conseil ont voté en faveur du document, deux, la Russie et la Bolivie, s’y sont opposés. La Chine s’est quant à elle abstenue.

 

Les États-Unis ont proposé ce mardi un projet de résolution visant à mettre en œuvre un nouveau mécanisme d’enquête sur les attaques chimiques présumées sur le territoire syrien. Il s’agit d’une mission qui remplacerait le groupe de spécialistes de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’Onu en l’espèce.

 

L’ambassadeur russe à l’Onu, Vassili Nebenzia, a déclaré que « Les États-Unis comptent que leur projet de résolution ne soit pas adopté pour justifier des actions en Syrie. », tandis que la Russie « espère que, s’ils ont conçu une telle aventure militaire, ils se raviseront ».

 

 

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Source :

https://fr.sputniknews.com/international/201804251036095688-veto-russie-onu-conseil-de-securite/

https://www.theguardian.com/world/2018/apr/24/syria-western-nations-may-seek-to-bypass-russian-veto-at-un

https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-russia-un-veto-chemical-weapons-civil-war-general-assembly-a8319821.html

5 commentaires

  1. “Les deux tiers de leurs voix sont nécessaires à l’adoption de la résolution.” Facile à récolter en utilisant les bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves, mais ou est l’humanité et la conscience en continuant à agir comme un enfant qui se dit “pas vu, pas pris, on continu” ou-bien “ça a encore réussi, on recommence” sans apprendre la leçon de la vie , :
    “Nous savons où vivent vos enfants” : Comment John Bolton a menacé un fonctionnaire international.
    https://www.les-crises.fr/nous-savons-ou-vivent-vos-enfants-comment-john-bolton-a-menace-un-fonctionnaire-international-par-mehdi-hasan/

  2. De toute façon le monde change. Les humains ne veulent, entre autres, ne plus faire la guerre.
    Si elle n’est pas en faveur de la paix, combien de temps cette astuce sera-elle efficace ?
    Sans compter que certaines des bonnes combines récentes se sont retournées contre leur auteurs.
    Je ne vois pas comment pour cette fois-ci, mais il est évident que ce contournement ne va pas dans le sens des évènements qui se déroulent inéluctablement au rythme de l’évolution de la conscience humaine.