Time : 6 mn 10 [Vostvfr] / [1]
Des chercheurs transfèrent la mémoire d’un escargot de mer à un autre !
Le professeur David Glanzman à l’origine du transfert de mémoire d’un escargot de mer à un autre
Incroyable : des biologistes américains affirment avoir transféré des souvenirs d’un escargot de mer à un autre, via de l’ARN. Voici comment ils ont procédé.
Transférer la mémoire d’un individu à un autre ne relèverait plus seulement de la science-fiction. Des biologistes de l’Université de Californie à Los Angeles annoncent dans eNeuro, revue appartenant à la Société américaine des neurosciences, avoir transféré des souvenirs d’un escargot de mer californien (Aplysia californica) à un autre !
Echange d’ARN entre escargots
Pour ce faire, l’équipe, dirigée par le professeur David Glanzman, a appliqué des chocs électriques légers à des escargots de mer afin de déclencher un geste réflexe (et défensif) : la contraction de la queue. Ces animaux la contractent pendant 1 seconde environ lors d’un choc. Mais avec un peu d’entraînement (dix chocs reçus sur deux jours), le temps de contraction de la queue s’est allongé jusqu’à durer environ 50 secondes. Les scientifiques ont ensuite extrait du système nerveux des cobayes, de l’ARN (l’acide ribonucléique, impliqué à la fois dans la synthèse des protéines à partir des informations contenues dans l’ADN et dans la régulation de nombreux processus cellulaires impliqués dans le développement et la maladie) qu’ils ont injecté à d’autres escargots de mer.
Résultat, ces derniers ont présenté au bout de 24 heures un réflexe défensif d’une trentaine de secondes en moyenne, comme s’ils avaient eux aussi été entraînés. En parallèle, les chercheurs ont mis cet ARN en présence de neurones sensoriels d’escargot n’ayant pas reçu de chocs électriques : verdict, les cellules sont devenues rapidement excitables, comme si elles avaient été sensibilisées. « C’est comme si nous avions transféré la mémoire. », s’est réjoui David Glanzman dans un communiqué.
Schéma résumant l’expérience © Bédécarrats et al., eNeuro (2018)
Réveiller les souvenirs des patients atteints d’Alzheimer ?
De là à transposer cette expérience chez l’homme, il y a un grand pas que David Glanzman… franchit. Même si l’escargot compte environ 20.000 neurones dans son système nerveux central et l’homme environ 100 milliards. « Je pense que dans un avenir proche, nous pourrions utiliser l’ARN pour éveiller et restaurer des souvenirs qui sont devenus dormants lors des premiers stades de la maladie d’Alzheimer. », a-t-il déclaré.
Pour lui, les souvenirs sont stockés dans le noyau des neurones (où se trouve l’ARN) et non dans les synapses, comme il est communément admis en neurosciences. « Si les souvenirs étaient stockés dans les synapses, notre expérience n’aurait rien donné. », a-t-il ajouté.
Cette expérience mérite bien sûr d’être confirmée par d’autres travaux : dans les années 1960, James McConnell, un chercheur américain, avait donné en pâture des vers planaires broyés entraînés aux chocs électriques à d’autres congénères, dans le but de montrer que ces derniers apprendront plus rapidement que les autres et que l’ARN est le support de l‘information mnésique, rapporte l’Association américaine de psychologie sur son site internet. Mais à la différence de l’étude de David Glanzman, les travaux de James McConnell n’ont pas été acceptés par ses pairs, puisqu’ils contenaient des biais expérimentaux. Et ses résultats n’ont jamais pu être reproduits.
Source :
http://www.apa.org/monitor/2010/06/memory-transfer.aspx
Vidéo :
[1] Transferring memories from one snail to another – AP Archive / YouTube
Bonjour, je ne sais pas si l’on doit en rire mais ça m’a bien fait rire. Merci du partage et belle journée :-()
Je ne saurais le dire… Mais maintenant, je me demande si mes souvenirs sont biens les miens ou ceux d’un gastéropode. / lol
C’est impressionnant ce qu’ils ont pu réussir, reste a savoir si les prochains exploits sera utilisé de la bonne façon
Comme tu le dis si justement Nuage : ” reste a savoir si les prochains exploits sera utilisé de la bonne façon. “
Une trouvaille peut en casher une autre. Il est affligeant que les populations s’intéressent plus au ballon rond, qu’aux travail des scientifiques. Idem, pour la lamentable politique de déclin.
Tout à fait surtout que les scientifiques sont majoritairement financés et qu’ils ont des cahiers des charges bien précis.
A reblogué ceci sur Die Erste Eslarner Zeitung – Aus und über Eslarn, sowie die bayerisch-tschechische Region!.
A reblogué ceci sur Peuples Observateurs Avant Garde Togolaise et Africaine.
Et hop, quand on manque de matière on enquiquine ces pauvres escargots maintenant ! C’est sûr, ils ne risquent pas de se révolter contre leur sort, pauvres bêtes ! Et de l’escargot ils vont passer aux puces savantes ?
Bonsoir Dominique,
Je te cite : ” Et de l’escargot ils vont passer aux PUCES savantes ?”,
…En parlant de puces mais électroniques pour le coup, ils étudient des connections synaptiques (du vivant) avec les composants au silicium. Le but étant d’avoir des microprocesseurs synaptiques qubit au lieu du bit actuel (0 & 1).
Pauvres bêtes et pauvre humanité…
Pauvres bêtes et pauvre humanité…Oui, les pauvres ignorants, ils ne doutent pas ou nous en sommes.
Je le pense également….