Les places à éviter en cas de chaos

 

Immeubles - Guerre

 

 

Vous avez sans doute vu des reportages sur des pays déchirés par la guerre où des bandes rivales, dirigées par des « seigneurs de guerre », luttent pour le contrôle, et d’autres qui ont sombré dans l’anarchie.

 

L’absence totale de société organisée, le manque de services basiques, la difficulté à trouver les nécessités les plus élémentaires et le danger pour les populations civiles rendent de telles images difficiles à comprendre et à accepter.

 

Une telle chose pourrait-elle arriver en France ? La réponse est que nous ne savons tout simplement pas…

 

 

La force de nos structures étatiques et la multitude d’institutions pour servir la loi donnent l’impression qu’une telle chose serait impossible. Mais la réalité est qu’il existe des scénarios de catastrophes qui pourraient provoquer un effondrement total de la société. Si les choses devenaient aussi mauvaises au point que la police et les autres services essentiels ne soient plus payés, combien de temps continueraient-ils ?

 

Une crise économique majeure, par exemple, pourrait entraîner à terme une telle situation. Comment peut-on raisonnablement s’attendre à ce que les forces de l’ordre restent à leur poste alors qu’il n’y aurait plus de quoi les payer ? Et si les policiers devaient retourner chez eux pour pouvoir nourrir et protéger leur propre famille, pourrions-nous décemment leur en vouloir ?

 

Certes, il s’agit là d’un scénario catastrophe, mais une grande partie de la préparation survivaliste est basée sur la survenance d’événements extrêmes. Si vous êtes préparé au pire, alors vous aurez beaucoup plus de chances de survivre à quelque chose qui n’est pas aussi dramatique. Même si une rupture totale peut ne jamais arriver, nous avons des exemples où des sociétés parfaitement organisées se sont effondrées à la suite de catastrophes majeures. Ainsi, la possibilité d’un effondrement est toujours possible, ne serait-ce que pour une période de temps limitée.

 

Dans l’hypothèse d’un tel scénario, l’acte même de légitime défense signifierait que nous avons déjà perdu quelque chose, à savoir notre anonymat. Les gens sauraient désormais que nous sommes là, ce qui pourrait inciter à d’autres attaques. Mieux vaudrait alors disparaître dans la nature et ne pas attirer l’attention.

 

Garder l’anonymat consiste d’abord à éviter les lieux et situations où l’on s’exposerait à des risques – c’est-à-dire qui pourraient amener à devoir nous défendre. En effet, la meilleure défense consiste à ne jamais donner l’occasion à un ennemi de nous attaquer. Voici donc quelques-uns des endroits à éviter dans un monde post-catastrophe…

 

Gang - Ukraine

 

1. Les camps du Gouvernement

Personnellement, je n’aime pas l’idée de m’en remettre entre les mains du Gouvernement pour tout ce qui ne m’y oblige pas. Même si je sais que la grande majorité de la population verrait un camp de type FEMA comme un bon endroit pour obtenir trois repas chauds et un lit, je suis également sûr qu’en tant que survivaliste, je n’aurais pas besoin d’une telle aide.

 

En fait, le problème majeur vient du danger auquel on est confronté dans ce genre de camps – non seulement celui émanant des sbires du gouvernement, mais aussi et surtout des autres résidents. Cela a été clairement démontré à la Nouvelle-Orléans, lorsque l’ouragan Katrina a forcé des millions de personnes à quitter leur domicile. Beaucoup de ceux qui sont allés au Superdome – un immense stade qui avait été converti en camp provisoire de la FEMA – ont été volés, battus et violés. De nombreuses histoires absolument épouvantables courent à ce sujet.

 

Pire encore, aucun gouvernement n’autoriserait les armes à feu dans ses camps de réfugiés ou de réinstallation. Cela signifie donc que le prix du billet d’entrée serait de renoncer au droit à la légitime défense. À moins que je meure de faim (et même dans ce cas-là), ce serait un prix trop élevé à payer.

 

 

2. Les supermarchés

Avez-vous déjà vu les bousculades et les bagarres qui éclatent lors des jours de grandes soldes ? Ou de braderies sur le Nutella ? Cela n’est rien comparé à ce qui se passera dans nos supermarchés le jour où les lumières vont s’éteindre. L’idée même d’aller faire les dernières courses avec de l’argent liquide pourrait être une perte de temps, car la plupart des caisses enregistreuses informatisées ne fonctionneront pas, de toute façon. Dès lors, il ne faudra pas longtemps pour que l’ordre s’effondre et que les gens commencent à piller.

 

Les premiers endroits qui seront pris d’assaut à la suite d’un sinistre seront les grandes surfaces, y compris les commerces de proximité qui proposent de la nourriture et de l’eau en bouteille. Dans la mesure où peu de gens disposent d’un stock à la maison, vous pourrez compter sur eux pour mettre la main par tous les moyens sur ce qui est encore disponible. Les supermarchés se transformeront en champs de bataille, tandis que les gens lutteront pour la nourriture.

 

 

3. Les pharmacies et les bars-tabacs

Les deux autres types de magasins qui seront rapidement pillés seront les pharmacies et les bars-tabacs. Les personnes réellement dépendantes des substances « euphorisantes » en général placent leurs vices au-dessus des nécessités de base pour survivre, défiant la hiérarchie des besoins de Mazlow. Pour ces personnes, la capacité d’échapper à leur situation, que ce soit en se saoulant ou en « planant », surpasse tout le reste.

 

Beaucoup de choses vont être inutilement détruites dans la course à l’assouvissement des vices, surtout dans les pharmacies. Des médicaments précieux, qui auraient été nécessaires pour maintenir des personnes en vie, finiront foulés aux pieds par des drogués cherchant à échapper à la réalité le temps d’un moment.

 

Gardez à l’esprit que les personnes assujetties aux drogues dures vivent en permanence à la limite du crime, de toute façon. Franchir la ligne étroite qui les séparent de l’illégalité pour commettre des actes de violence ne sera pas un problème pour eux. S’ils pensent que vous avez des choses dont ils ont besoin, le simple fait d’aller dans ces magasins équivaudrait à marcher avec une belle grosse cible peinte dans votre dos.

 

 

4. Les grandes artères et les intersections

Que vous finissiez par être forcé d’évacuer, ou que vous essayiez simplement d’aller d’un endroit à un autre, évitez de prendre les routes principales et de traverser les intersections majeures. Tout le monde connaît ces routes, et les utilisera pour s’échapper.

 

Désolé de citer encore les Etats-Unis, mais il est vrai que ce pays a récemment fourni de nombreux et bons exemples de ce qui pourrait se produire dans nos sociétés dites civilisées. En été 2015, alors que l’ouragan Rita s’abattait sur Houston, les autorités municipales ont appelé à une évacuation générale. Plus de 5 millions de personnes se sont retrouvées sur les autoroutes pour tenter de quitter la ville. Même s’il y a beaucoup d’autoroutes qui partent de Houston, il n’y en avait visiblement pas assez pour canaliser toutes les voitures. Des embouteillages de plus de 100 kilomètres se sont formés. Des gens sont morts pour être restés bloqués dans leur voiture sous la chaleur.

 

Toute évacuation devrait se faire par des chemins de traverse, que ce soit dans son quartier, à travers la ville, ou pour quitter la ville. La seule exception à cette règle serait de réussir à évacuer avant le début de l’exode. Mettre en action votre plan d’évacuation suffisamment tôt pourrait être votre meilleure protection du moment.

 

 

5. Les magasins de sport et de bricolage

Même s’ils ne seront peut-être pas les premiers visés, les magasins de bricolage et ceux d’articles de sport seront également pillés une fois que les supermarchés et les magasins d’alcool auront été vidés. À mesure que les gens appréhenderont la situation et réaliseront à quel point ils sont mal préparés, leur esprit passera du besoin de nourriture à celui de matériel de camping, de fusils, de munitions, d’équipement de pêche et de tout ce qui serait susceptible de les aider à survivre.

 

Tout comme dans les supermarchés, ce qui commencera probablement comme une tentative d’achat d’urgence dégénérera rapidement en vols et en violences. Les gens vont réagir à la mesure du désespoir, brisant leur réticence normale à commettre des crimes. Une fois que le processus aura été enclenché, il se répandra comme une traînée de poudre, infectant les citoyens normaux et respectueux des lois.

 

 

6. Les stations-services

Si la situation venait à dégénérer dans le Golfe, il est probable que les raffineries de pétrole réparties sur notre territoire seraient les premières à en souffrir, par défaut d’approvisionnement. Une simple annonce de fermeture, pour une raison ou une autre, pourrait provoquer la panique dans la perspective d’une potentielle pénurie de carburant. Aux Etats-Unis, encore, lors de l’ouragan Harley, des files voitures se sont formées à chaque station-service de la ville, sur deux ou trois pâtés de maisons, les vidant de toute leur essence. Les gens voulaient remplir leur réservoir coûte que coûte ; le temps d’attente moyen aux pompes était de plus de deux heures.

 

N’espérez pas pouvoir acheter de l’essence pour votre voiture ou votre camion, en aucun cas. Si votre plan de survie inclut une évacuation, vous devez prévoir le carburant nécessaire plutôt que d’espérer faire le plein avant de quitter la ville ou en chemin. D’ailleurs, vous devriez avoir prévu plus d’essence que nécessaire, de sorte à être sûr d’en avoir assez pour arriver à destination. L’idéal serait de disposer du double de qu’il vous faudrait normalement. Si l’on n’est pas en mesure d’emporter du carburant de réserve, cela signifierait de garder au moins la moitié d’un réservoir en permanence, et prévoir un lieu de repli suffisamment proche qui puisse être rejoint sans avoir à le compléter.

 

 

7. Les parcs et lieux publics

Il est naturel de se rassembler dans les espaces publics lorsque des événements majeurs se produisent. Les parcs et les places deviennent alors des lieux de collecte des nouvelles, où les gens cherchent à savoir ce qui se passe et ce que font les autorités ou les autres à ce sujet. Ils deviennent aussi des lieux d’échanges commerciaux – des marchés locaux – avec des gens qui troquent ce qu’ils ont pour ce dont ils ont besoin.

 

Bien que ces marchés en plein air finiront par acquérir un certain niveau d’organisation, cela prendra du temps. Jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli, ou qu’ils puissent se protéger eux-mêmes au moyen de milices privées, ce seront des endroits dangereux. Les criminels en tout genre les reconnaîtront comme des lieux abritant un grand nombre de cibles potentielles, des gens qui ont des choses qu’ils peuvent voler. On peut facilement imaginer des gangs armés menant des raids dans les espaces publics, kalash à la main, pour détrousser et tuer ceux qui s’y trouvent.

 

Nous vivons dans une société où le mot « action » s’est peu à peu défini comme la capacité à se plaindre. Il y a beaucoup plus d’activistes de toute nature dans nos sociétés modernes qu’il n’y a de véritables hommes et femmes d’action. Vous pouvez être sûr que ces gens-là constitueront la majorité, faisant connaître leurs revendications de manière violente à toute forme de pouvoir qui existerait encore.

 

Les rassemblements de toute nature sont des situations très explosives qui peuvent rapidement se transformer en scènes de barbarie collective. Nous le voyons chaque jour dans nos banlieues, et dans toutes les villes de France. Des agitateurs professionnels se mêlent aux manifestations populaires, dans le but de les rendre violentes. Qu’est-ce qui ferait croire qu’une telle chose ne se produira pas lors de manifestations faisant suite à une catastrophe ?

 

Rappelez-vous, le Français moyen n’est plus autosuffisant. De plus en plus, nous voyons nos compatriotes demander au Gouvernement de les prendre en charge du berceau jusqu’à la tombe. Ils verront toute catastrophe comme un échec de celui-ci à respecter cet engagement, et exigeront qu’il répare les dégâts qu’ils perçoivent comme une injustice.

 

 

8. Les négoces de métaux précieux

Au fur et à mesure que la crise s’étendra, attendez-vous à voir fleurir à tous les coins de rue des panneaux du style « Achat d’or – paiement comptant », « Achat de diamants », etc. C’est déjà vrai aujourd’hui, et ce le sera encore plus une fois que la situation aura empiré.

 

Peut-être serez-vous obligé à ce moment-là de vendre une partie de l’or ou des bijoux que vous possédez ? Même le négociant chez qui vous irez pourrait être tenté de vous kidnapper s’il vous savait riche, ou passer l’information à des criminels contre un pourcentage de la rançon. Cela arrive plus souvent qu’on ne le croit. Les sociétés qui installent des alarmes ou des coffres vendent parfois de tels renseignements par le biais d’employés peu scrupuleux. Personne ne peut rester honnête très longtemps après un effondrement économique.

 

La plupart des dealers qui fleuriront en temps de crise ne seront pas des saints. Si vous en avez la possibilité, demandez conseil autour de vous, à des proches ou des connaissances qui les auraient déjà approchés. En choisissant le premier venu, vous pourriez faire quelques rencontres risquées. Dans tous les cas, n’allez pas changer vos métaux précieux en famille, avec femme et enfants, et faites-le pour de petits montants à la fois. Ne rentrez pas chez un négociant s’il se trouve d’autres personnes dans la boutique ; attendez le moment où vous serez seul. Essayez de trouver quelqu’un de sûr et si possible armé pour vous accompagner…

 

Pierre Templar

 


 

Homme – Paysage apocalyptique

 


 

Source :

http://survivreauchaos.blogspot.com/2018/06/les-places-eviter-en-cas-de-chaos.html#more

 

Site web : http://survivreauchaos.blogspot.com/

 

Note :

Avec l’aimable autorisation de Pierre Templar pour le reblog de son article.

 

13 commentaires

  1. Bonne analyse de Pierre Templar, et bon sujet Aphadolie. Partir avant, à l’étranger. Sinon nous sommes fait comme des rats. Seule des bandes de jeunes organisés, pour un petit nombre s’en sortiront.

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