Les enjeux des marchés de l’armement dans le monde

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Les enjeux des marchés de l’armement dans le monde

Rachel Marsden

Suite à la publication du rapport parlementaire sur les exportations d’armes françaises de l’année 2017, Rachel Marsden recevait Jean-Charles Antoine, expert dans le trafic d’armes à feu, fondateur du cabinet CITYPOL, pour un panorama passionnant sur les ventes d’armes.

Pourquoi la France vend-elle des armes à l’Arabie saoudite qui mène une coalition au Yémen ? C’est l’une des problématiques actuelles du marché français de l’armement, la France étant un proche allié et un gros vendeur de Riyad. Pour aborder le sujet complexe et si vaste des marchés de l’armement, Jean-Charles Antoine était l’invité du Désordre Mondial.

Pour Jean-Charles Antoine, expert dans le trafic d’armes à feu, fondateur du cabinet CITYPOL, il existe trois types de marchés d’armes :

« Le marché blanc qui est le marché qui regroupe les ventes d’armes de manière totalement légale, entre États, entre acteurs, par des contrats dûment signés et donc respectés, le marché gris, qui est un peu moins institutionnalisé, qui aide les intérêts supérieurs des nations, qui peuvent aider des factions pour faire pression sur les intérêts stratégiques des pays et qui sont un petit moins officieux, le marché noir qu’on appelle le trafic d’armes. »

Celui-ci, auteur des ouvrages « Au cœur du trafic d’armes, des Balkans aux banlieues et À armes illégales » poursuit son raisonnement, considérant que le marché blanc et le marché gris sont les pourvoyeurs des marchés noirs :

« Une arme à 99,99% des cas est produite dans une usine de fabrication. N’importe qui ne peut pas produire une arme comme ça […] donc ce sont des usines légales qui les produisent. Après ces armes sont vendues soit sur le marché légal, blanc, soit elles sont données ou vendues sur les marchés officieux pour aider une faction. »