Avortement | IVG : « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. », Dr Bertrand de Rochambeau, Pdt du Syngof [Vidéo]

 

Dr Bertrand Rochambeau – IVG - 2

Dr. Bertrand de Rochambeau

 

 

 

Le médecin a expliqué au micro de Quotidien qu’il refusait de pratiquer des IVG.

« Ce n’est pas un homicide de faire un IVG… », affirme la journaliste. « Si, madame », rétorque Bertrand Rochambeau. Interrogé pour l’émission Quotidien diffusée mardi soir, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) a comparé l’avortement, légal en France depuis 1975, à un « homicide » et expliqué que « Nous (les médecins, ndlr) ne sommes pas là pour retirer des vies ».

 

Bras croisés, Bertrand Rochambeau argumente : « Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus ».

 

Lorsque la journaliste lui explique que « Toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie. », le praticien répond : « Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d’avoir votre opinion. Et si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi. »

 

« Bertrand de Rochambeau s’est exprimé en son nom personnel et non au nom du Syngof. », a réagi sur franceinfo le syndicat.

 

Dans un communiqué diffusé ce mercredi en fin de journée, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, et Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, ont condamné « fermement » les propos du gynécologue.

 

Les deux membres du gouvernement rappellent que « Si les médecins ont effectivement le droit de refuser de pratiquer une IVG, ils ont, en revanche, l’obligation d’orienter la patiente vers un autre praticien ou une structure qui répondront à sa demande. Par ailleurs, ajoutent-elles, depuis 1993, le délit d’entrave sanctionne les actions empêchant l’accès à l’information sur l’IVG et aux établissements qui la pratiquent, élargi notamment à Internet en 2017. »

 

Le conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a réagi dans un communiqué à ce titre, expliquant que : « La clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi et aux dispositions de la déontologie médicale qui sont parfaitement claire. »

 

Déjà, des réactions fleurissaient sur Twitter. L’ancienne ministre Sylvia Pinel s’est dite « profondément choquée ». « Scandaleux ! », a réagi sur Twitter la coprésidente du planning familial, Véronique Séhier, pour qui « La clause de conscience est une entrave aux droits des femmes et à leur santé ». Le Collectif national pour les droits des femmes a pour sa part estimé, sur le même réseau social, que M. de Rochambeau « fait ouvertement de la pub aux lobbys anti-IVG ». « Il s’agit de prosélytisme anti-IVG, ce qui de la part du président du Syngof est scandaleux ! », a protesté Christian Gaudray, président de l’Union des familles laïques (Ufal). Le rapporteur général de l’Observatoire de la Laïcité, Nicolas Cadène, a également souligné qu’« un refus d’un médecin ne peut s’accompagner d’une quelconque pression ou de prosélytisme religieux ».

 

Ce syndicat revendique « 1 600 adhérents à jour de cotisation », soit moins d’un quart des 6.748 gynécologues recensés en 2017 par l’Ordre des médecins.

 


 

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La loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l’avortement en France.

 

Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

 


 

En France, une clause de conscience permet aux médecins de ne pas pratiquer d’avortement pour des raisons personnelles, sauf en cas d’urgence vitale pour la mère. 

 


 

« Je veux m’assurer qu’il n’y a pas une augmentation du nombre de médecins qui font valoir la clause de conscience. »

 

 

…a déclaré Agnès Buzyn, Ministre de la Santé

 


 

Dr Bertrand Rochambeau – IVG - 1

Dr. Bertrand de Rochambeau

 


 

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Veil

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_de_Rochambeau

https://www.rtl.fr/actu/politique/acces-a-l-ivg-agnes-buzyn-demande-un-etat-des-lieux-7794832046

http://www.leparisien.fr/societe/le-president-du-syndicat-national-des-gynecologues-affirme-que-l-ivg-est-un-homicide-12-09-2018-7885728.php

https://www.neonmag.fr/agnes-buzyn-et-marlene-schiappa-repondent-aux-propos-anti-ivg-du-president-du-syndicat-des-gynecologues-517380.html

 

Vidéo :

[1] Pourquoi ce gynécologue a-t-il choqué Agnès Buzyn et Marlène Schiappa ?

 

Photo :

Pour illustration

15 commentaires

  1. Juridiquement, le fœtus n’est pas une personne donc un médecin qui pratique l’IVG ne commet pas un homicide, au regard de la loi. La clause de conscience permet à un médecin de ne pas pratiquer une IVG mais il a une obligation de réorienter la patiente vers un confrère ou une structure qui pratique l’IVG. Refuser d’informer revient à violer les règles de déontologie de la médecine.

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