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Un reporter de “L’Œil du 20 heures” s’est fait employer dans un service de “drive”, qui permet de récupérer ses courses après les avoir commandées en ligne, pour enquêter sur les conditions de travail.
Comment les services “Drive” des supermarchés peuvent-ils livrer en quelques minutes les courses à leurs clients ? France 2 a enquêté sur les conditions de travail du secteur en se faisant employer dans un de ces magasins. « Le but c’est que tu fasses une livraison en moins de cinq minutes. », explique d’emblée le formateur.
Cinq minutes, ça c’est pour la théorie. En réalité, c’est encore plus ambitieux. « Normalement c’est 27 livraisons par heure. », selon une collègue. Soit exactement deux minutes et treize secondes par commande.
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2’13 mn chrono
Dans ce temps record, les salariés doivent trouver les codes correspondant aux commandes à livrer, les scanner avec un appareil appelé “douchette”, qui chronomètre chacun de leurs gestes et enfin livrer les sacs au client dans sa voiture. Une cadence impossible à oublier : les formateurs sont sur le dos des employés toute la journée. « Allez on y va, on a 2 minutes !”, “T’es à cinq minutes, c’est pas normal ! », entend-on pendant toute la durée de la vacation.
Dès qu’un nouveau client arrive, une alarme, pour le moins désagréable aux oreilles, retentit dans tout l’entrepôt. Toutes les deux minutes en moyenne, elle résonne à nouveau. Au-dessus des têtes des employés, sur un grand écran, les commandes en cours sont affichées. Au bout de quatre minutes, elles passent du vert au rouge, signe qu’ils sont en retard.
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« J’ai perdu 10kg en deux mois »
Ce rythme est tellement effréné qu’une salariée affirme parcourir 23 km par jour. « J’ai perdu dix kilos en deux mois. », assure-t-elle, essoufflée. Ici, une quarantaine d’employés travaille en moyenne six jours par semaine, 6h par jour, avec seulement 18 minutes de pause quotidienne. Pour un salaire équivalent au Smic, soit 1.140 euros nets par mois. Un classement est même établi sur un ordinateur après chaque vacation, du plus productif au moins efficace. Et en cas de mauvais score… « Bah ils te virent. », répond sans hésiter l’une de nos nouvelles collègues. « Ils en ont viré un pour ça. »
Entrepôt Amazon : pour illustration
Une situation dénoncée par les syndicats
« Ces gens sont robotisés, (…) on les compte, on les surveille en permanence. (…) On a des gens qui craquent en permanence. », explique Bachir Saci, de la CGT de l’Isère. Des salariés de Bourgoin-Jallieu (Isère) ont même porté plainte contre leur employeur pour dénoncer leurs conditions de travail, accusant leur supérieur de “harcèlement moral“. « Je devais aller chercher les gens qui étaient aux toilettes. », raconte un ancien chef d’équipe. Le directeur du site en question doit être jugé en février, il réfute les accusations le concernant.
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Source :
Vidéo :
[1] ENQUETE FRANCE 2. Cadences effrénées, forte pression, salaire minimum… Dans les coulisses des “drives” des supermarchés – franceinfo / Dailymotion
[2] Travail minuté, fouille des ouvriers : les coulisses d’Amazon – franceinfo / Dailymotion
C’est vraiment un triste constat car Il y a en plus la mise en concurrence entre employés qui s’installe : si le voisin est plus rapide et performant , c’est lui qu’on gardera ! donc automatiquement mauvaise ambiance. Il y a même certains endroits où ils sont équipés d’un petit appareil ( au poignet ) qui enregistre le temps qu’ils mettent. Comment voulez-vous, que la personne ne soit pas hyper stressée en regardant son temps et en voulant toujours l’améliorer et être meilleure pour ne pas perdre son emploi ! … Après cela, les entreprises vous répondront qu’elles font preuve de ” compréhension et psychologie sociale ” …
Pour le timing, ils ont un compteur multifonction au poignet qui compte également le temps mis par client (vidéo). C’est atterant ! On touche vraiment le fond…
Ce n’est pas l’employeur qui est fautif. C’est la fainéantise du consommateur. Pas de demande, pas de Drive !!!!
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Très juste !
Que voulez-vous, 7 à 10 millions de chômeurs, dont plus de 5 millions sans diplôme. Ce genre d’emploi, souhaitons qu’ils sans créent beaucoup.
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Je ne pense pas que ce soit à souhaiter dans ces condition d’esclavagisme forcené. D’ailleurs ne seront-ils pas bientôt remplacés eux aussi par la robotisation naturellement “soumise” ?
Et d’ailleurs à propos de la soi-disant fainéantise des clients : ne leur a-t’on pas créé ce “besoin” comme beaucoup d’autres et en particulier celui de leur smartphone qui lorsqu’ils l’oublient, se sentent perdus. Comment faisaient-ils quand les téléphones étaient fixes ? Personne ne pensait alors à des portables. On leur a proposé, ils n’ ont fait qu’en disposer. Les véritables fautifs ne sont pas les moutons bêlants qui s’imaginent qu’on veut les soulager d’un poids qu’ils n’ont pas en réalité,ce sont les tordus qui pensent à tirer tout le bénéfice possible des plus faibles.
Ce n’est que mon avis…
Excusez-moi si je ne réponds pas mais je crois que vos commentaires sont adressés à Joetclo Assgong.
C’est pour ça que je préfère éviter les trucs automatiques
et que je boycotte Amazon. Je préfère fouiller davantage et acheter chez un commerçant plutôt que d’engraisser un patronnat immonde
Tu as parfaitement raison.
Le changement commence par soi-même.
Comme l’orang-outang disait dans la Planète des Singes: Singes seuls faibles. Singes ensemble, forts!
Plus vite, plus fort, plus loin… Mais au fond là-bas, le mur attend.
Nos modèles économiques et sociétales vont droit dans le mur…
Les imbéciles de libertaires des années 60, pensaient que les ultra riches allaient partager. Les pauvres crétins, les ultra riches ont juste globalisé la pauvreté, jusqu’à nos campanes.
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Tout juste.