La startup Swarm Technologies qui avait lancé 4 mini-satellites se fait sanctionner par les autorités américaines

 

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Commission fédérale des communications / Federal Communications Commission

 

 

Les autorités américaines ont annoncé fin décembre les sanctions infligées à une startup qui avait mis en orbite quatre satellites sans autorisation.

 

 

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One of Swarm’s 1/4U SpaceBEE satellites – L’un des satellites 1 / 4U SpaceBEE de Swarm

 

 

On a coutume de dire que l’accès à l’espace est difficile. C’est juste. Mais il faut aussi souligner que l’accès à l’espace est réglementé : il est interdit de mettre un objet en orbite autour de la Terre sans avoir obtenu les autorisations adéquates. S’en passer, c’est s’exposer à des représailles de la part des autorités de régulation des pays dans lesquels ces feux verts auraient dû être obtenus.

 

Ce scénario est typiquement celui que vient de vivre une startup américaine, Swarm Technologies. Ce nom vous dit peut-être quelque chose : ce printemps, l’entreprise a fait la une de quelques revues spécialisées, parce qu’elle a mis sur orbite quatre satellites sans avoir reçu l’aval de la Commission fédérale des communications, pourtant indispensable pour ce type de mission.

 

 

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Quatre satellites ont été mis en orbite sans autorisation (pour illustration)

 

 

Une amende et des obligations

Pratiquement dix mois après les faits, la sentence est tombée. Jeudi 20 décembre, un communiqué de la commission a donné plusieurs détails des mesures prises contre Swarm, à commencer par une amende de 900 000 dollars à régler et l’obligation de se soumettre à une surveillance prolongée de l’autorité. De plus, Swarm devra notifier la commission de ses projets de lancement.

 

Plus précisément, la FCC a fixé la durée de sa surveillance à trois ans. Pendant ce délai, Swarm devra indiquer à la FCC l’existence d’un projet de lancement dans les cinq jours suivant la signature d’un contrat et au moins quarante-cinq jours avant la date effective du décollage. Swarm s’est aussi engagée à respecter strictement les règles de la FCC à l’avenir.

 

 

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Des membres de la FCC. // Source : FCC

 

 

Ce n’est pas le Far West

Réagissant à cette sanction, l’un des responsables de la FCC déclare qu’il ne s’agit pas d’empêcher les startups de conquérir l’espace, mais de le faire de façon ordonnée. « Ces obligations importantes protègent les autres opérateurs contre les interférences radio et les collisions, de façon à faire de l’espace un endroit plus sûr pour opérer. », déclare-t-il. Pas besoin d’en faire un Far West.

 

En France aussi, il est nécessaire d’obtenir l’aval de l’autorité nationale des fréquences en cas de communication entre le satellite et le sol. L’instance s’assure alors du bon respect des règles en vigueur et transmet à l’Union internationale des télécommunications les demandes d’assignations de fréquences à des systèmes satellitaires.

 


 

Pour rappel 

Quatre satellites de Swarm avaient été mis sur orbite le 12 janvier 2018 par un lanceur indien via l’agence spatiale indienne ISRO et Antrix, sa filiale commerciale, révèle le site américain IEEE Spectrum. Ils ont été embarqués à bord de la fusée PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) qui emportait au total 31 satellites de différentes tailles. Pour son lancement, la startup a aussi bénéficié du soutien de la société américaine, Spaceflight, qui a réservé pour ses 4 mini-satellites, le « voyage spatial » à l’intérieur de la fusée indienne.

 


 

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Satellite Spacebees – Swarm Technologies (pour illustration)

 


 

Source :

https://www.swarm.space/

https://docs.fcc.gov/public/attachments/DOC-355578A1.pdf

https://en.wikipedia.org/wiki/Federal_Communications_Commission

https://medium.com/swarm-technologies/introducing-swarm-549b804f1fa1

https://spacenews.com/fcc-fines-swarm-900000-for-unauthorized-smallsat-launch/

https://gizmodo.com/fcc-fines-swarm-technologies-900-000-for-launching-ill-1831245846

https://www.numerama.com/politique/450506-la-startup-qui-avait-lance-illegalement-4-satellites-se-fait-sanctionner.html

https://bfmbusiness.bfmtv.com/hightech/comment-quatre-satellites-pirates-ont-ete-lances-sans-aucune-autorisation-1394635.html

 

Article :

BFM Business / Numerama

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