Japon : la vie en retrait des hikikomoris [Vidéo]

Time : 17 mn 13 / [1]

 


 

sépréssion - tristesse - femme

Photo (pour illustration)

 

 

Synopsis :

Ils sont un demi-million au Japon : les hikikomoris, ces ermites des temps modernes vivent reclus dans leur chambre pendant des mois, voire des années. Depuis avril 2018, le gouvernement japonais mène une étude nationale afin de mieux comprendre ce phénomène étrange.

 

 

Causes de l’isolement

D’abord considéré à tort comme une agoraphobie par les psychologues non japonais, ce comportement asocial semble pouvoir prendre sa source dans divers phénomènes, tels que :

 

  • Des traumatismes familiaux ou extérieurs, trouvant parfois leur origine dans l’enfance, qui privent l’individu de confiance en lui, l’empêchant de se sentir suffisamment en sécurité en dehors de la cellule familiale. Ces traumatismes peuvent trouver leur source dans le phénomène d’ijime, un certain type de brimades scolaires, bien que cela n’en soit pas nécessairement la cause.

 

  • La relation fusionnelle prolongée que certains aînés mâles entretiennent parfois avec leur mère, appelée populairement mother complex (mazā konpurekkusu), ou simplement mazakon. Elle se traduit par une carence dans la socialisation et un retard de langage, l’intolérance aux frustrations et aux contraintes du monde extérieur, à la dyade.

 

  • La grande permissivité ou tolérance du milieu familial japonais, vis-à-vis de l’enfant (enfant-roi et tyran), qui a été décrite par les psychiatres japonais sous le terme d’amae, « fait de chercher à être gâté, choyé ou protégé » (surtout par son entourage). Elle est renforcée par l’absence patente d’autorité et de rivalité paternelle, de punitions et de châtiments corporels, et par une grande liberté individuelle dans les loisirs et les horaires.

 

  • La forte pression sociale, exercée sur les adolescents et les jeunes adultes dès leur scolarisation. Cette pression se manifeste de diverses façons :

 

    • Une forte pression scolaire relayée par la famille, attitude parentale nommée kyōiku mama  « mère obsédée par l’éducation scolaire » ou mamagon  « mère dragon » par les psychosociologues.

 

    • Une pression de groupe exercée très tôt par le système éducatif japonais lui-même, dit gakureki-shakai « société obnubilée par le cursus scolaire ».

 

 

Effets de l’isolement

Le manque de contact social et l’isolement prolongé ont un effet dévastateur sur la mentalité des hikikomori. Ils perdent leurs capacités à vivre en société. Leur poste de télévision ou leur ordinateur devient alors leur unique point de référence.

 

Si le hikikomori réintègre finalement volontairement la société — souvent après quelques années — il doit faire face à un sérieux problème : rattraper les années d’école perdues. Cela rend le retour dans la société encore plus difficile. Ils ont peur que les autres découvrent leur passé de hikikomori. Ils se sentent également mal à l’aise avec les étrangers.

 

Leur peur peut se transformer en colère et leur manque de références morales peut les conduire à des comportements violents voire criminels. Certains hikikomori attaquent leurs parents. En 2000, un hikikomori de 17 ans a pris le contrôle d’un bus et tué une passagère. Un autre cas extrême est celui d’un hikikomori ayant enlevé et séquestré une jeune fille pendant neuf ans. Un autre a tué quatre fillettes afin de reproduire une scène de manga. Les comportements de petite violence sont toutefois souvent difficiles à établir car les familles préfèrent taire la vérité.

 

Autrefois limité aux jeunes, il s’étend désormais à toute de la société japonaise.

 


 

homme - solitude

Photo (pour illustration)

 


 

Source :

https://hikikomori.blog/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hikikomori

 

Vidéo :

[1] Japon : la vie en retrait des « hikikomoris » – FRANCE 24

 

Voir notamment :

Hikikomori : Le choix de s’isoler de la société [Vidéo]

3 commentaires

  1. A reblogué ceci sur L'actualité de Lunesoleilet a ajouté:

    Les nouveaux ermites des temps modernes apparus au Japon dans les années 90 que l’on nomme les Hikikomoris.
    Pour essayer de comprendre j’ai peut-être trouvé un début de réponse dans la date de constitution du 3 novembre 1946, ce qui est frappant c’est la conjonction décroissante de Saturne et Pluton en Lion , donc le maitre est le Soleil l’essence même de la vie, car sans une exposition normale au Soleil le moral en prend un coup.
    Il y aurait un demi-million de Japonais ayant développé les caractéristiques de la phobie sociale.
    Ce que j’ai trouvé assez troublant, c’est la position de la Lune en Verseau dans l’Axe d’opposition a la conjonction décroissante de Saturne et Pluton qui peut expliquer cette pathologie commune à une partie de la population japonaise.
    Entre 2017/2018 l’axe des noeuds lunaires a traversé ces deux signes et renforcer les symptômes d’un malaise sociale touchant des Japonais en manque de repère dans un monde en crise tout simplement et identifié particulièrement dans un secteur géographique où le phénomène de ce mal de vivre se fait ressentir sur une grande échelle.
    Et comme ça suffisait pas, la triple conjonction Mars/Vénus rétro et Mercure au mi-point de l’opposition cité plus haut.
    Ça peut marquer quelque chose de beaucoup plus profond par ce manque de joie de vivre , de désir et de centre d’intérêt de choisir délibérément l’exclusion volontaire, une façon de revendiquer un non protestataire, pour de nombreuses raisons suivant le motif de chacun.
    Ce qui est interessant depuis 2018 et suivant la date de de constitution de 1946, le pays est entré dans un dernier quartier du cycle soli-lunaire, avec la Lune conjonction Neptune et triple conjonction Soleil/Mars/Mercure le mal à dit …. Allo Allo docteur …😣 rendez-vous en 2027 sous un nouveau cycle soli-lunaire progressé conjonction Mars/Mercure opposition Saturne vers un nouveau regard de ces risques psychosociales … 😌

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