La face cachée du lait [Vidéo]

Time : 1 h 26 mn / [1]

 


 

Synopsis :

Une question d’habitude. Le résultat surtout d’un puissant marketing de l’industrie, en dépit des critiques de plus en plus de scientifiques sur la consommation de lait, au-delà de la petite enfance.

 

Alors est-ce vraiment bon pour la santé ?

 

Médicaments, hormones, comment sont élevées toutes ces vaches qui alimentent nos rayons laitiers ?

 

Quelle est la différence entre les laits de grande marque et ceux vendus trois fois moins chers, en hard discount ?

 


 

La face cachée du lait

 

Lait - 2

Pour illustration

 

 

On a tous grandi avec l’idée que les produits laitiers sont bons pour la santé. Mais cette croyance est surtout le fruit d’un lobbying intense de l’industrie, alerte le journaliste Thierry Souccar dans “Le Lait, mensonges et vérités”

 

En 2008, Thierry Souccar jetait un pavé dans le bol du petit déjeuner avec son livre Lait, mensonges et propagande. Ce journaliste scientifique y décortiquait la stratégie de l’industrie du lait pour façonner l’image d’un produit « ami pour la vie » et peser sur les recommandations de santé ­publique. Décryptage, au moment où Arte diffuse un documentaire sur cet aliment aux vertus controversées.

 

 

Dans votre enquête de 2008, vous décriviez les pressions de l’industrie laitière sur les pouvoirs publics…

En France, dès les années 1920-1930, les industriels de l’agroalimentaire ont mis en place des organismes de propagande — c’était le terme utilisé — pour promouvoir leurs produits et influencer les messages de santé publique. Lorsque, en 1955, le gouvernement de Pierre Mendès France préconise la distribution d’un verre de lait quotidien dans les écoles, la mesure s’appuie sur une vision un peu angélique de l’équilibre alimentaire popularisée par l’industrie laitière. Mendès France est alors préoccupé par les ravages de l’alcoolisme et veut instaurer des habitudes sanitaires dès l’enfance.

 

Mais cette pratique doit aussi permettre d’écouler les surstocks laitiers. Or le ­ministre de l’Agriculture, Jean Raffarin, est le patron d’une des plus grosses coopératives laitières… Ensuite, dans les années 1960-1970, l’industrie œuvre pour que les produits laitiers soient considérés comme un groupe à part en matière de recommandations nutritionnelles. Son argument principal est l’apport en calcium, et elle est très active dans le financement d’études tendant à montrer que la population en manque.

 

 

Elle influence aussi les autorités sanitaires, qui fixent les apports nutritionnels conseillés ?

L’industrie laitière française, une des plus puissantes d’Europe, a ses entrées dans un certain nombre d’instances. Lorsque, en 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments doit fixer les apports conseillés en vitamines et en minéraux, la mission est confiée à un chercheur de l’Inra qui travaille aussi pour l’industrie laitièresans que ce conflit d’intérêts soit alors rendu public. Le niveau des apports conseillés est très difficile à établir, faute d’études fiables reflétant les besoins de l’ensemble de la population.

 

Ainsi, le niveau de calcium conseillé a été fixé en France autour de 1 gramme par jour, mais à 700 milligrammes en Grande-Bretagne et à 550 milligrammes par l’OMS… Comme la science ne formule pas clairement les choses, l’industrie en profite. Il est clair que plus vous fixez des seuils élevés, plus vous pouvez expliquer qu’il est difficile de les ­atteindre sans des aliments riches en calcium comme les produits laitiers. Il ne s’agit évidemment pas de dire que le calcium n’est pas indispensable à la santé, mais de savoir à quel niveau on met le curseur…

 

 

De quelle manière l’industrie pèse-­t-elle sur l’élaboration de certaines études scientifiques ?

En amont d’une étude, il y a souvent la demande d’un service marketing. A partir des années 1960 se développe un discours, en lien avec l’industrie pharmaceutique, autour de la problématique des fractures et de l’ostéoporose, présentée comme une maladie silencieuse menaçant des millions de femmes. Pour cela, l’industrie finance des dizaines d’études, reprises dans des congrès scientifiques mais aussi dans les médias, qui montrent que la consommation quotidienne de produits laitiers permet d’augmenter la densité osseuse.

 

Elle fait appel à des chercheurs « bienveillants », convaincus que la démarche est fondée ou à la recherche de financement pour leur labo. Si les résultats de l’étude vont à l’encontre de l’hypothèse de départ, elle finit sous le tapis. Ce sont des pratiques similaires à celles de l’industrie du sucre ou du tabac… Il ne s’agit pas de céder à la théorie du complot, mais d’être vigilant, et d’apprendre à lire les études en regardant toujours quels en sont les sponsors. Et de comprendre que parer les aliments de vertus miraculeuses est une démarche qui doit toujours être regardée avec suspicion.

 


 

Lait - 1

Pour illustration

 


 

Source :

https://www.telerama.fr/television/sur-arte%2C-un-documentaire-devoile-la-face-cachee-du-lait%2Cn5705001.php

 

Article :

Virginie Félix / Télérama

 

Vidéo :

[1] En quête d’actualité La face cachée du lait 20 mars 2015 – Serge Pinsault / YouTube

 

Autre lien :

En Quête D’Actualité – La Face Cachée Du Lait (1/2) – PlejAReNWwW / Dailymotion

11 commentaires

  1. C’est sûr que le pis n’est pas le meilleur ! mais puisque la nature a donné de belles mamelles nous aurions tort de ne pas en profiter (dans le respect de la bonne santé mutuelle, tant qu’il n’y en cela rien de laid !)

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  2. Sauf que le lait est mieux que la boisson gazeuse l’alcool et je dirait même mieux que le jus ou boisson à base de jus. Puis comme une découverte archéologique à démontré même au temps de la préhistoire le lait était un breuvage pour eux.

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  3. Excellent jeu de mots 🙂

    En fait, on n’a pas besoin de tant de calcium mais d’une vitamine qui fixe la molécule. De plus, notre corps ne fabrique pas l’enzyme qui permet la digestion du lait, ce qui provoque des problèmes de santé chez de nombreuses personnes.

    On trouve le calcium dont on a besoin dans d’autres aliments. Le lait n’est pas à bannir mais on n’en a besoin que de très faibles quantités.

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  4. Pas très bonne qualité cette vidéo, voir les commentaires sur YouTube
    La bande son est intercepté avec un autre reportage, en fait dans le déroulement il ne s’agit plus du reportage sur le lait, bizarre et dommage,

    Aimé par 1 personne

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