Les légendes du cinéma : Sarah Bernhardt

 

Sarah Bernhardt - 1

Sarah Bernhardt (1844-1923)

 

 

Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette Rosine Bernhard, naît le 25 octobre 1844 à Paris.

 

Elle entre au Conservatoire en 1860 où elle débuta à la Comédie-Française en 1862 mais elle n’y resta pas longtemps puis joua ailleurs de petits rôles et chanta l’opérette.

 

Sa vie personnelle été assez remplie : à 20 ans, elle a une liaison avec un noble belge du nom de Charles-Joseph-Eugene-Henri, Prince de Ligne avec qui elle eut son seul enfant. Son fils Maurice Bernhardt deviendra écrivain.

 

Par la suite, elle connaît plusieurs amants, également artistes comme Gustave Doré et Georges Clairin ou des acteurs tels que Mounet-Sully et Lou Tellegen.

 

Elle est engagée à l’Odéon où elle remporte ses premiers succès et retourna à la Comédie-Française en 1872.

 

Son triomphe dans « Phèdre » la fit nommer sociétaire en 1875. Huit ans plus tard, elle quitta avec fracas le Théâtre Français et commença sa vie de tournées et de créations à Paris.

 

Elle parcourut l’Europe, les deux Amériques et de 1891 à 1893, les quatre parties du monde. À Paris, elle joua à l’Ambigu, à la Porte Saint-Martin, à la Renaissance, enfin, en 1899 au Théâtre des Nations dont elle devint directrice et auquel elle donna son nom.

 

En 1882, elle se marie à Londres avec un acteur d’origine grecque, Aristides Damala, mais il est dépendant de la morphine et leur relation ne dure pas. Elle reste cependant son épouse légitime jusqu’à sa mort en 1889 à l’âge de 34 ans.

 

En 1900, Edmond Rostand lui apporte « L’Aiglon » et le cinéma fait appel à ses services. Elle paraît dans une courte scène extraite « d’Hamlet » (1900) qu’elle avait joué sur scène. Pierre Magnier lui donne la réplique et Clément Maurice les filme. Mais il faut attendre le brusque essor du film d’Art pour retrouver Sarah incarnant « La Tosca » (1909) aux côtés de Lucien Guitry.

 

Le cinéma était muet et l’on n’entendait pas sa voix d’or. Pourtant celle que Rostand avait célébrée comme « Reine de l’attitude et princesse du geste » aurait pu faire une carrière à l’écran. Elle réussit à s’imposer grâce à la publicité colossale qu’elle orchestrait et qui alerta un producteur américain nommé Zukor.

 

Adolphe Zukor apprit en 1912 que le réalisateur français Louis Mercanton se proposait de tourner « Les Amours De La Reine Elisabeth » qu’Emile Moreau venait de fournir à la tragédienne et qui s’était soldé par un cuisant échec.

 

Zukor entrevit une combinaison fructueuse : il lança sur le marché américain un film de long métrage en misant sur la célébrité mondiale de l’actrice. Il se fit réserver les droits pour 40 000 dollars et avança une somme qui permit à Mercanton de reprendre son projet.

 

La publicité fut massive et le film triompha au Lyceum Theatre de New York. Zukor avec « Les Amours De La Reine Elisabeth » qui durait 90 minutes gagna son pari : l’œuvre de Mercanton fut le premier film de Famous Lasky qui devait rapidement se transformer en Paramount. Quant à la vedette, un critique écrivit à son sujet : « Bien qu’avoir joué devant la caméra ne puisse rien ajouter à la gloire de Mme Sarah Bernhardt, les générations futures lui en seront reconnaissantes ».

 

Pendant la Grande Guerre, Sarah devenue âgée est amputée d’une jambe. Elle entre dans la légende. Signoret lui donnait une réplique muette et la cathédrale de Reims servait de fond de décor.

 

À 78 ans, elle commença son dernier film pour éponger des dettes. Mercanton avait groupé autour d’elle Mary Marquet, Lili Damita, Harry Baur et François Fratellini. Sarah tournait dans son hôtel du boulevard Pereire mais ne put achever le film.

 

Jeanne Brindeau, qui fut un temps l’égérie d’Anatole France raccorda de dos les scènes qui restaient à terminer et « La Voyante » (1923) marqua la conclusion d’une carrière magnifiée par le théâtre et s’arrêtant sur le cinéma.

 

Elle était surnommée « la divine Sarah » et « La voix d’or ».

 

 

Sa carrière cinématographique se résume à :

  • « Le Duel D’Hamlet » (1900).
  • « Tosca » (1909).
  • « La Dame Aux Camélias » (1910).
  • « Les Amours de La Reine Elisabeth » (1912).

  • « Camille » (1912).

  • « Adrienne Le Couvreur » (1913).

  • « Jeanne Dore » (1915).

  • « Ceux De Chez Nous » (1915).

  • « Mères Françaises » (1917).

  • « La Voyante » (1923).

 

 

Sarah Bernhardt décède d’une insuffisance rénale aiguë à l’âge de 78 ans, le 26 mars 1923, à Paris, en présence de son fils. Le gouvernement lui organise des obsèques nationales, faisant d’elle la première femme à recevoir un tel honneur en France. Ses obsèques eurent lieu en présence d’une foule immense et bouleversée. Elle est enterrée à Paris au cimetière du Père-Lachaise.

 


 

Sarah Bernhardt - 3

Sarah Bernhardt (1844-1923)

 


 

Projecteur - GIF

 


 

Source :

http://encinematheque.fr/index.php

https://www.bd-cine.com/acteurs.php

https://www.imdb.com/name/nm0076800/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarah_Bernhardt#Cinéma

 

Article :

Ancien site web qui n’existe plus : http://vargen57.unblog.fr/

9 commentaires

  1. Très grande tragédienne, douée pour la sculpture également! Elevée par une bretonne, à 4 ans , elle parlait le breton! Un musée lui est consacré dans son ancien fort à Belle Ile ( Morbihan)… Elle rêvait de reposer pour l’éternité sur l’ile bretonne…certains prétendent qu’elle ère à La Pointe des Poulains…

    Aimé par 2 personnes

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.