Insolite : Des archéologues découvrent des casques en crânes de bébés sur des crânes de nourrissons

 

Dans la ville de Salango, en Équa­teur, une équipe d’ar­chéo­logues a décou­vert 11 corps vieux de 2000 ans dont ceux de deux bébés. Ces derniers avaient la parti­cu­la­rité de porter des casques consti­tués avec des crânes d’autres bébés comme le révèle le Daily Mail.

 


 

Crâne – Archéologie - 1

Pour illustration

 

 

En Equateur, dans la province de Manabí, une équipe de scientifiques a mis au jour les traces d’un rite funéraire qui daterait de l’an 100 avant Jésus-Christ. Sa particularité : deux bébés découverts avec des casques confectionnés avec d’autres crânes d’enfants.

 

L’enquête publiée dans la revue scientifique du Latin American Antiquity le 12 novembre 2019, a fait état d’une découverte archéologique unique. Parmi onze autres sépultures retrouvées à Salango, en Equateur, deux bébés portaient des crânes en guise de protection autour de leurs têtes respectives. Si des crânes isolés sont souvent retrouvés en Amérique du Sud par les archéologues, ils appartiennent généralement aux victimes de guerres, ennemis ou à des ancêtres idolâtrés. Mais rarement à des enfants.

 

 

Sacrifice ou rituel funéraire ?

Les crânes en eux-mêmes appartiendraient en effet à des enfants plus âgés que les bébés. Le premier, qui entourait la tête d’un nourrisson d’environ 18 mois, aurait pu être celui d’un enfant âgé de 4 à 12 ans au moment de son décès selon les scientifiques. L’autre nourrisson, âgé de six à neuf mois, portait le crâne d’un enfant âgé de 2 à 12 ans. Le peu d’espace entre les squelettes et leurs « casques » laisse supposer que la pose des crânes a eu lieu au moment de l’enterrement.

 

Pourtant, aujourd’hui, les experts ne peuvent pas encore affirmer la raison de la mort de ces enfants. S’ils présentent des pathologies qui pourraient témoigner d’une malnutrition ou de maladies infectieuses, « de nombreuses questions demeurent », d’après la chercheuse Sara L. Jungest au magazine Forbes. Même si rien ne montre qu’il s’agissait là d’un sacrifice, « Il est possible que les bébés et enfant aient été impliqués dans un rituel visant à apaiser un volcan. » Au cours de la même période, une éruption avait en effet lieu au même endroit.

 

 

Des casques de protection

 

Crâne – Archéologie - 3

 

 

Si les scientifiques affirment dans leur étude que la « la tête humaine est un symbole important dans beaucoup de cultures sud-américaines », ils restent dans l’incertitude quant aux raisons qui ont mené les habitants à la mise en place de ces « casques humains ». Mais cela pourrait très probablement être un accompagnement dans l’au-delà pour ces individus morts prématurément. Il pourrait s’agir d’une protection pour les bébés décédés. Une hypothèse confortée par la présence de statuettes en pierres et d’artefacts spirituels découverts autour des neuf autres squelettes. Dans le rapport de l’étude, les scientifiques soulève la possibilité que ce crâne supplémentaire ait pu servir à « protéger ces âme prématurés et sauvages ». Ils soupçonnent notamment que ces bébés aient bénéficié « d’une protection supplémentaire, d’un lien supplémentaire avec leurs ancêtres par le biais de leurs funérailles », à la suite de la catastrophe naturelle évoquée plus haut ou d’une crise sociale.

 

Les relations entre les bébés et les enfants n’ont pas encore été établies par les chercheurs, qui espèrent mieux comprendre ce rite funéraire avec des analyses ADN notamment qui permettraient d’identifier des liens entre les différents individus.

 


 

Crâne – Archéologie - 2

Pour illustration

 


 

Source :

https://www.livescience.com/infants-buried-wearing-skull-helmets.html

https://www.geo.fr/histoire/deux-squelettes-de-bebes-decouverts-portant-les-cranes-dautres-enfants-198829

https://www.ulyces.co/news/des-archeologues-retrouvent-des-casques-en-cranes-de-bebes-sur-des-cranes-de-bebes/

https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-7698721/Infants-buried-helmets-skulls-children-protected-wild-souls.html

https://www.cambridge.org/core/journals/latin-american-antiquity/article/unique-infant-mortuary-ritual-at-salango-ecuador-100-bc/288F1E104204E9FB0C7D2308878FAC9C

 

Article :

Juliette de Guyenro / Géo

13 commentaires

  1. C’est étrange certes, mais qui peut véritablement expliquer ces rites funéraires. Ils font partie des us et coutumes d’un peuple, mélange de magie et de religion, sens de la vie, celui des choses, de la mort. Il y a une phrase de Saint-Exupéry dans son livre  » Citadelle » que j’aime : « les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace »

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