Cancer : La protonthérapie, c’est quoi ? [Vidéos]

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Comment fonctionne la protonthérapie

 


 

Jusqu’alors, plus de la moitié des patients atteints d’un cancer en France étaient soignés par radiothérapie, qu’elle soit couplée ou non à une chimiothérapie ou à la chirurgie, selon les données du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Malgré les améliorations apportées à cette technique, le risque d’attaquer des cellules saines (non cancéreuses) subsiste et peut altérer la qualité de vie du patient. Avec le développement la protonthérapie, la donne est susceptible de changer.

 


 

Protonthérapie - 1

Pour illustration

 

 

Une étude suggère que la protonthérapie, qui vise à la destruction des tumeurs cancéreuses, entraîne beaucoup moins d’effets secondaires que sa cousine généralement utilisée : la radiothérapie.

 

Selon les données du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), plus de la moitié des patients atteints d’un cancer en France sont soignés par radiothérapie. La technique vise à cibler une tumeur en utilisant un faisceau étroitement ciblé. Ce rayonnement ionisant détruit alors les cellules cancéreuses en fragmentant leur ADN.

 

La méthode la plus souvent utilisée est celle des rayons X. Des photons énergétiques sont alors délivrés via des faisceaux sous différents angles pour se concentrer au niveau de la tumeur. Le problème, c’est qu’une partie de ces photons “déborde” sur les cellules saines environnantes, endommageant également leur ADN.

 

Par ailleurs, la méthode entraîne bien souvent des effets secondaires indésirables, comme des diarrhées, de la nausée, des difficultés à respirer ou à avaler, entre autres.

 

La radiothérapie a déjà prouvé son efficacité contre de multiples formes de cancer, mais pourrions-nous bénéficier des mêmes résultats tout en minimisant les risques d’effets secondaires ? « Oui. », répond une étude.

 


 

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Cette vidéo explique le déroulement d’un traitement par protonthérapie afin qu’un patient puisse se rendre compte précisément de ce qui se passe dans la salle de traitement.

 


 

La protonthérapie, c’est quoi ?

Contrairement à une radiothérapie, la protonthérapie ne s’appuie pas sur les rayons X mais sur des ions chargés positivement, principalement des ions hydrogènes ou “protons”. Ceux-ci, comparés aux photons, permettent de mieux limiter la dose délivrée aux volumes ciblés. On épargne ainsi davantage les tissus sains environnants adjacents, et on limite la dose “intégrale” reçue par le patient.

 

La protonthérapie est connue depuis longtemps. On l’utilise généralement chez les patients auprès desquels la précision de l’irradiation est très critique, lorsque le cancer est situé près d’organes sensibles aux radiations, notamment.

 

Jusqu’à présent, en revanche, les conséquences à long terme de cette technique et sa potentielle toxicité n’avaient pas vraiment été étudiées. Brian Baumann, de l’Université de Pennsylvanie, a récemment comparé les deux formes de rayonnement. Il détaille ses travaux dans la revue JAMA Oncology.

 

 

Cellule cancéreuse

Une cellule cancéreuse. Crédits : iStock

 

 

Moins d’effets secondaires

Pour cette étude le chercheur a suivi pendant plusieurs mois 1 092 patients traités par radiothérapie, et 391 traités par protonthérapie. La survie globale à un an pour le groupe de protonthérapie était de 83% contre 81% pour le groupe de radiothérapie. Il y a donc une très légère différence, mais qui n’est pas statistiquement significative.

 

En revanche, les résultats ont été très différents concernant les effets secondaires. Après avoir pris en compte les différences d’âge et d’autres facteurs de risque, il est ressorti que les patients recevant une protonthérapie avaient connu une réduction des deux tiers du risque relatif d’effets secondaires graves au cours des 90 premiers jours de traitement par rapport à l’autre groupe.

 

« C’est passionnant car cela montre que la protonthérapie nous offre un moyen de réduire les effets secondaires graves et le bien-être des patients sans sacrifier l’efficacité de la thérapie. », explique le chercheur.

 

 

Une technique encore très chère

Si elle restée dans l’ombre de la radiothérapie, c’est principalement à cause des coûts. Pour la construction du bâtiment et l’acquisition du matériel, il faut en effet compter un investissement compris entre 40 et 60 millions d’euros. La séance, elle, coûte un peu plus de 1 000 euros. Il n’existe à ce jour en France que trois centres dédiés : à Orsay, à Nice et à Caen.

 

Ces coûts devraient toutefois pouvoir baisser au cours de ces prochaines années si davantage de centres franchissent le pas.

 


 

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Dans le monde, des millions de personnes sont affectées par le cancer. La protonthérapie est un espoir. Cette technique de radiothérapie vise à détruire les tumeurs en les irradiant avec un faisceau de protons.

 


 

Protonthérapie - 3

Pour illustration

 


 

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Protonthérapie

https://curie.fr/dossier-pedagogique/la-protontherapie

https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-promesses-de-lhadrontherapie

https://jamanetwork.com/journals/jamaoncology/article-abstract/2757520

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cancer_vue_ensemble_pm

https://sciencepost.fr/cancer-la-protontherapie-a-moins-deffets-secondaires-que-la-radiotherapie/

https://www.iflscience.com/health-and-medicine/have-we-been-using-the-wrong-sort-of-radiation-to-treat-cancer/

 

Article :

Brice Louvet, rédacteur sciences / Sciencepost

 

Vidéo :

[1] Comment fonctionne la protonthérapie – Proton Therapy IBA / YouTube

[2] Comment se passe un traitement par protonthérapie ? – ibagroup / YouTube

[3] L’espoir de la protonthérapie – hitech – euronews (en français) / YouTube

13 commentaires

  1. Il est toujours intéressant de savoir que l’on avance dans la science pour venir à bout de certaines maladies ou moyens pour supporter des traitements difficiles. Après, tu as raison : on est pas au bout de nos surprises ! Les siècles passés ont vu des maladies graves disparaître et d’autres apparaître. On dirait que l’homme doit toujours être confronté à un obstacle dans sa vie ( santé, climat etc…)

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    • Pour le Cancer, c’est une véritable manne financière.

      Regarde ceci si tu as le temps :

      https://www.google.com/amp/s/aphadolie.com/2017/09/05/cancer-guerison-machine-priore-video/amp/

      Parlementaires, etc… E et ce dans les 70. Validé par des universités (documents à télécharger en fin d’article). En as-tu entendu parler ? Ils ont étouffé l’affaire comme beaucoup d’autres et pas seulement qu’en France. Pour le SIDA, lorsqu’on écoute le Pr Luc Montagnier (co-auteur de la découverte du SIDA), c’est affligeant et consternant. L’allocution est en anglais sur YouTube (s’ils ne l’ont pas supprimé). Business, business Lisa ! Ce sont des milliards que cela rapporte. Pourquoi se priveraient-ils ? Vu qu’il n’y a personne en face, ou très peu et pas du tout médiatisé (vu que les médias mainstream sont entre les mains des mêmes mafieux).

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  2. Pourquoi pas…

    J’ai une amie qui a un carcinome… c’est un cancer qui revient , elle est allée en voyage au panama, a été à la rencontre d’une tribu qui est connu pour soigné des cancers… elle n’a pas osé parler du sien… c’est dommage j’aurai bien voulu savoir comment ils faisaient.

    pour moi, le meilleur cancérologue, serait celui qui après ces études, auraient fait le tour du monde, allant dans les tribus, voyant les philippins, les médecines orientales, parallèle, pour savoir comment chacun soigne les cancers, auraient calculé le taux de réussite de chaque médecines et reviendraient en France en créant son propre service oncologique révolutionnaire.

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  3. Soigner le cancer coûte cher soi disant à la communauté mais si on regarde combien il rapporte aux laboratoires on s’aperçoit vite que c’est une affaire « juteuse »… les lobbies gouvernent le monde et choisissent toujours le changement quand il va dans leur intérêt, il n’y pas de philanthropie à espérer de ce coté et beaucoup de personnes décéderons encore faute de moyens, faute d’accès aux dernières thérapies souvent absentes dans les centres de soins locaux. Dans cette histoire du cancer on assiste à nouveau à la propagation du double bind qui finit par devenir le modèle principale de nos économies occidentales comme de nos mentalités. Une sorte de » je t’aime moi non plus » à la Gainsbourg. Tout le monde est d’accord pour que le cancer disparaisse, mais certains sont un peu moins d’accord par profit.

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