Les tirs de missiles iraniens peuvent-ils déclencher la guerre ? [Vidéo]

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L’assassinat de Soleimani le 3 janvier par un drone américain sur le territoire irakien a provoqué une riposte musclée de la part de Téhéran, qui a tiré des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.

 

Peut-on éviter un conflit ouvert ?

 


 

Donald Trump et Qassem Soleimani

Donald Trump et Qassem Soleimani / Pour illustration

 

 

L’assassinat de Soleimani le 3 janvier par un drone américain sur le territoire irakien a provoqué une riposte musclée de la part de Téhéran, qui a tiré des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. Peut-on éviter un conflit ouvert ? Sputnik interrogeait Thierry Coville, spécialiste de l’Iran, peu avant ces événements.

 

Alors que les funérailles du général Qassem Soleimani, victime d’une «exécution extrajudiciaire» américaine, étaient célébrées le 7 janvier en Iran, la riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. Plus d’une douzaine de missiles provenant de la République islamique ont frappé dans la nuit du 7 au 8 janvier deux bases utilisées par l’armée américaine en Irak. La télévision iranienne annonçait 80 victimes américaines, un chiffre aussitôt démenti outre-Atlantique. Donald Trump n’a pas tardé à réagir, annonçant une déclaration dans les heures à venir. L’escalade des tensions observée depuis plusieurs mois entre Téhéran et Washington peut-elle réellement mener à la guerre ?

 

Le 7 janvier, c’est-à-dire quelques heures avant la réponse iranienne, nous interrogions Thierry Coville, spécialiste de l’Iran à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Mais l’évolution rapide des événements n’enlève en rien la pertinence des propos tenus par Thierry Coville, qui estimait que l’Iran allait riposter, mais de façon rationnelle, de manière à ne pas déclencher une guerre.

 

« C’est rationnel chez eux. Un conflit ouvert avec les États-Unis, ils ne vont pas le gagner. Ils vont le perdre. Et ça serait en partie la destruction du pays donc ils ne veulent pas arriver à ça. Ce qu’on entend dire, c’est qu’ils vont faire quelque chose, par contre l’idée c’est de vraiment au bon moment et à l’endroit choisi, et sans que ça donne l’occasion de déclencher un conflit. »

 


 

Thierry Coville - 1

Thierry Coville / Pour illustration

 

 

Biographie succincte :

Thierry Coville est chercheur à l’IRIS, spécialiste de l’Iran.

 

Il est professeur à Novancia où il enseigne la macroéconomie, l’économie internationale et le risque-pays. Docteur en sciences économiques, il effectue depuis près de 20 ans des recherches sur l’Iran contemporain et a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages sur ce sujet.

 

Il travaille également sur la problématique des économies pétrolières.

 


 

Source :

https://www.iris-france.org/chercheurs/thierry-coville/

https://fr.sputniknews.com/interviews/202001081042718677-les-tirs-de-missiles-iraniens-peuvent-ils-declencher-la-guerre/

 

Article :

Sputniknews

 

Vidéo :

[1] Les tirs de missiles iraniens peuvent-ils déclencher la guerre ? – Sputnik France / YouTube

16 commentaires

  1. Je ne crois pas non plus que cela puisse aller jusqu’à la guerre … mais l’avenir nous le dira . Cependant les américains devraient sérieusement exigé la destitution et qu’enfin Donald Trump soit jugé pour ses actes comme n’importe qui.

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  2. Encore un qui s’est trompé ! Si ces experts ne parviennent pas à prédire ce que décideront pour notre malheur des hommes aussi imprévisibles, ne connaissant pas aussi bien les tenants et les aboutissants je ne me risquerai pas à donner un avis mal éclairé. Une chose est sûre: il serait temps que les peuples reprennent les rênes de leur démocratie pour établir à leur tête des hommes inspirant la confiance et dont l’objectif principal serait le bien de l’humanité. Leur fierté on s’en fout !

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    • Bonjour Pat,

      Tout d’abord, je te remercie pour ton commentaire.

      Je te cite : « il serait temps que les peuples reprennent les rênes de leur démocratie pour établir à leur tête des hommes inspirant la confiance et dont l’objectif principal serait le bien de l’humanité. »,

      …à 100% en accord avec tes propos.

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  3. On n’ira pas jusqu’à la guerre. Comme avec le dictateur nord-coréen, il s’agit là d’une histoire où les deux protagonistes montrent leurs muscles pour influencer l’autre. Chacun des deux sait qu’il aunait beaucoup à perdre, en particulier le régime iranien qui n’est pas suivi par les iraniens, contrairement à ce que montrent les images de propagande car la jeunesse commence à montrer de séreux signes de contestation du régime depuis quelques semaines.
    Chaque vendredi. le discrédit qui touche le Clergé en Iran est vraiment particulier, spécifique, et ne peut pas être comparé avec le mouvement des Gilets Jaunes en France ou des mouvements de grève dans une démocratie.
    Ne suivent le régime qu’une minorité qui tire un avantage direct du pouvoir comme les Pasdaran, le corps des Gardiens de la révolution qui possèdent 20% de l’économie.
    Le pouvoir iranien sait pertinemment qu’un conflit avec les U.S.A. les verrait perdants, que la jeunesse et les classes qui subissent la paupérisation ne le suivraient pas dans cette guerre.
    Les dirigeants savent qu’un tel conflit embraserait toute la région et la destruction possible de leurs alliés dans la région comme ceux qui sont en Irak et le Hezbollah au Liban.
    De plus, les Iraniens pourraient se mettre à dos Israël et l’Arabie Saoudite, trop heureuse de voir disparaitre son adversaire au niveau influence au Proche-Orient.

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    • C’est un peu près ce que développe l’interlocuteur de la vidéo. Mais gardons à l’esprit que certains pays veulent ardemment la chute de l’Iran et qu’un jour où l’autre, ils y arrivetont. Question de temps…

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      • Cette chute aura lieu et elle commence à se faire depuis que les Etat-Unis ont unilatéralement interdit tout commerce avec ce pays.
        Le peuple crève de faim, les pauvres sont encore plus pauvres et les prix grimpent en flèche.
        La chute se fera de l’intérieur malgré tous les bras armés et les supplétifs du régime car, il ne faut pas se voiler la face, des agents de la C.I.A. oeuvrent discrètement pour que le peuple se soulève et leur passent de quoi se défendre un jour comme ils l’ont fait avec les moudjahidins en Afghanistan contre le régime pro soviétique.

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      • Les Etats-Unis ont un très long palmarès de déstabilisation politique et économique de plusieurs pays… Et tout comme toi, je pense qu’elle aura lieu. Cela me semble inéducable.

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  4. Il n’y aura pas de guerre, c’est certain. Les soi-disants missiles tirés par l’Iran sur les bases américaines en Iran sont juste des pétards. L’Iran a certainement en tête Hiroshima et Nagasaki.
    Pour comprendre pourquoi Qassem Souleimani a été éliminé, il faut se rappeler qu’il avait aidé à l’occupation de l’Afghanistan par les États-Unis, comme l’a fait le dignitaire chiite Sistani en Irak .

    En effet, après les attaques terroristes du 11 septembre, les États-Unis ont su s’appuyer sur l’Alliance du Nord organisée par Qassem Souleimani pour s’implanter en Afghanistan et chasser les Talibans du pouvoir.

    Les États-Unis ont eu encore besoin de lui pour contrer Daech en Syrie.

    L’aide de Qassem Souleimani aux États-Unis répondait à une autre mission qu’il devait accomplir, c’était la « chiisation » des populations locales dans le cadre de l’élargissement de ce qu’appelle le Roi Abdallah de Jordanie  » Le croissant chiite. »

    C’était la raison pour laquelle on le retrouvait dans ces pays comme la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen, l’Irak et le Liban(c’était lui qui avait créé le Hezbollah).

    Daech étant éliminé de Syrie, Qassem Souleimani s’adressa aux États-Unis leur demandant de quitter la Syrie.
    La lettre de Soleimani aux USA énonce clairement la promesse de « mesures surprises » contre les USA : « Vous serez confrontés à des soldats et à des forces que vous n’avez jamais connus jusqu’ici en Syrie et vous quitterez le pays tôt ou tard. » rapporte le journal en ligne arretsurinfo.ch

    Devenant dangereux à leurs yeux et échappant à leur influence, les États-Unis ne sont pas allés par quatre chemins. Ils l’ont éliminé directement comme ils avaient éliminé Oussama Ben Laden d’Al Qaïda et Abou Bakr Al Baghdadi de Daech, après qu’ils aient été devenus inutiles selon les stratèges du Pentagone.

    Auteur de nombreux crimes contre les populations arabes sunnites d’Al Ahwaz, région occupée par l’Iran, en Syrie, en Irak et au Yémen, il était devenu le parrain de son bras droit en Irak Abou Mahdi al-Mohandes, chef de la sinistre organisation Al Hachd Echaabi, qui a commis de nombreux massacres à l’encontre des musulmans sunnites, considérés comme pro-daech et même mécréants selon l’idéologie chiite .

    Il convient de souligner que Qassem Souleimani était déjà sur la ligne de mire autant des américains que des israéliens.

    Après l’élimination de Qassem Soleimani, le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a nommé Esmail Qaani-Akbarnejad à sa place. Qaani a été pendant des années l’adjoint de Soleimani dans la force terroriste Qods.

    Qaani est l’un des commandants les plus criminels du Corps des gardiens de la révolution (CGRI/pasdaran), organe qui depuis 40 ans joue un rôle majeur dans la répression du peuple iranien et les massacres en Syrie, en Irak, au Yémen et dans d’autres pays de la région.
    Voir plus ici :

    Pourquoi Qassem Souleimani a été éliminé ?

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