Coronavirus | L’Italie en alerte rouge : le système hospitalier saturé [Vidéos]

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L’Italie est le 4ème pays le plus touché par l’épidémie de coronavirus après la chine, l’Iran ou la Corée du Sud. Depuis cette semaine, toute la péninsule est même placée en quarantaine. Une immense zone rouge et à l’intérieur, des patients qui ne cessent d’affluer dans les hôpitaux. C’est désormais tout le service de santé italien qui se retrouve engorgé.

 


 

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Après avoir publié sur les réseaux sociaux une photo d’une collègue épuisée, Francesca Mangiatordi a alerté sur la situation dans les hôpitaux du pays.

 


 

Francesca Mangiatordi

Dr Francesca Mangiatordi / Pour illustration

 

 

Depuis l’hôpital de Crémone, dans le nord de l’Italie, l’urgentiste Francesca Mangiatordi a poussé un cri d’alarme en direct sur la chaîne de télévision nationale Rai. « Aidez-nous car nous sommes à bout de forces, autant physiques que mentales. », a-t-elle déclaré mardi 10 mars, masque de protection sous le menton.

 

Alors que l’épidémie de Covid-19 frappe durement le pays, l’urgentiste avait publié deux jours plus tôt une photographie montrant l’une de ses collègues épuisée, endormie sur son bureau à l’hôpital. Un cliché qui a depuis fait le tour des réseaux sociaux, alertant sur l’état des services de santé italiens face à l’épidémie.

 

« Restez à la maison, protégez-vous », a ainsi conseillé Francesca Mangiatordi à l’attention des téléspectateurs, ajoutant que les hôpitaux du pays ne pouvaient plus accueillir les patients correctement car les services sont dans un état « d’extrême nécessité ». Avec plus de 10 000 cas détectés et au moins 631 décès liés au virus, l’Italie est le deuxième foyer d’épidémie au monde. Depuis le 9 mars, les 62 millions d’habitants du pays sont invités par les autorités à rester chez eux, afin de limiter la propagation du virus.

 


 

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Vendredi 13 mars, 250 personnes sont mortes du Covid-19. Désormais, le nombre de victimes s’élève à 1 266 personnes depuis le début de l’épidémie. Le pays est figé, inquiet, et le système de soins dans les hôpitaux est dépassé par l’inflation des victimes.

 


 

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De simples lits de camp, à un mètre l’un de l’autre. Les patients d’un hôpital italien attendent de savoir s’ils sont infectés, dans une solitude qu’on devine angoissante. Nous sommes en Lombardie, qui concentre la moitié des 15 000 cas. Les soins de santé sont au bord de la rupture. Ici, il a fallu rouvrir en urgence deux étages désinfectés.

 

 

« Les tentes ne les rassurent pas »

Quand ils arrivent, les patients sont accueillis dans des tentes, et triés en fonction de leur état. « Le principal problème, c’est la peur des patients, quand ils se présentent. D’abord, parce qu’ils ne sont pas dans une structure hospitalière classique, et que ces tentes ne les rassurent pas. Ensuite parce que s’ils sont testés positifs, on doit vraiment les calmer, et leur expliquer ce qui va leur arriver ensuite. », explique Alberto Poinelli, infirmier. L’Italie apprend désormais à vivre avec le confinement, et avec ses villes désertes, comme la place Navone à Rome, ou le Vatican. Seule sortie autorisée, le supermarché, où on fait la queue, à un bon mètre de distance.

 


 

Épidémie de coronavirus

 

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De l’Italie à la France, l’inquiétude monte sur la capacité de réponse dans des hôpitaux saturés et sous-dotés

 

 

 

Dans une Italie où le confinement devient la règle, l’espérance de vie est un critère de sélection pour soigner les patients. Le problème, déjà épineux, en France, pourrait s’aggraver alors qu’Emmanuel Macron prépare les esprits à une accélération de l’épidémie du nouveau coronavirus.

 

De l’Italie à la France, l’inquiétude monte sur la capacité des hôpitaux à répondre à l’épidémie du coronavirus ou quand la priorité à donner aux patients relève de choix cornéliens.

 

Ce matin, l’Italie est de plus en plus coupée du reste du monde : Air France, British Airways, Ryan Air et Air Canada interrompent leurs liaisons aériennes, la Slovénie ferme sa frontière et l’Autriche ne laisse passer les voyageurs, en provenance d’Italie, que sur présentation d’un certificat médical  alors que l’épidémie de Covid-19 a déjà tué plus de 600 personnes dans la péninsule.

 

Plus de 10.000 cas ont été détectés. Deuxième jour « a casa » pour les Italiens : les 60 millions d’habitants sont appelés à rester chez eux, pour tenter de freiner l’épidémie de coronavirus. Ces restrictions de liberté, jamais vues à l’échelle d’un pays, pourraient aller encore plus loin pour limiter la propagation du nouveau coronavirus et protéger, aussi, un système de santé déjà saturé.

 

Luigi Riccioni, médecin anesthésiste-réanimateur, doit faire face à des choix cornéliens : « Nous suivons le protocole de la médecine  pour les catastrophes : priorité donnée à celui qui a la plus grande espérance de vie. », a-t-il déclaré sur le plateau Dimartedi sur « la7 », à la télévision italienne.

 

Difficile à imaginer dans la 8e puissance économique mondiale mais logique à force de coupe budgétaire, si l’on en croit Pietro Senaldi, journaliste à Milan pour « Il Libero » : « Je ne suis pas médecin mais j’ai parlé, récemment, avec le Professeur Sirchia, ancien ministre de la Santé et il  m’a expliqué deux – trois choses : le coronavirus a mis deux mois environ à arriver en Italie. Et pendant ce temps, le gouvernement ne s’est pas préparé, au minimum, à l’épidémie. Ce coronavirus frappe l’Italie car notre système sanitaire est malade : on a taillé et retaillé dans les budgets sanitaires (…) et c’est à l’Europe que l’on doit d’être malade économiquement ».

 

Le débat rebondit en France, où le personnel hospitalier alerte depuis des années sur le manque de moyens car si même si 98% des patients en guérissent, le Covid-19 inquiète davantage que la grippe, par la gravité de certaines évolutions cliniques et par le nombre de malades qu’il va falloir encore prendre en charge.

 


 

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La propagation du virus s’accélère. Le nombre de cas en France a doublé en 72 heures : près de 4500 cas sont dénombrés et 91 morts. Déclenchement du stade 3.

 


 

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Source :

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-7-h/journal-de-7h-du-mercredi-11-mars-2020

http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-c-est-plus-grave-que-prevu-12-03-2020-8278890.php

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-en-italie-le-systeme-hospitalier-sature_3865317.html

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-nous-sommes-a-bout-de-forces-le-cri-de-detresse-d-une-urgentiste-en-italie-face-a-l-epidemie-de-coronavirus_3861825.html

 

Article :

Pierre-Louis Caron / Francetvinfo

Catherine Duthu et Sophie Delpont / France Culture

France 2 / France Télévisions

 

Vidéo :

[1] Italie, alerte rouge – BFMTV / YouTube

[2] « Nous sommes à bout de forces » : le cri de détresse d’une urgentiste en Italie face à l’épidémie de coronavirus – franceinfo / Dailymotion

[3] Coronavirus en Italie : le système hospitalier saturé – franceinfo / Dailymotion

[4] Covid-19: la France au stade 3 de l’épidémie – AFP

3 commentaires

  1. Témoignage poignant!
    Je t’invite a visionné de temps en temps la qualité de l’air sur le site de la météo planétaire ( Windy) et de visionner les prédictions météos mais pas seulement . Il y a quelque chose de particulièrement curieux justement sur Milan.

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