Coronavirus New York : Une vague de pillages frappe la ville en plein confinement

 

Cela fait un moment déjà que nous avons évoqué cette possibilité d’assister à de sérieux troubles sociaux en pleine pandémie de Covid-19.

 

Des millions d’américains viennent de perdre leur emploi, n’ont plus d’épargne mais ont, à la place des dettes irrécouvrables. Ces gens-là, sont en train de se précipiter dans les banques alimentaires à travers toute l’Amérique pour survivre. Avec une économie qui s’effondre et qui entre désormais en dépression, la semaine dernière a marqué une étape importante dans la progression de la crise car ce fut le déclenchement d’un certain nombre de pillages d’entreprises en Californie et en Caroline du Sud.

 

 

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Aujourd’hui, des scènes de pillages se propagent à travers tout le pays. Nous avons remarqué à quel point les magasins à New York, à San Francisco, à Seattle, à Chicago se préparaient à des troubles sociaux en barricadant leurs devantures.

 

 

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Après tout, lorsque vous avez 10 millions de personnes qui perdent leur emploi en deux semaines et un taux de chômage qui pourrait très bien atteindre les 15 – 20% au deuxième trimestre, selon le dernier rapport de Lance Roberts de RealInvestmentAdvice.com, il y a de fortes chances de voir de plus en plus de scènes de violences urbaines avec un climat qui va s’exacerber progressivement. Ces troubles sociaux vont apparaître en premier lieu dans les zones géographiquement bien connues où vit en grande partie une population à faible revenu dans les centres-villes. C’est la raison pour laquelle la Garde Nationale a été appelé et s’est désormais positionnée autour et dans les centres des plus grandes villes américaines.

 

Les tous premiers troubles sociaux pourraient maintenant avoir lieu à New York. Les ménages commencent à craquer car des centaines de milliers d’entre eux ont perdu leur emploi en seulement quelques semaines. La ville est devenue l’épicentre de la crise du virus, enregistrant 103 060 cas confirmés et 2 935 décès (au samedi 4 avril après-midi).

 

Le Wall Street Journal fait état d’une augmentation des cambriolages dans les établissements commerciaux dans les cinq arrondissements de New York, entre le 12 et le 31 mars, ce qui coïncide avec les fermetures massives qui ont eu lieu.

 


 

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Le département de la police de New York (NYPD) a enregistré une augmentation de 75% des cambriolages d’entreprises au cours de cette période, soit environ 254 cambriolages, contre 145 sur la même période l’année dernière.

 


 

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L’augmentation des cambriolages a coïncidé avec les mesures prises pour arrêter la propagation du coronavirus. Le 15 mars, la ville a ordonné aux restaurants et aux bars de cesser le service sur place, ce qui a incité de nombreux établissements à fermer complètement ou à limiter les opérations. Suite à un décret gouvernemental du 20 mars, Andrew Cuomo a appelé à la fermeture de toutes les entreprises non essentielles, c’est-à-dire la fermeture de nombreux magasins de détail, a noté le Journal.

 

« Nous savions qu’avec la fermeture de nombreux magasins, il y aurait une augmentation de ce genre de comportements et malheureusement, nous y voilà. », a déclaré Michael LiPetri, chef des stratégies de lutte contre le crime du NYPD.

 

LiPetri a déclaré que les établissements les plus ciblés par les criminels étaient les restaurants, les supermarchés et les magasins de détail. Entre le 12 et le 31 mars, plus de 30 cas de cambriolages de supermarchés ont été signalés, soit une augmentation de 400% par rapport à la même période l’an dernier.

 

Il a déclaré que les voleurs étaient spécifiquement en quête de nourriture, d’alcool et de produits de vente au détail. Beaucoup ont pu pénétrer par les toits et / ou forcer des portes ou encore en cassant les fenêtres.

 

Le Journal note que certaines chaînes de magasins ont barricadé des boutiques dans la ville de New York, citant les craintes que des troubles sociaux pourraient bientôt arriver.

 


 

Voici quelques magasins qui se sont déjà bien barricadés en prévision

 

Time : 41 s / [1]

 


 

Twitte

 

 

Alors que les pillages augmentent à New York, la prochaine crainte est que le NYPD ne soit submergé par des incidents liés au virus et / ou à une pénurie d’officiers de police.

 

Vendredi, un agent du NYPD sur six était malade ou en quarantaine. Plus de 1 500 ont été testés positifs au coronavirus, ce qui pourrait entraîner une diminution des patrouilles alors que la criminalité augmente dans toute la ville.

 

« C’est le pire de tous les scénarios. », a déclaré un sergent au New York Times.

 

Et maintenant, on comprend mieux la raison pour laquelle le président Trump a récemment signé un décret exécutif pour activer la présence de près d’un million de soldats – c’est parce que l’évolution de la crise liée au coronavirus est aussi liée à l’effondrement de l’économie, ce qui multiplie les risques de troubles sociaux et de pillages dans les grandes villes américaines, mais qui sait, cela peut très bien encore s’aggraver…

 


 

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Source :

https://www.zerohedge.com/health/looting-wave-strikes-new-york-city-amid-coronavirus-lockdown

https://www.businessbourse.com/2020/04/06/une-vague-de-pillages-frappe-la-ville-de-new-york-en-plein-confinement/

 

Article :

Business Bourse

 

Vidéo :

[1] New York stores boarded up to avoid looting – TRT World Now / YouTube

16 commentaires

  1. En juillet 2019, un black-out s’est produit à NYC mais les médias n’ont fait état d’aucuns pillages ni même de tentatives, alors que, lors d’un précédent black-out dans la ville, quelques années plus tôt, des pillages avaient été rapportés. Je suspecte que le black-out s’est cette fois étendu aux médias dans le traitement du sujet, et que des pillages ont bien eu lieu, malgré leur silence. Les faits relatés ici renforcent ma conviction : le confinement produit des pillages. La moindre occasion est en réalité de nature à en produire. Certes, les sources rappellent que de nombreux Américains viennent de perdre leur emploi à cause de la pandémie et sont sans ressources en cette période, ce qui rendrait les pillages plus probables et plus fréquents, mais chacun sait ce que sont les inégalités aux Etats-Unis même en temps ordinaire.

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      • Merci pour le lien. En tant que j’ai tendance à être plutôt favorable à la législation pro-armes des pays anglo-saxons (et pas seulement des Etats-Unis, j’y reviendrai), je souhaite dire ceci. Les ventes d’armes ont explosé aux U.S. en raison de la crainte, dit votre article, de législations à venir qui restreindraient ce commerce. Je note cette explication ; je voyais quant à moi plutôt des craintes relatives au confinement lui-même, c’est-à-dire des villes désertées où les bandes criminelles pourraient agir plus librement, idée qui inciterait les gens à renforcer leur auto-défense en achetant des armes (ou davantage d’armes). Ce que le présent article dit des pillages à NYC ne fait d’ailleurs que leur donner raison. Il y a lieu de croire, hypothétiquement, que certaines localités plus isolées connaissent, outre les vagues de pillages un peu partout, des vagues d’attaques à main armée de domiciles particuliers. Les deux explications ne sont pas exclusives l’une de l’autre, et, à vrai dire, je ne vois pas que ces statistiques de vente soient inquiétantes (dans la mesure où les criminels s’approvisionnent eux au marché noir, tandis que ces statistiques concernent des commerces sous licence).

        Pour un Français moyen, désarmé depuis longtemps comme un de vos lecteurs ici l’a souligné, ce commerce ne peut que tendre à susciter l’inquiétude, car la politique de désarmer les citoyens repose nécessairement sur un élément (plutôt qu’un argument) psychologique de culpabilisation de l’achat d’armes. Pour le citoyen désarmé d’un Etat étatiste (car le désarmement des citoyens est une des conditions de l’étatisme), l’achat d’armes a tendance à être en soi suspect. C’est aussi pourquoi un film comme « Bowling for Columbine » (2002) de Michael Moore passe en France pour un plaidoyer bien moins nuancé ou prudent qu’il n’est en réalité, car pour nous cela confirme purement et simplement les dispositions psychologiques nées de notre désarmement en tant que citoyens, tandis que dans les pays anglo-saxons ce plaidoyer comporte en lui une dimension répressive négative, à savoir la promotion de l’idée de supprimer une liberté (constitutionnelle : Second Amendement de la Constitution américaine). Le film est donc en réalité bien plus nuancé, ou en réalité plus prudent, que ce qu’ont vu la critique et le public français. Par exemple, Michael Moore rappelle qu’au Canada voisin il y a (en 2002) 7 millions d’armes civiles pour 30 millions d’habitants, c’est-à-dire un nombre élevé qui classe le Canada comme un des pays au monde où la population civile possède le plus grand nombre d’armes (certes derrière les Etats-Unis), mais Michael Moore rappelle aussi que les « mass shootings » sont au Canada un phénomène quasi-inexistant, contrairement aux Etats-Unis voisins. Il pose donc la question de savoir d’où provient la différence, étant entendu que la liberté de port d’armes et dans une certaine mesure également le nombre d’armes dans la population ne peuvent pas être le seul phénomène explicatif puisque, si c’était le cas, le Canada ne se distinguerait pas des Etats-Unis au plan de la récurrence des tueries de masse.

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