Coronavirus : des traces du virus découvertes dans le réseau d’eau non potable de Paris [Vidéo]

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« Nous verrons avec l’ARS pour qu’ils nous disent si c’est dangereux à ce niveau infime, et quel traitement nous pouvons mettre en œuvre. », précise Anne Souyris, maire adjoint en charge des questions relatives à la santé et aux relations avec l’AP-HP. La ville espère recevoir les résultats dans les jours à venir.

 


 

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La maire de Paris a annoncé avoir retrouvé des “traces infimes” de coronavirus dans le réseau d’eau non potable. Il a été décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les usages de son réseau d’eau non potable sur l’espace public. La Ville assure toutefois qu’il n’y a “aucun risque pour l’eau potable”.

 

La mairie assure que le réseau d’eau potable n’a pas été touché et que l’on peut toujours boire de l’eau du robinet sans aucun risque pour la santé.

 

 

Le coronavirus pourrait-il se propager par l’eau ?

Telle est la nouvelle crainte provoquée par l’annonce de la mairie de Paris ce dimanche à propos de la découverte de microtraces du virus dans le réseau d’eau non potable de la ville.

 

La municipalité a immédiatement bloqué ce réseau dans l’attente d’un avis de l’Agence régionale de Santé (ARS). Mais la Ville est formelle : il n’y a, à l’heure actuelle, aucun risque à boire l’eau potable issue du robinet.

 

  

Qu’est-ce qui a été découvert ?

Le laboratoire de la régie municipale Eau de Paris a retrouvé des « traces infimes » de Covid-19 dans le réseau d’eau non potable de la ville, a indiqué la mairie de la capitale dimanche en milieu d’après-midi. Plus précisément, des particules ont été recensées sur 4 des 27 points de prélèvements habituellement testés.

 

Le réseau d’eau non potable provient de la Seine et du Canal de l’Ourcq. Il sert notamment pour « arroser les jardins, le nettoyage de la rue, alimenter les fontaines des parcs [qui sont de toute façon fermés en raison du confinement] », précise la mairie au Parisien. Il s’agit là des fontaines décoratives, et pas de celles offrant de l’eau à boire.

 

Cette eau non potable « fait l’objet d’une filtration grossière permettant d’y enlever les débris et particules supérieurs à 4 mm. », indique la mairie sur son site.

 

 

Y a-t-il un risque pour l’eau potable ?

Non, à en croire la mairie ainsi que les industriels. Peu après l’annonce de la présence des traces dans l’eau non potable, la mairie a insisté auprès du Parisien sur le fait qu’il n’y avait « aucune inquiétude à avoir » pour l’eau du robinet.

 

Le réseau d’eau potable est en effet distinct de celui de l’eau non potable et les deux sont « complètement étanches », a insisté sur BFMTV l’adjointe à la mairie de Paris en charge de la Santé, Anne Souyris. Le site de la Ville indique que l’eau distribuée aux Parisiens est issue « à parts égales de cours d’eau (Seine et Marne) et de sources situées parfois jusqu’à 150 km de la Capitale ». Elle passe ensuite par « cinq réservoirs principaux d’une capacité totale d’environ 1 087 000 m³ ».

 

« C’est une eau très traitée, avec des traitements multi-barrières. […] On fait parallèlement des tests quotidiens sur l’eau potable. », a indiqué Anne Souyris, précisant qu’aucune trace du virus n’y avait été retrouvée. Une contamination de l’eau potable « serait une catastrophe parisienne », a reconnu l’élue.

 

Le 10 avril, les industriels étaient encore plus catégoriques. « Les traitements assurés par les usines d’eau potable suppriment tout risque de contamination. », assurait à l’AFP Antoine Frérot, le PDG de Veolia, l’un des géants du secteur.

 

 

Quelles sont les conséquences à Paris ?

La mairie de Paris a immédiatement décidé d’interrompre le circuit de l’eau non potable, par principe de précaution. Le nettoyage de la voie publique sera donc effectué de manière « moins intense que ce qui est fait actuellement », a reconnu Anne Souyris. La mairie précise au Parisien que de l’eau potable pourrait être utilisée pour le nettoyage.

 

L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a été saisie pour se prononcer sur les risques éventuels causés par ces traces.

 

Pour le moment, aucune étude ne s’est penchée sur la survie du coronavirus SARS-CoV2 dans l’eau, ni sur sa contagiosité. Selon plusieurs travaux, le virus pourrait rester présent sur du bois, du plastique ou du verre pendant plusieurs heures voire plusieurs jours. Selon plusieurs scientifiques, notamment américains, il pourrait également se propager simplement en parlant.

 


 

Résultats dans les jours à venir

 

Paris

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« Ce sont des traces infimes mais des traces quand même donc on a décidé d’appliquer le principe de précaution et de saisir l’Agence régionale de santé. », explique Célia Blauel, l’adjointe à la maire de Paris chargée de la Transition écologique, « pour qu’elle analyse les risques éventuels présentés par ces traces », « parce que nous ne sommes certainement pas les seuls ». « Comme nous disposons d’un laboratoire en interne, nous sommes les premiers à avoir ces résultats et à sonner l’alerte. », ajoute-t-elle.

 

« Nous verrons avec l’ARS pour qu’ils nous disent si c’est dangereux à ce niveau infime, et quel traitement nous pouvons mettre en œuvre. », précise quant à elle Anne Souyris, maire adjoint en charge des questions relatives à la santé et aux relations avec l’AP-HP, au micro d’Europe 1. La ville espère recevoir les résultats dans les jours à venir.

 

Europe 1

 


 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le maintien du SARS-CoV-2 dans l’eau potable n’est pas impossible. Mi-mars, l’organisation onusienne écrivait cependant qu’il n’y avait pas, à ce jour, de preuve d’une telle persistance du virus, ni dans l’eau potable ni dans les eaux usées.

 

Des études portant sur des virus similaires évoquent une durée de vie de deux jours dans une eau non chlorée à 20 °C. Toujours selon ce document de l’OMS, le risque d’une contamination au SARS-CoV-2 par les réseaux d’eau potable est « faible ».

 

Le Monde avec AFP

 


 

Reste à croire en leur bonne foi…

 


 

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Source :

https://www.who.int/publications-detail/water-sanitation-hygiene-and-waste-management-for-covid-19

https://www.europe1.fr/societe/des-traces-de-coronavirus-dans-leau-non-potable-a-paris-aucun-risque-pour-leau-potable-3962998

https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/04/19/des-traces-infimes-du-sars-cov-2-dans-l-eau-non-potable-de-la-ville-de-paris_6037099_1651302.html

http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-dans-l-eau-de-paris-trois-questions-sur-les-traces-infimes-retrouvees-dans-le-reseau-non-potable-19-04-2020-8302299.php

 

Article :

N.Be. avec E.L.-M / Le Parisien

Le Monde avec AFP

Europe 1 avec AFP

 

Vidéo :

[1] Des traces de coronavirus dans l’eau non potable à Paris, “aucun risque pour l’eau potable” – Europe 1 / YouTube

 

Voir notamment :

Coronavirus : des traces du virus découvertes dans les eaux usées de toute la Flandre [Vidéo]

3 commentaires

  1. Je l’ai entendu. Vont-ils nous assoiffer pour nous éliminer ? Pffff !!!!
    Ou bien une rumeur supplémentaire ? Il est temps qu’ils découvrent le vaccin. Dans le passé, en Angleterre, c’est via l’eau qu’un virus s’était propagé à la vitesse de l’éclair. Le typhus ? J’ai oublié.

    1. La Flandre est également touchée. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une rumeur ; mais tout nous est-il dit ? Pas si sûr.

      Je te cite : « Dans le passé, en Angleterre, c’est via l’eau qu’un virus s’était propagé à la vitesse de l’éclair. Le typhus ? »,

      … Alors là tu me poses une colle !