Coronavirus : les rayons ultraviolets pour éliminer le Covid-19 [Vidéo]

 

En retard sur l’Asie, l’Europe se met à son tour aux ultraviolets pour désinfecter des objets en quelques secondes et des pièces entières ou l’intérieur des bus en quelques minutes. Avec le déconfinement, la course aux meilleures solutions est lancée pour désinfecter des surfaces diverses allant du mobilier à l’intérieur des bus. Et une révolution se profile grâce aux rayons ultraviolets C (UV-C), un type d’ultraviolet éradiquant germes et virus… à 99,99 %, Covid 19 inclus.

 


 

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Une entreprise de transports publics à Shangai se tourne vers la technologie pour désinfecter ses bus quotidiennement.

 


 

On ne parle pas de cabine à UV !

 

 

Bus - rayons ultraviolets

Un bus désinfecté à l’aide de rayons ultraviolets à Shanghai dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, mars 2020 | Hector Retamal / AFP

 

 

Ici pas de bronzage artificiel mais de l’irradiation ultraviolette germicide grâce aux rayons UVC qui peuvent aider à la désinfection en éliminant les pathogènes aériens porteurs de virus.

 

C’est très différent de ce que suggérait le président Trump fin avril. Il ne s’agit pas d’irradier le corps des patients (ni de boire de la javel). Certaines lumières à ultraviolets portables –montées sur de petits robots– sont déjà utilisées dans la stérilisation de surface dans les hôpitaux et ou les transports en commun mais uniquement dans des espaces inoccupés par l’humain.

 

Ces installations de lampes germicides à UV sont apparues dès le début du 20ème siècle –sans la partie portable. Des chercheurs et chercheuses espèrent qu’elles pourraient être déployées dans les magasins, restaurants et écoles dans la lutte contre le Covid-19.

 

 

Sans danger pour la peau

Pour être efficaces et sûres, ces installations doivent être placées aux murs ou au plafond bien au-dessus de la tête des personnes. Accompagnées d’un ventilateur qui aspire l’air vers le haut d’une pièce, elles peuvent neutraliser les bactéries, virus et champignons présents dans l’air en détruisant leur gène reproductif afin d’éviter toute multiplication.

 

Pour éviter d’être nocives pour la peau, ces installations diffusent des UVC, sans danger contrairement aux UVA ou UVB contre lesquels nous appliquons de la crème solaire sur notre peau. Cependant les UVC peuvent provoquer une légère irritation temporaire des yeux ou de la peau s’ils ne sont pas diffusés suffisamment en hauteur. C’est pourquoi, parfois, de tels équipements sont stratégiquement placés à l’intérieur des conduits d’aération.

 

Plusieurs études comparatives faites dans des écoles dont les classes étaient équipées ou non de ces dispositifs ont montré leur efficacité contre la propagation de maladies à haut potentiel de contagion au début du siècle dernier. Depuis, d’autres sont venues confirmer ces conclusions en affirmant qu’ils pouvaient limiter de 80% la transmission de certaines maladies.

 

Le Dr. Edward Nardell, professeur de médecine à l’Université d’Harvard, interrogé par le New York Times sur ces dispositifs, estime qu’ils pourraient coûter jusqu’à 100.000 dollars (91.000 euros) pour des supermarchés de taille moyenne. Même en réduisant la superficie et donc le coût, celui serait trop élevé pour les plus petites structures. Ils requièrent également un entretien particulièrement attentif et consomment beaucoup d’énergie.

 

De nouveaux équipements avec des UVC encore plus puissants sont à l’étude. En réduisant la longueur des rayons tout en augmentant leur puissance, ils pourraient être utilisés en continu. En cours de production, ils ne pourront malheureusement pas être utiles à la lutte contre le Covid-19 avant quelques mois.

 


 

Verra-t-on bientôt des lampes à ultraviolets dans tous les lieux publics, comme les gares, les avions, les écoles, pour tuer les virus dangereux ? Des chercheurs de l’Université Columbia à New York, y travaillaient depuis plusieurs années. La pandémie du nouveau coronavirus pourrait bientôt leur donner l’occasion de voir leurs efforts récompensés.

 


 

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ultraviolet

https://www.hsph.harvard.edu/edward-nardell/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4595666/

https://www.nytimes.com/2020/05/07/science/ultraviolet-light-coronavirus.html

https://academic.oup.com/aje/article-abstract/35/1/97/85502?redirectedFrom=fulltext

http://www.slate.fr/story/190449/uv-uvc-ultraviolets-coronavirus-germicide-desinfection

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/sciences-bientot-des-lampes-uv-dans-les-gares-pour-tuer-le-coronavirus-6830417

 

Article :

Nina Pareja / Slate / New York Times

 

Vidéo :

[1] Covid-19 : désinfection aux ultraviolets pour des bus chinois – L’Express / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

16 commentaires

  1. « C’est très différent de ce que suggérait le président Trump fin avril. Il ne s’agit pas d’irradier le corps des patients. »

    La société américaine AytuBioScience travaille de son côté sur des dispositifs d’irradiation du corps des patients par des UV en vue de traiter le Covid-19 : « UV light treatment that can be administered internally to coronavirus patients on ventilators ».

    https://video.foxbusiness.com/v/6153249234001/#sp=show-clips

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  2. Merci à vous d’avoir publié mon commentaire avec cette vidéo en anglais ; cette dernière a d’ailleurs surtout pour but de montrer que je ne parle pas dans le vide, j’ai connu l’existence de cette société AytuBioScience par d’autres voies, et ai notamment remarqué que son pdg avait réagi publiquement aux sarcasmes des politiciens et militants démocrates, ainsi qu’aux journalistes, à la conférence de presse du président Trump qui évoquait une radiation par UV pour traiter le covid-19, ce sur quoi travaille justement cette société depuis quelque temps.

    Les sources que vous avez citées, en insistant sur le fait que les dispositifs décrits ne sont « pas ce que suggérait le président Trump en avril » semblent continuer à chercher à faire passer ces paroles de Trump pour une « gaffe » mais, sans le moindre parti pris, je tiens à ajouter que cette ligne d’argumentation politicienne est navrante, et je vais en donner la raison brièvement.

    Comme vous le rappelez à juste titre, les dispositifs d’UV ici décrits ne sont pas des « caissons à UV ». Or les caissons à UV existent bel et bien, et font l’objet, si je ne m’abuse, d’agréments par les autorités sanitaires et scientifiques pour une commercialisation en vue de permettre aux gens de bronzer. Ces caissons à UV ne sont rien d’autre qu’un système d’irradiation du corps humain par des UV. L’idée d’une irradiation du corps par de la « lumière noire » n’a donc en soi rien d’original, et c’est pourquoi une personne informée des questions scientifiques ne peut qu’être navrée de voir que l’expression de cette idée par une autorité politique est amenée à produire des sarcasmes de la part de l’opposition (et d’une partie de la presse), comme si celle-ci savait que cette idée qui n’a rien d’original et est d’application ancienne, est une impossibilité, une absurdité.

    Une fois cela bien établi, il n’en reste pas moins que le traitement de contaminations virales de l’organisme par irradiation d’UV n’existe pas encore, c’est un fait. Cependant, encore une fois, pour une personne informée des questions scientifiques, l’idée n’a rien en soi qui puisse surprendre. Même en rappelant les risques des UV pour l’organisme, rien ne permet de conclure à l’impossibilité de tels dispositifs : autant vaudrait conclure de la dangerosité des rayons X à l’impossibilité de la radiologie. Or les rayons X sont dangereux pour l’organisme (« radiomes » ou brûlures radiologiques, cancers…) et les radios médicales sont pourtant quelque chose d’extrêmement courant.

    Telles sont les raisons pour lesquelles l’opposition au président Trump n’aurait jamais dû chercher à se servir contre lui de ses paroles sur les UV.

    Quant à l’épidémie de cancers de la peau par exposition au soleil, il y a au moins un scientifique de renom, le Dr. Robin Baker (biologiste), qui a émis l’hypothèse qu’elle ne serait pas tant due aux UV qu’aux crèmes solaires censées protéger la peau des UV (c’est l’objet d’un chapitre de son livre « Fragile Science »). La corrélation est entre exposition au soleil et cancers, mais une corrélation ne dit rien en soi sur un lien de cause à effet, et une autre corrélation tout aussi établie est celle entre application de crèmes solaires et cancers (car ceux qui s’exposent au soleil utilisent de la crème solaire), et l’idée que se badigeonner abondamment le corps de produits chimiques est quelque chose de peu naturel pour la peau, fait sens.

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  3. En effet, les sources lumineuses de rayons ultraviolets UVC, possèdent une très courte longueur d’onde très énergétique, et c’est une technologie très prometteuse pour éliminer le Covid-19 des surfaces ou dans l’air des locaux.
    De nombreux appareils diffusant des UVC sont commercialisés depuis longtemps pour la désinfection des locaux.
    Mais compte tenu de la nocivité des UVC pour l’homme, l’utilisation de ces dispositifs de désinfection est dangereuse, c’est pour cela qu’un robot serait le bienvenu ! : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=126&dossid=306

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