Comment sont équipées les combinaisons d’astronautes ? [Vidéo]

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Le corps humain n’est pas fait pour survivre dans l’espace. C’est pourquoi la combinaison des astronautes est fortement équipée pour parer à toutes les éventualités d’une sortie spatiale.

 


 

Astronaute - 2

 

 

La combinaison spatiale doit permettre à l’astronaute de rester des heures dans l’espace, un endroit extrêmement dangereux pour l’être humain. L’espace est un milieu complètement différent de la Terre. Ainsi, pour s’y rendre, les astronautes nécessitent des vêtements et des équipements spéciaux.

 

Les scaphandres sont de véritables mini-vaisseaux capables de fournir tout ce qui est nécessaire à la vie et à la sécurité de l’Homme dans le vide spatial.

 

L’espace est un endroit extrêmement hostile pour l’être humain. Il n’y a pas d’oxygène et le manque de pression entraîne l’ébullition des liquides corporels. La température peut changer d’un extrême à l’autre, de -100 à 120 degrés Celsius. Sans parler des radiations et des chocs des micrométéorites. Les scaphandres EMU (pour Extravehicular Mobility Unit) répondent à tous ces dangers, tout en permettant aux explorateurs de se mouvoir. Un sacré défi technique.

 

 

Les composants d’une combinaison spatiale

Le casque est une bulle pressurisée en plastique transparent permettant au membre de l’équipage de respirer dans l’espace. Il est conçu pour résister aux impacts. Il contient des écouteurs et un microphone relié à une radio. Un tube près de la bouche de l’astronaute lui permet de boire.

 

Visière extravéhiculaire. Fixée au-dessus du casque, cette visière ajustable en or protège des effets dangereux des rayons solaires. La nuit, quatre projecteurs permettent de travailler dans l’obscurité. Elle dispose également d’une caméra couleur de la taille d’un timbre-poste.

 

Torse supérieur rigide. Fabriqué en fibre de verre, matériau très résistant utilisé dans les piscines ou pour certaines voitures, il sert à protéger le haut du corps et attacher toutes les autres parties du scaphandre.

 

Tissus de refroidissement à circulation liquide. De fines canalisations en plastique diffusent constamment de l’eau froide tout près de la peau de l’astronaute. Entrelacées avec du nylon et de l’élasthanne, elles forment un tissu refroidissant.

 

Module de commande. Un panneau électrique permet à l’astronaute de surveiller ses signes vitaux, de contrôler les valves d’air et d’utiliser sa radio. Pour que l’astronaute puisse regarder l’écran LCD malgré son imposante tenue, il dispose d’un miroir.

 

Gants. Les extrémités des doigts sont la partie du corps la plus explosée au froid. Ces gants sont conçus pour garder la chaleur tout en leur permettant de travailler avec souplesse. Le silicone à leur bout reproduit une sensation de toucher. Un anneau de roulement permet de tourner le poignet.

 

Réserve d’oxygène de secours. Fixée en-dessous du système de survie de base, cette réserve d’urgence contient jusqu’à 1.2 kg d’oxygène, juste assez pour tenir 30 minutes dans l’espace.

 

Partie inférieure. Cet ensemble se compose d’un pantalon, de bottes, d’articulations pour les chevilles, les genoux et les hanches. Il comprend aussi un anneau de roulement à la taille pour permettre la torsion du torse et des anneaux pour attacher des outils ou se fixer au vaisseau.

 

Bandes de couleur. Elles permettent de différencier les astronautes lorsqu’ils portent leur tenue. Thomas Pesquet n’a par exemple pas de bandes rouges, contrairement à son collègue américain.

 

 

L’intégralité de la combinaison spatiale est recouverte de tubes refroidissants, recouverts d’une dizaine de couches d’isolants et de matériaux résistants aux chocs et radiations. Au dos, une unité de survie fournit de l’oxygène et absorbe le dioxyde expiré par l’astronaute. Tout comme la station, l’intérieur du scaphandre est pressurisé.

 

Le tout pèse 127 kilos sur Terre. Pour l’enfiler, Thomas Pesquet a été aidé de ses collègues. Chaque partie se visse séparément grâce à des boucles en métal, à partir de la pièce solide du torse. Ces anneaux assurent également une certaine mobilité aux astronautes, ainsi capables de se tourner dans le vide intersidéral. Au bout des doigts, du silicone reproduit une sensation de toucher, pratique lors des réparations, tout en protégeant les extrémités du froid.

 

Les ingénieurs pensent également au confort du pilote, qui peut rester des heures en dehors de la station. Un tube, relié à un ballon d’eau, permet au spationaute de boire directement à sa bouche. Il peut également communiquer sans les mains grâce à des écouteurs et un microphone. En dessous de l’équipement, une couche hyper absorbante permet de se soulager sans attendre de rentrer au vaisseau, la Nasa n’ayant pas trouvé de meilleure solution.

 

Le vide spatial correspond à la quasi absence de matière. En effet, on peut trouver des atomes, des poussières et des débris solides de toute sorte dans l’espace. Ainsi, la combinaison spatiale permet de protéger de cet endroit hostile, le vide.

 


 

15 millions de dollars la combinaison…

 


 

Source :

http://blogs.esa.int/thomas-pesquet/fr/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Combinaison_spatiale

https://www.bfmtv.com/planete/infographie-l-interieur-de-la-combinaison-spatiale-de-thomas-pesquet-1081271.html

 

Article :

Emeline Gaube / Bfmtv

 

Vidéo :

[1] Comment sont équipées les combinaisons d’astronautes ? – Nat Geo France / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

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