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La France a connu un été orange mécanique. Il est temps de dire la vérité des chiffres de l’insécurité et d’agir : revoir l’échelle des peines, construire des places de prison. Appliquons la théorie de la vitre brisée.
La tolérance zéro est une doctrine visant à punir sévèrement les délinquants à la moindre infraction à la loi en raccourcissant au maximum le délai entre le délit et la réponse judiciaire. La notion de tolérance zéro, si elle n’est pas définie, suggère par sa formulation qu’aucune infraction n’est tolérable et/ou qu’il n’y a aucune circonstance atténuante.
Principe
Ce sont les universitaires James Wilson et Georges Kelling dans la revue américaine « The Atlantic Monthly » en 1982 qui définirent les premiers cette théorie sous ce nom reprenant un terme utilisé en 1973 pour une loi au New Jersey.
Leur théorie est illustrée par la « vitre brisée ». Si une vitre d’un bâtiment est brisée et n’est pas immédiatement remplacée, certains pourront en déduire que le bâtiment est abandonné et en voie de délabrement. En conséquence, d’autres vitres risquent d’être à leur tour brisées, les délinquants considérant que cela n’a aucune importance.
Cette théorie se base sur deux postulats :
1.- Si le responsable d’une infraction n’est pas condamné immédiatement, il est incité à récidiver.
2.- Si les responsables d’infractions ne sont pas condamnés pour chaque infraction avec toute la sévérité que la loi autorise, ils vont progressivement dériver de la petite délinquance au crime.
En acceptant cela, la seule façon d’empêcher la récidive et l’escalade des infractions est d’agir immédiatement à chacune d’entre elles. En condamnant immédiatement les responsables, on persuade ces derniers que toute action contre la société entraîne une réaction immédiate et le sentiment d’impunité disparaît.
Tolérance zéro en France
En France, le concept new-yorkais de tolérance zéro a connu un vif succès dans les cercles médiatiques et politiques, mais n’a pas pu dans les faits être appliqué en raison de différences culturelles et institutionnelles, révélant ainsi la différence entre substance et symbole.
En France, le préfet de la région PACA a décrété la « tolérance zéro » le 29 octobre 2006 dans huit zones sensibles de Marseille après l’incendie d’un bus qui a fait une blessée grave.
Critique
La tolérance zéro est critiquée par certains car elle conduirait à une surincarcération. Pourtant, à cause de la baisse de la criminalité à New-York, les arrestations pour crime y ont diminué d’environ 60 000 par an par rapport au niveau de 1990. L’emprisonnement dans les établissements pénitentiaires new-yorkais a baissé de 25 % depuis 2000, du fait d’un déclin de 69 % des passages devant les tribunaux de la ville. En dehors de l’effet dissuasif que les petites arrestations peuvent avoir sur les individus délinquants, la gestion des espaces publics pour y réduire les conduites inciviles diminue aussi au quotidien les possibilités de commettre des crimes.
La tolérance zéro est vivement critiquée par certains qui considèrent qu’elle n’enraye en rien la violence, qui serait beaucoup moins conditionnée par la sévérité de la punition, que par un contexte économique, social ou encore psychologique apaisant. Le caractère uniquement répressif de la politique de “tolérance zéro” est l’une des critiques formulées contre cette doctrine, en ce qu’elle ne traite que les conséquences (la violence, les comportements illicites) et en aucun cas les causes des infractions. C’est une politique uniquement “sécuritaire”, l’aspect sociologique de la délinquance n’étant pas pris en compte. Ses détracteurs la qualifient donc d’inefficace, injuste et violente.
De plus, certains groupes humains considérés par les autorités comme délinquants se déplacent en raison de la pression policière qui est exercée contre eux. Ainsi par exemple, les toxicomanes, les personnes sans domicile fixe et les prostituées sont rejetés vers la banlieue ou dans des zones urbaines périphériques, pour fuir une forme de répression systématique. La délinquance et la violence qui les accompagnent ne disparaissent pas pour autant : elles sont simplement déplacées et diminuent ainsi dans les statistiques des centres urbains.
Selon Bernard Harcourt, professeur de droit à l’université de Chicago, la théorie de la tolérance zéro ne marche pas, et est critiquée aujourd’hui par la police et la communauté scientifique. Il déclare notamment dans le quotidien L’Humanité :
« Tout cela renforce l’exclusion de gens déjà marginalisés et se fait au détriment d’une lutte contre la vraie criminalité. Par ailleurs, il y a aujourd’hui un consensus qui se dégage pour dénoncer cette théorie des vitres brisées qui voudrait que les désordres mineurs finissent par causer les crimes majeurs. Le désordre ne cause pas le crime. Les deux, en fait, ont les mêmes causes. Ce constat, qui rassemble désormais la communauté scientifique, mais aussi de plus en plus de chefs de police, n’est malheureusement pas encore partagé par le monde politique ».
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Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tolérance_zéro
https://bestof.one/categories/lieux/villes/classements/villes-plus-dangereuses-france
Article :
Wikipédia
Vidéo :
[1] Insécurité tolérance zéro – Planetes360
[2] Michel Onfray : “ce que je pense de l’ensauvagement” – Front Populaire / YouTube
Photo :
Pour illustration
Voir notamment :
Paris est devenu un cloaque insalubre invivable [Vidéos]
Violence : Plus d’un millier d’agressions chaque jour en France
Les Français seraient pour le retour de la peine de mort [Vidéos]
France : L’État débordé par la montée de la violence des mineurs
Paris : les vols et les violences explosent dans les transports en commun [Vidéo]
Les punitions pénales ne sont pas disuasives il faut rétablir la loi divine du talion ou mieux la loi du Coran .
Je valide…