Le silence des pantoufles

 

Par : Philippe Huysmans

 

Mes lecteurs fidèles l’auront remarqué, je n’écris plus guère ces temps-ci, lassé par le cruel constat que c’est parfaitement vain. Pas que j’aurais eu tort, non, mais simplement que même la réalité observable aujourd’hui cède le pas à une hyperréalité anxiogène entretenue par le pouvoir et ses chiens de garde médiatique.

 

Cette hyperréalité, créée de toutes pièces aux fins de propagande vise à maintenir, par le moyen de violence psychologique, d’injonctions paradoxales et de lois iniques la population dans un état de prostration résignée, terrorisée par une « pandémie » qui n’a jamais existé. On le sait maintenant, les chiffres sont là, ce virus n’a pas tué plus qu’une grippe, et aujourd’hui moins que jamais. On ne vend plus du rêve, désormais, mais du cauchemar. On sait qu’au plus fort de la crise, seuls 2% des personnes hospitalisées en France l’étaient en raison du Covid, c’est officiel, et pourtant la comédie continue comme si de rien n’était, et une majorité de la population a été réduite à l’état de serpillères dociles et stupides [1].

 

L’histoire s’accélère et nous basculons de plus en plus vite dans un monde totalitaire, glaçant, dans l’indifférence générale. Samedi 20 novembre, lors de manifestations anti-Pass sanitaire à Rotterdam, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur des manifestants désarmés et en ont mis au moins trois sur le carreau. Avez-vous seulement entendu un seul pays s’offusquer contre ces méthodes dignes des pires dictatures ? Non, pas un mot…  Mais il y a nettement plus grave encore, ceci n’a pas suscité la moindre indignation dans la population, ils acceptent ces dérives comme si elles étaient désormais tolérables, voire normales.

 

Dans le même temps, l’Autriche avait instauré, le 15 novembre dernier, l’apartheid sanitaire, en reconfinant les non-vaccinés, ce qui n’a absolument aucun sens, sauf à penser qu’il ne s’agit aucunement de politique sanitaire. Aujourd’hui, ils vont plus loin, et ont reconfiné l’ensemble de la population et ont annoncé la vaccination obligatoire pour le 1er février.

 

En Australie, les autorités en sont à envoyer la police et l’armée pour faire appliquer le confinement à Katherine (territoires du Nord), officiellement pour « aider les gens à se faire tester ». Apparemment, au pays des kangourous, ça prend deux bidasses pour faire retrouver aux sauvages du cru le chemin du dispensaire, sont-ils évaporés !

 

Ce qui m’inquiète n’est pas tant les agissements des psychopathes qui nous gouvernent que l’apathie de la population. Attendez-vous, dans les semaines qui viennent, à une banalisation des tirs à balles réelles sur tout qui oserait manifester un peu résolument contre l’instauration du Pass sanitaire qui se transformera bien vite en obligation vaccinale, puis en dictature féroce.

 

Les ténèbres s’en viennent, et nos libertés s’en vont doucement, sur la pointe des pieds, suivant ainsi la raison qui a depuis longtemps déserté ce banquet d’ivrognes. Enivrés de la croyance illusoire que d’être le serviteur le plus zélé, au prix d’abdiquer jusqu’à sa moindre dignité d’homme, suffirait à leur garantir les bonnes grâces de leur maître. Pauvres fous qui ne voient pas qu’ils sont les instruments de leur propre déchéance.

 

Philippe Huysmans

 


 

Source :

https://www.levilainpetitcanard.be/le-silence-des-pantoufles/

https://www.mondialisation.ca/le-silence-des-pantoufles/5662552

 

Article :

Philippe Huysmans / Le Vilain Petit Canard / Mondialisation.ca

 

Note : 

[1] Stupide : (litt.) Frappé de stupeur, paralysé par l’étonnement

 

A propos de l’auteur :

Webmaster du « Vilain Petit Canard », citoyen belge. Il vit en Belgique et exerce la profession d’Informaticien à Bruxelles.

 

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Un commentaire

  1. Ce n’est pas faute d’avoir été mis en garde depuis bien longtemps et par des gens qui savaient de quoi ils parlaient.
    Voici un extrait de « L’obsolescence de l’homme » par le philosophe Günter Anders en 1956.

     » Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées…
    Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau & la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste..… que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
    On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir.
    On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
    Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement, ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé…
    Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels »
    Günther Anders 1956

    Pour ma part, je suis déterminée à résister, dire non ! Est-ce si compliqué ? Refuser la dictature d’un groupe d’imbéciles qui se croient immortels, renoncer à sa zone de confort pour permettre aux générations suivantes de respirer, sacrifier le confort matériel pour sauver ce qui fait notre singularité, notre libre arbitre. D’autres y ont pensé à travers l’Histoire et ont sacrifié leur vie pour nous permettre de vivre dans la dignité. Laisserons-nous ces acquis sociaux aux mains de malades mentaux, addicts à l’argent, au pouvoir ? Faut-il accepter de survivre ou se battre pour vivre ? Car quel avantage à vivre dans un monde qui n’a plus de sens ?

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