SpaceX : une éruption solaire abat 40 satellites de la constellation Starlink

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Cette vidéo des caméras de la Sociedad de Astronomia del Caribe [Société d’astronomie des Caraïbes (SAC)] qui surveillent le ciel de Porto Rico, montre un objet en train de se désintégrer, avec une fragmentation notable, caractéristique des débris spatiaux.

 

À peine une minute plus tard, des visuels impressionnants d’un objet plus gros sont vus lors d’une désintégration spectaculaire. Les experts conviennent que l’événement est lié aux satellites Starlink lancés le 3 février 2022. Il s’avère que la récente tempête solaire pourrait en être responsable.

 

Chaque satellite Starlink a une taille de 3,2 mètres (10,5 pieds) x 1,6 mètres (5,25 pieds) et pèse 260 kilogrammes (573 livres).

 

Certains des satellites condamnés rentreront dans l’atmosphère au cours des prochains jours, et bien qu’il soit encore incertain exactement où et quand, juste au cas où, continuez à regarder vers le haut !

 


 

 

 

Ils avaient été lancés le 3 février dernier. Dès le lendemain, ils ont été pris dans une tempête géomagnétique. 40 des derniers satellites SpaceX de la Starlink n’ont pas pu être mis en orbite. Ils ont commencé à retomber sur Terre.

 

« Malheureusement, les satellites Starlink déployés jeudi dernier ont été significativement impactés, dès le lendemain, par une tempête géomagnétique. » C’est ce que l’on peut lire dans le fil d’actualité de SpaceX.

 

Une tempête géomagnétique, c’est ce qui arrive lorsque des particules chargées nous arrivent du Soleil et viennent perturber les champs magnétiques qui protègent la Terre. Pour cela, il faut que de puissantes éruptions ou des éjections de masse coronale (CME) se produisent à la surface du Soleil. De quoi illuminer notre ciel de magnifiques aurores polaires. De quoi, aussi, causer des dommages à nos technologies.

 

Selon SpaceX, c’est le réchauffement de l’atmosphère dû à la tempête géomagnétique et de fait, l’augmentation de la densité aux basses altitudes de déploiement des satellites Starlink — quelque 210 kilomètres –, qui est responsable de la perte d’au moins 40 engins. « La traînée atmosphérique s’est avérée jusqu’à 50 % supérieure à celle rencontrée lors des autres lancements. » Et même si les satellites ont été encouragés à voler sur le bord — comme une feuille de papier — pour minimiser cet effet, rien n’y a fait. Ils ont été incapables de monter en orbite.

 

 

Selon une estimation citée par le New York Times, la perte de ces 40 satellites s’élèverait à 100 millions de dollars, incluant le coût du lancement

« Je suis sidérée », commente dans le même journal l’astronome de l’Université de Régina, Samantha Lawler. « Ils n’ont pas pensé à ça ? » ajoute l’astronome américain Jonathan McDowell, qui recense et suit à la trace les objets artificiels qui tournent autour de notre planète.

 

En théorie, il aurait été possible d’envoyer une commande aux satellites pour les faire monter vers une orbite plus élevée mais, selon un communiqué émis par Space X, « l’expansion » de l’atmosphère aurait été trop grande.

 

Le projet Starlink de la compagnie Space X, amorcé en 2019, compte en ce moment 1915 satellites (selon la recension faite par McDowell), de sorte qu’en perdre 40 est un incident « mineur ». Mais dans les faits, ce sont près de 2100 satellites qui ont été lancés, dont près de 200 sont retombés sur Terre depuis, suite à des problèmes techniques. Ce qui signifierait, avec le nouvel incident, un taux de perte de plus de 10%.

 

Un incident qui provoque déjà des interrogations sur la façon dont est opéré ce réseau de satellites. Sans compter qu’on entre actuellement dans un cycle d’activités solaires accrues.

 

 

D’autres incidents de ce type à venir ?

Il est à noter qu’aucun des satellites Starlink déjà en orbite — plus de 1.800 croisant à une altitude d’environ 550 kilomètres — ne semble avoir été touché. En attendant, les 40 satellites impactés ont commencé à retomber sur Terre. Sans risque de collision avec d’autres satellites et avec l’assurance apportée par SpaceX qu’aucun de ces débris spatiaux ne touchera le sol.

 

Depuis fin janvier, les astronomes observent un regain d’activité à la surface de notre Soleil. Et cette tempête géomagnétique qui a lourdement frappé les satellites Starlink semble être le résultat d’une éruption solaire des plus classique survenue le 30 du mois dernier. Après deux ou trois années calmes, notre étoile est en effet en route vers un maximum d’activité attendu pour 2025. Et les tempêtes géomagnétiques pourraient ainsi se multiplier dans les mois qui viennent.

 


 

Source :

https://www.nytimes.com/2022/02/09/science/spacex-satellites-storm.html

https://earthsky.org/space/40-starlink-satellites-doomed-by-geomagnetic-storm/

https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2022/02/10/eruption-solaire-abat-40-satellites

https://www.swpc.noaa.gov/news/geomagnetic-storm-conditions-likely-2-3-february-2022

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-images-destruction-atmosphere-40-satellites-spacex-suite-tempete-solaire-96679/

 

Article :

Nathalie Mayer, journaliste / Futura Sciences

Agence Science-Presse

 

Vidéo :

[1] Space debris over Puerto Rico (2/7/2022) SAC – kevinizooropa / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

2 commentaires

  1. A reblogué ceci sur dzmewordpresset a ajouté:

    Tempêtes solaires, Ceintures de Van Allen, Champ magnétique, Comètes, Astéroïdes et tant de dangers de l’espace balaient les mensonges de la NASA et de SpaceX quant aux voyages spatiaux.

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