Les légendes du cinéma : Yul Brynner

 

Yul Brynner (1920-1985)

 

 

Yul Brynner, de son vrai nom Yuliy Borisovich Briner, naît le 11 juillet 1920 à Vladivostok, en Russie. Jouant sur le mystère qu’il entretenait sur ses origines pour préserver sa vie privée, Il a souvent prétendu s’appeler Taidje Khan, être mi-japonais, mi-suisse, et être né sur l’île de Sakhaline en Sibérie en 1915 ou en 1920.

 

Les dates, lieu de naissance et même son véritable nom peuvent varier selon les sources. Yul Brynner prenait plaisir à brouiller les pistes comme il le disait à l’un des journalistes : « Les gens se demandent qui je suis et ne sont pas près de le savoir » ou encore « Les secrets de l’enfance sont tout ce qu’un acteur peut encore garder pour lui ».

 

Il disait aussi avoir un père suisse d’origine mongole et une mère roumaine aux origines tsiganes. Mais encore une fois, il n’y a aucune certitude.

 

Quoi qu’il en soit, il est le fils de Boris Yulievich Bryner (1889-1949) — un ingénieur des mines d’origine suisse par son père (Julius Joseph Bryner, né en 1849 à La Roche) ainsi que russe et de l’ethnie mongole des Bouriates par sa mère (Natalya Yosifovna Kurkutova, originaire d’Irkoutsk) — et de Marousya (Maria) Dimitrievna (1889-1943) née Blagovidova à Penza — fille d’un médecin d’origine russe et juive, converti à l’orthodoxie, Dmitry Yevrgafovich Blagovidov et d’Anna Timofeevna Kireeva) — ses parents s’étant mariés vers 1910. Sa mère Marousya a étudié au conservatoire de Saint-Pétersbourg pour devenir actrice et chanteuse mais c’est sa fille Vera (1912-1967) qui deviendra chanteuse lyrique et actrice, et son fils Yul acteur.

 

Son grand-père suisse, Iulii Ivanovich Briner dit Julius Joseph Bryner (1849-1920), est un entrepreneur de grande envergure qui a joué un rôle notable dans l’industrialisation de la région de Vladivostok; déjà en 1888, il exporte du bois vers la Chine, importe de la soie de Shanghai, possède des succursales en Extrême-Orient puis il s’installe à Vladivostok pour prendre la nationalité russe en 1890 et devient copropriétaire de la Compagnie maritime d’Extrême-Orient (Fesco, pour Far-East Sailing Company), possède plusieurs bâtiments à Vladivostok où se trouvent sa société Bryner, Kuznetsov & Co. s’occupant du stockage et de l’expédition des marchandises du port et un manoir de trois étages qu’il fait construire en 1913 dans le style Art nouveau romantique par l’architecte Georg Junghändel (dans lequel Yul Brynner serait né), ainsi que des monopoles pour l’exploitation des ressources naturelles (métaux, charbon, or) de la région (Tetukhe aujourd’hui Dalnegorsk, Primorye et la Société d’exploitation des placers Sofie Alexieeva). Les parents Boris et Marousya le prénomment Juli en l’honneur de son grand-père paternel

 

Hyperpolyglotte, Yul Brynner a déclaré parler 11 langues dont : le russe, l’anglais, le français, le hongrois, le japonais, l’hébreu et le yiddish. Sa maitrise parfaite de la langue française lui permit de se doubler généralement lui-même dans les versions francophones de ses films. Toutefois, dans le cas contraire, c’est Georges Aminel (connu notamment comme le comédien ayant doublé Dark Vador) qui lui prêtait sa voix, comme c’est le cas dans « Les Dix Commandements » et « Les 7 mercenaires ».

 


 

Time : 7 mn 38 / [1/6]

 

Yul Brynner parlait un français impeccable !

Interview de Pierre Dumayet : 11/07/1959.

 


 

Yul Brynner passe son enfance à Pékin et déménage à Paris à 10 ans. Il commence ses études mais abandonne rapidement, son rêve serait de devenir chanteur de cabaret. A 13 ans, il rejoint une troupe de saltimbanques, comédiens, musiciens, chanteurs qui se produisent dans les foires.

 

Il chante et joue de la guitare. Il commence à être attiré par le cirque, il quitte donc la troupe. Il entre au prestigieux cirque d’Hiver à Paris où il devient acrobate, trapéziste et fait du mime.

 

A 17 ans, il présente un numéro de haute voltige audacieux. Cependant, le numéro ne se passe pas comme prévu et fait une chute vertigineuse : 47 fractures et 6 mois de plâtre. À la suite de cet incident, il est contraint de tout arrêter.

 

Il reprend le chemin des bancs de l’école et passe son bac. Il s’inscrit en philosophie à la Sorbonne. Pour vivre et poursuivre ses études, il travaille dans quelques petits métiers sans avenir pour lui : électricien, décorateur, coursier, machiniste de théâtre.

 

Grâce à son dernier emploi, il fait la connaissance du couple Georges et Ludmilla Pitoëff. Il se lie d’amitié avec eux et réussit à se faire engager comme accessoiriste puis acteur dans leur compagnie musicale.

 

En 1941, il rejoint la troupe théâtrale moscovite et part pour les Etats-Unis. Il commence à travailler à la radio comme acteur ou producteur d’émissions. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage comme speaker français de l’US Office of War Informations. Il prend le surnom de « La Voix de l’Amérique ».

 

En 1941, il remarque l’actrice Virginia Gilmore dans un western de Fritz Lang : « Les Pionniers De La Western Union » (1941). En 1944, il se marie avec Virginia (1919-1986) jusqu’en 1960. Ils eurent un enfant : Yul « Rock » Brynner né le 23 décembre 1946.

 

En 1945, il passe de la radio à la télévision puis monte sur les scènes de Broadway où il devient vedettes de shows. En 1946, il remporte un grand succès avec « Lute Song » aux côtés de Mary Martin (1913-1990). On lui confie le rôle principal d’une nouvelle comédie musicale : « Dark Eyes » (1948).

 

En 1949, il débute à l’écran avec un thriller documentaire du service des douanes : « La Brigade Des Stupéfiants ». Il s’impose en gangster encore chevelu d’une intensité extraordinaire.

 

Ensuite, il disparait pendant 7 ans des écrans. Il est retourné sur les planches de Broadway avec des tournées à Paris et à Londres. En 1951, il triomphe dans une opérette devenue culte : « Le Roi et moi » à New York. La naissance de son personnage naît : crâne rasée, physique de Gengis Khan, regard hypnotique, costumes baroques et manières chinoises du 18ème siècle.

 

Il s’enferme dans un physique mais celui-ci limite ses rôles. Un européen aux yeux bridés n’est pas ce qu’il y a de plus recherché en Amérique. Ce qui ne l’empêche de triompher avec son opérette : avec l’équipe il se produit pendant 5 ans avec 3.000 représentations à son actif.

 

En 1956, il reprend tout naturellement son propre rôle dans « Le Roi Et Moi / The King and I » avec Deborah Kerr (1921-2007) et Rita Moreno (1931-). Il s’agit de la seconde version de « Anna Et LE Roi De Siam » (1946) avec Irene Dunne (1898-1990), Rex Harrison (1908-1990) et Linda Darnell (1923-1965). Désormais, il impose un nouveau type de virilité et de sex-appeal masculin. Pour ce rôle, il remporte l’oscar du meilleur acteur ainsi qu’un NBR Award !!

 

 

 

 

Devenu un acteur aux dons évidents et au métier éprouvé, son physique fait sensation, sa personnalité est inséparable au charme exotique.

 


 

Time : 12 s / [2/6]

 

« Anna et le Roi » / « Anna and the King » (TV series) : 1972.

Avec : Yul Brynner et Samantha Eggar.

 


 

 

 

En 1956, Cecil B. DeMille (Cecil Blount DeMille né en 1881, décédé en 1959) le réclame pour jouer dans « Les Dix Commandements » avec Charlton Heston (1923-2008), Anne Baxter (1923-1985), Edward G. Robinson (1893-1973) et Yvonne de Carlo (1922-2007). Il y incarne le cruel pharaon Ramsès, rival et ennemi de Moïse. Le film est particulièrement coûteux, et le réalisateur reprend la première version de son film de 1923.

 


 

Time : 2 mn 34 [Vostvfr] / [3/6]

 

Description du clip vidéo : Moïse (Charlton Heston) se rend à la cour du Pharaon (Yul Brynner) exigeant qu’il laisse partir son peuple. Moïse transforme son sceptre en serpent, qui avale les serpents du Pharaon.

 

Réalisation : Cecil B. DeMille / 1956.

 


 

Bien que le budget prévu soit dépassé, il n’atteint pas les moyens du film « Salomon Et La Reine De Saba » (1959) de King Vidor avec Gina Lollobrigida (1927-). Pour ce film, Yul Brynner est pris pour remplacer Tyrone Power (1914-1958), mort d’une crise cardiaque à 44 ans au début du tournage.

 

Mais l’acteur se sent mieux dans des rôles de russes. En 1956, il joue donc auprès d‘Ingrid Bergman (1915-1982) qui fait son retour aux Etats-Unis, avec « Anastasia ». Dans cette production, il fait partie d’un groupe de russes exilés à Paris en 1928 escortant la princesse Anastasia. En réalité, il s’agit d’une escroquerie où la prétendue princesse s’est compromise par amour. La conviction des interprètes rend ce drame historique captivant. Bien que la réalité historique ne soit pas la même, le film reprend un passage de l’histoire russe véridique.

 

En 1958, il joue dans « Les Frères Karamazov ». Il est Dmitiri Karamazov, l’aîné des 3 frères, un officier viveur et joueur détestant son père. Sa vie bascule lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son père et l’arrivée de 2 femmes dans sa vie. Le film est une pure réussite grâce à l’acteur car l’œuvre était complexe à réaliser.

 

En 1959, il joue l’un de ses meilleurs rôles avec « Le Voyage » avec, à nouveau, Déborah Kerr en partenaire. Dans l’histoire, il est confronté à un groupe de voyageur à Budapest en 1956 alors que les chars soviétiques répriment l’insurrection hongroise et entendent leur vol annulé.

 

En 1959, « Le Bruit De La Fureur » avec Joanne Woodward (1930-) est encore un succès commercial. Il incarne un « petit Blanc » du sud des Etats-Unis impuissant face à la décadence de sa famille. Exceptionnellement, il porte une perruque.

 

En 1960, il apparaît avec surprise dans « Le Testament D’Orphée » de Jean Cocteau. La même année, il tourne « Chérie, Recommençons » de Stanley Donen avec la belle Kay Kendall (1926-1959) dans son dernier film. L’actrice décèdera à 33 ans d’une leucémie le 6 septembre 1959. Dans ce film, Yul Brynner est un chef d’orchestre irascible et mégalomane, Kay est une harpiste tempétueuse.

 

La même année, c’est la consécration mondiale avec « Les Sept Mercenaires » aux côtés d’un jeune Steve McQueen (1930-1980), James Coburn (1928-2002) et Charles Bronson (1921-2003). Avec Anthony Quinn (1915-2001), il racheta les droits du film, le réalisateur John Sturges le réalisa.

 


 

Time : 3 mn 35 / [4/6]

 

Les Sept Mercenaires /The Magnificent Seven.

Avec : Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, Robert Vaughn, Brad Dexter et Horst Buchholz.

 

Réalisation : John Sturges / 1960

 


 

Durant la même année (1960), il se marie avec l’actrice et mannequin chilienne Doris Kleiner (1931-) jusqu’en 1967.

 

Il a également une enfant née hors mariage en 1958, Lark, élevée avec le soutien financier de l’acteur par sa mère, l’actrice austro-suisse Frances Martin (1939-) née Tilden et âgée alors de 20 ans.

 

D’autre part, il était le parrain de la femme de lettres Nathalie Rheims (1959-) et de l’actrice Charlotte Gainsbourg (1971-), alors que Serge Gainsbourg (1928-1991) et Jane Birkin (1946-) sont voisins occasionnels de son manoir de Criquebœuf à Bonnebosq en Normandie. Serge Gainsbourg était le parrain de la petite Melody, l’une des petites asiatiques adoptées par Yul Brynner.

 

Mais revenons au film « Les Sept Mercenaires » : le succès est tel que l’acteur perdra sa popularité. Aucun n’autre film n’est à la hauteur, « Les Sept Mercenaires » incarnent la perfection !! Il jouera donc dans divers westerns méconnus à l’exception de « Le Mercenaire De Minuit » (1964).

 

Après 1964, sa popularité dégringole car aucun scénariste n’arrive à lui offrir des rôles dépassant son talent. A la fin de sa carrière, il n’est plus qu’un agent secret, conspirateur, escroc… des rôles secondaires sans grandes prétentions.

 

 

Filmographie complète :

  • 1949 : « La Brigade des stupéfiants » (Port of New York), de László Benedek : Paul Vicola.
  • 1956 : « Le Roi et moi » (The King and I), de Walter Lang : Le Roi.
  • 1956 : « Les Dix Commandements » (The Ten Commandments), de Cecil B. DeMille : Ramsès II.
  • 1956 : « Anastasia » (Anastasia), d’Anatole Litvak : Général Sergueï Pavlovitch Bounine.
  • 1958 : « Les Frères Karamazov »  (The Brothers Karamazov), de Richard Brooks : Dmitri Karamazov.
  • 1958 : « Les Boucaniers » (The Buccaneer), d’Anthony Quinn : Jean Lafitte.
  • 1959 : « Le Voyage » (The Journey), d’Anatole Litvak : le commandant Surov.
  • 1959 : « Le Bruit et la Fureur » (The Sound and the Fury), de Martin Ritt : Jason Compson.
  • 1959 : « Salomon et la Reine de Saba » (Solomon and Sheba), de King Vidor : Le roi Salomon.
  • 1959 : « Le Testament d’Orphée », de Jean Cocteau : L’huissier.
  • 1960 : « Chérie recommençons » (Once more, with feeling) de Stanley Donen : Victor Fabian
  • 1960 : « Un cadeau pour le patron » (Surprise Package) de Stanley Donen : Nico March.
  • 1960 : « Les Sept Mercenaires » (The Magnificent Seven) de John Sturges : Chris Adams.
  • 1961 : « Aimez-vous Brahms… » (Goodbye again) d’Anatole Litvak : lui-même.
  • 1962 : « Les Fuyards du Zahrain » (Escape from Zahrain) de Ronald Neame : Sharif.
  • 1962 : « Tarass Bulba » (Taras Bulba) de J. Lee Thompson : Tarass Bulba.
  • 1963 : « Les Rois du soleil » (Kings of the Sun) de J. Lee Thompson : Chef Aigle Noir.
  • 1964 : « Les Trois soldats de l’aventure » (Flight from Ashiya) de Michael Anderson : Sgt.Mike Takashima.
  • 1964 : « Le Mercenaire de minuit » (Invitation to a Gunfighter) de Richard Wilson : Jules Gaspard d’Estaing.
  • 1965 : « Morituri » (Morituri) de Bernhard Wicki : Le Capitaine Muller.
  • 1966 : « L’Ombre d’un géant » (Cast a Giant Shadow) de Melville Shavelson : Asker Gonen.
  • 1966 : « Opération opium » (The Poppies Are Also Flowers) de Terence Young : Le Colonel Salem.
  • 1966 : « Le Retour des sept » (Return of the Magnificent Seven) de Burt Kennedy : Chris Adams.
  • 1966 : « La Fantastique Histoire vraie d’Eddie Chapman » (Triple Cross) de Terence Young : Baron von Grunen.
  • 1967 : « La Griffe » (The Double Man) de Franklin J. Schaffner : Dan Slater / Kalmar.
  • 1967 : « Les Turbans rouges » (The Long Duel) de Ken Annakin : Sultan.
  • 1968 : « Pancho Villa » (Villa Rides) de Buzz Kulik : Pancho Villa.
  • 1969 : « Le Gang de l’Oiseau d’or » (The File of the Golden Goose) de Sam Wanamaker : Peter Novak.
  • 1969 : « La Bataille de la Neretva » (The Battle of Neretva) de Veljko Bulajic : Ivan Vlado.
  • 1969 : « La Folle de Chaillot » (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes : Le Président.
  • 1971 : « Adios Sabata » (Film 2) (Adios Sabata) de Gianfranco Parolini : Sabata/Indio Black.
  • 1971 : « Le Phare du bout du monde » (The Light at the Edge of the World) de Kevin Billington : Kongre.
  • 1971 : « Le Roman d’un voleur de chevaux » (Romance at Horsethief) d’Abraham Polonsky : Le Capitaine Stoloff.
  • 1971 : « Catlow » (Catlow) de Sam Wanamaker : Géd Catlow.
  • 1972 : « Les Poulets » (Fuzz) de Richard A. Colla : Le sourd.
  • 1973 : « Le Serpent » (The Serpent) d’Henri Verneuil : Vlassov.
  • 1973 : « Mondwest » (Westworld) de Michael Crichton : Le Cowboy-robot.
  • 1975 : « New York ne répond plus » (The Ultimate Warrior) de Robert Clouse.
  • 1976 : « L’Ombre d’un tueur » (Con la rabbia agli occhi) d’Antonio Margheriti.
  • 1976 : « Les Rescapés du futur » (Futureworld) de Richard T. Heffron : Le bandit armé.
  • 1980 : « Lost to the revolution » de Tim Forbes (court-métrage) : Narrateur.

 

 

En 1971, il se marie pour la troisième fois avec Jacqueline de Croisset (Jacqueline Thion de La Chaume) jusqu’en 1981. Ils adoptèrent 2 enfants : Mya née en 1974 et Melody née en 1975, 2 petites vietnamiennes.

 

Le 4 avril 1983, il se marie une dernière fois avec la chanteuse et actrice Kathy Lee jusqu’à son décès le 10 octobre 1985. Ils n’eurent aucun enfant.

 

 

Quelques-unes de ses citations :

« Nous naissons seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls. Tout ce qui se trouve entre les deux est un cadeau »

 

« Il y a très peu de vrais hommes dans les films de nos jours. Pourtant, être un vrai homme est la qualité la plus importante qu’un acteur puisse offrir à l’écran »

 

« La féminité simple est la chose la plus importante chez une femme, et c’est une qualité que beaucoup de femmes risquent de perdre. Les femmes sont en train de s’émanciper de leur féminité à l’ère moderne. »

 


 

Au milieu des années 1980, Yul Brynner apprend qu’il est atteint d’un cancer du poumon certainement lié à sa consommation excessive de tabac (cinq paquets par jour). Se sachant mourant, en janvier 1985, soit neuf mois avant sa mort, il donne un entretien dans l’émission « Good Morning America », exprimant son désir de faire des courts-métrages publicitaires contre le tabagisme.

 

Un extrait de cet entretien poignant servira d’annonce de prévention pour « l’American Cancer Society », diffusée après sa mort comme il l’avait souhaité. Cette ultime apparition est saisissante.

 


 

Time : 29 s / [5/6]

 

Cette publicité anti-tabac a été diffusée après la mort de Yul Brynner.

 

L’extrait contient le texte suivant :

« Now that I’m gone, I tell you, don’t smoke. Whatever you do, just don’t smoke. If I could take back that smoking, we wouldn’t be talking about any cancer. I’m convinced of that ».

 

« Maintenant que je ne suis plus là, je vous le dis, ne fumez pas. Faites ce que vous voulez mais ne fumez pas. Si je pouvais revenir en arrière et ne pas commencer à fumer, nous ne serions pas en train de parler de cancer. J’en suis convaincu ».

 


 

Du 7 janvier au 30 juin 1985, il reprend son rôle du roi du Siam à Broadway pour une tournée d’adieu, ce qui porte ses représentations du rôle à 4 633.

 

À Los Angeles, quelques heures seulement avant sa 4 000e représentation dans « Le Roi et moi », il reçoit les résultats du test indiquant qu’il a un cancer du poumon. Il est hospitalisé au Cedars Sinai Hospital à Los Angeles au début du mois de septembre 1985, et les médecins en possession de son dossier médical estiment qu’il est inopérable. Cela oblige Yul Brynner, ainsi que sa troupe de la comédie musicale qui était en pleine saison, à prendre quelques mois de congé pour lui permettre de suivre une radiothérapie, ce qui l’empêche de chanter ou de parler facilement.

 

Yul Brynner meut d’un cancer du poumon le 10 octobre 1985 à New York, à l’âge présumé de 65 ans, le même jour qu’Orson Welles, son partenaire dans le film « La Bataille de la Neretva » (1969).

 

Yul Brynner a été incinéré et ses cendres reposent en France, dans le cimetière du monastère orthodoxe Saint-Michel de Bois-Aubry à Luzé, entre Tours et Poitiers. L’abbaye était occupée à l’époque par une communauté de moines orthodoxes dont l’un était un ami de la famille Brynner.

 

Le 28 septembre 2012, une statue de 2,4 m de haut a été inaugurée au parc Yul Brynner, devant la maison où il est né au 15 rue Aleutskaya à Vladivostok, en Russie. Créé par le sculpteur local Alexei Bokiy, le monument a été sculpté dans du granit de Chine. Les terrains du parc ont été donnés par la ville de Vladivostok, qui a également payé des frais supplémentaires.

 

Le maire de Vladivostok, Igor Pushkariov, la consule générale des États-Unis, Sylvia Curran, et le fils de Yul, Rock Brynner, ont participé à la cérémonie, ainsi que des centaines de résidents locaux.

 


 

Time : 6 mn 18 / [6/6]

 

La vie de Yul Brynner.

 


 

Yul Brynner (1920-1985)

 


 

Projecteur - GIF

 


 

Source :

https://www.bd-cine.com/acteurs.php

https://www.imdb.com/name/nm0000989/

Fr : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yul_Brynner

En : https://en.wikipedia.org/wiki/Yul_Brynner

https://www.quoteikon.com/yul-brynner-quotes.html

https://www.azquotes.com/author/2096-Yul_Brynner

https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-2599/biographie/

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/sepulture-de-yul-brynner-un-mercenaire-en-touraine-13-08-2019-8132739.php

 

Article :

Ancien site web qui n’existe plus : http://vargen57.unblog.fr/

 

Vidéo :

[1] Yul Brynner parlait un francais impeccable ! – Acheraf Ghanem / YouTube

[2] The King and I Etc , Etc , Etc YouTube2 – AuthorJulieGlover / YouTube

[3] Let My People Go – The Ten Commandments (1/10) Movie CLIP (1956) HD – Movieclips / YouTube

[4] The Magnificent Seven • Main Theme • Elmer Bernstein – HD Film Tributes / YouTube

[5] Yul Brynner – Anti-Smoking Commercial – Matthew Van es / YouTube

[6] La vie et la triste fin de Yul Brynner – Nikstok1 / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

5 commentaires

  1. Wahoo!!! Merci Eric pour cette découverte!!!
    Une de ses citations est aussi une de mes maximes préférée que je trouve très juste personnellement:
    « Nous naissons seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls. Tout ce qui se trouve entre les deux est un cadeau »
    Belle et douce soirée Eric!

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    • C’est moi qui te remercie Dina.

      Idem pour moi pour sa citation. Mais ce qui m’a frappé le plus lorsque j’ai préparé cet article, c’est la première vidéo où il s’exprime dans un français parfait. Yul Brynner avait déclaré parler 11 langues !

      Bonne soirée et bon week-end Dina

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