20 nanosatellites français devraient être lancés en 2021 pour repérer les objets connectés (Vidéo)

 

CNES

 

 

L’entreprise CLS, basée à Toulouse, vient d’annoncer la création d’une nouvelle entité, baptisée Kinéis, qui va lancer une constellation de 20 nanosatellites à l’horizon 2021. Ils détecteront les données des objets connectés à travers le monde.

 

Selon une étude publiée par CISCO, le nombre d’objets connectés dans le monde dépasserait les 30 milliards en 2020. Pourtant à l’heure actuelle, 90% de la surface du globe est « non connectée » ou connectée à des coûts souvent prohibitifs. L’entreprise CLS (Collecte, localisation, satellites), filiale toulousaine du Centre national d’études spatiales (CNES), a annoncé lundi 11 septembre 2018 la création d’un nouveau dispositif : Kinéis. Pour répondre à la demande de localisation des objets connectés, cette nouvelle initiative mise sur une constellation satellitaire innovante, constituée de 20 nanosatellites, c’est-à-dire de petite taille et d’environ 25 kilos se déplaçant à basse altitude.

 

« Fort de l’excellence française dans le spatial, du soutien indéfectible du CNES et de grands comptes qui viendront participer à un futur tour de table, nous avons décidé de créer Kinéis pour rendre accessibles au plus grand nombre la géolocalisation et la collecte de données par satellite. », explique Christophe Vassal, président du directoire de CLS, dans un communiqué.

 

 

Localiser un bateau de pêche en difficulté, ou un conteneur perdu

« Kinéis localisera et collectera les données de plusieurs millions d’objets connectés en temps réel ou quasi-réel. », assure Alexandre Tisserant, directeur du projet Kinéis. « L’entreprise deviendra le partenaire naturel de tous les entrepreneurs qui chercheront à proposer à leurs clients un internet des objets satellitaires peu onéreux ». Cette constellation de nanosatellites, dont le coût est estimé entre 110 et 130 millions d’euros, permettra par exemple de repérer un conteneur perdu, suivre en temps réel un troupeau ou encore de localiser un bateau de pêche en difficulté.

 

L’entreprise est déjà connue pour avoir créé dans les années 80 les balises Argos, qui permettent de suivre la migration des animaux ou l’évolution de petits instruments scientifiques. Ce système est utilisé principalement par les scientifiques ou les services de secours, mais il n’est pas assez puissant pour récolter les données des milliards d’objets connectés à venir. La société s’appuie sur cet héritage technologique pour se positionner sur le gigantesque marché des objets connectés.

 

 

Un acteur majeur du « New Space »

Kinéis a pour ambition de devenir un acteur majeur du « New Space », ce mouvement qui veut démocratiser l’accès à l’espace. Cette nouvelle entité est un opérateur satellitaire qui fournira une connectivité unique, universelle, entièrement dédiée à l’industrie des objets connectés. « Chaque objet équipé d’un modem Kinéis pourra être localisé et transmettre des données où qu’il se trouve, quelles que soient les conditions. », précise Alexandre Tisserant. Kinéis n’est d’ailleurs pas le seul projet français « New Space » qui vise ce marché démocratisé. De nombreux acteurs y travaillent, comme le projet OneWeb, dont l’objectif est de donner un accès internet haut débit (et à un faible coût) à tous les habitants de la planète grâce à 650 satellites d’ici 2022.

 


 

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Satellite - Terre

 


 

Source :

https://www.cls.fr/

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1LR1IW-OFRTP

https://www.sciencesetavenir.fr/espace/20-nanosatellites-francais-lances-en-2021-pour-reperer-les-objets-connectes_127392

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/new-space-une-constellation-de-nanosatellites-made-in-france-sur-la-rampe-de-lancement-789636.html

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