Le film documentaire que nous vous proposons ici, originellement intitulé Manufactured Landscapes, officiellement traduit par Paysages manufacturés (titre français), mais que nous préférons traduire par Paysages industriels, est sorti en 2007. Il a été réalisé par un photographe canadien relativement célèbre (toléré et même apprécié dans le cercle des médias grand public) : Edward Burtynsky. « Le travail photographique d’Edward Burtynsky montre les dérives et les impacts de l’homme sur les paysages du monde entier. » (France Culture). Un aperçu de son travail :
Des serres dans le sud de l’Espagne (Almeria)
Une des principales raisons pour lesquelles son travail est apprécié par les institutions culturelles est, à l’instar de Quentin Tarantino (mais dans un autre registre), qu’il esthétise la violence — du moins une certaine forme de violence : ses photographies mettent en valeur la destruction de biotopes par la société industrielle. Edward Burtynsky est bien conscient du problème que pose cette ambivalence : lorsqu’une journaliste de CBC News lui demande si cela le dérange que ses photos soient parfois simplement accrochées au mur par des personnes qui les trouvent belles, sans que cela les amène à réfléchir à ce qu’ils contemplent, il répond qu’il trouve ça dommage et qu’il espère que ces personnes aillent au-delà.
Benidorm, Espagne, 2010
L’ambivalence de son ouvrage, combiné au fait qu’il ne prenne pas ouvertement position, qu’il ne se déclare pas contre telle ou telle pratique, ou en opposition avec l’industrialisme, est précisément ce qui lui permet de flirter avec les médias grand public.
Los Angeles, USA
Quoi qu’il en soit, son film (Manufactured Landscapes) est inintéressant dans la mesure où il montre ce que les citadins des pays riches ne voient que très rarement (voire jamais). Principalement parce que les conséquences et les coûts de leur mode de vie leur sont dissimulés (externalisation) : les industries polluantes (anti-écologiques) qui fabriquent les objets du quotidien, à l’instar des industries extractivistes chargées de récupérer les matières premières requises au préalable, sont délocalisées dans les pays pauvres, dont elles exploitent impitoyablement les habitants — à l’abri du regard des plus nantis.
Une carrière au Portugal
Il permet de prendre de la hauteur, et du recul, afin de réfléchir sur le genre de monde que produit la civilisation industrielle — et afin de réaliser le coût de cette entreprise : ce qui est détruit.
Construction du barrage des Trois-Gorges en Chine
Il expose aussi l’exploitation des êtres humains que la civilisation industrielle réduit à l’état de machines.
Manufacturing, Bird Mobile, Ningbo, province de Zhejiang, Chine
Source :
Salut Éric !!
J’ajouterais que lorsqu’un produit n’est pas cher c’est qu’il y a une souffrance humaine derrière comme par exemple le travail des enfants.
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C’est très souvent le cas. En effet Jean-Claude… C’est que l’exploitation de la misère rapporte bien gros. C’est cela le mondialisme à la sauce internationaliste libérale. Merci pour ton commentaire Jean-Claude.
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J’aime bien ces photos, mais en même temps la réalité est bien triste.
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S’agissant d’un regard averti et aguerris au niveau de la photographie, même le laid… Il le sublime. Quant à la réalité, elle est effectivement bien triste et surtout catastrophique. L’on fonce droit dans le mur à très grande vitesse et sans frein. C’est dramatique.
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C’est laid et affreux de ce que nous avons fait et ce que nous avons laissé faire
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Je me joins totalement à tes propos. Je ne sais plus s’il s’agit du Canada mais j’avais vu un documentaire sur le sable butimineux : un paysage… Apocalyptique.
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Bonsoir,
Oui, de très Belles photos mais tristes également par leur beauté. je rejoins aussi les précédents commentaires.
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Merci pour ton intérêt et on commentaire.
Au plaisir de te lire
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[…] mise en images de l’évolution technique (par votre serviteur), ou ce documentaire : « Comment la civilisation défigure la planète » d’Edward […]
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