Alexis de Tocqueville (1805 – 1859), philosophe politique, homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français
Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
Source :
Alexis de Tocqueville, « De la démocratie en Amérique »
Photo :
Pour illustration
Toutes les nations ne sont plus qu’un troupeau d’animaux – Alexis de Tocqueville
Publié par Aphadolie; modifié par moi. Amicalement aux bienveillants s’ils en restent, sur le plancher et au dessus.
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Ton titre est plus juste mais j’ai juste repris une partie de sa citation sans vouloir en altérer l’original.
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Tocqueville fut un penseur audacieux, un grand observateur pertinent , en ce sens qu’il ne s’est pas contenté de regarder, mais surtout de comprendre voire même de critiquer, puis d’analyser et ce qu’il a écrit à l’époque fut visionnaire et amène à la réflexion.
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En avance sur son temps…
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Hélas largement d’actualité…
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Je le crains…
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[…] Citation : chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux – Alexis d… […]
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