Du Sahara à l’Amérique, le plus grand nuage de sable jamais enregistré a traversé l’Atlantique [Vidéos]

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Un gigantesque nuage de sable venu du Sahara s’est abattu sur l’Amérique, le plus grand jamais enregistré. Voilà les images de ce phénomène météorologique exceptionnel, et ses conséquences.

 


 

Nuage - Sahara - 2

Image capturée le 18 juin par le satellite Suomi NPP. © NASA Worldview

 

 

Un nuage de poussière parti il y a plus d’une semaine du Nord de l’Afrique a parcouru plus de 5.000 km pour finalement atteindre l’Amérique centrale et les États-Unis. Le ciel de plusieurs pays du continent s’est assombri. Les fines particules de poussière constituent une menace pour la santé des habitants.

 

Un gigantesque nuage de poussière en provenance du désert du Sahara s’est déplacé au-dessus de l’océan Atlantique. Cet immense nuage de poussière a démarré son épopée le 13 juin dernier.

 

 

Près de 3.200 km de parcours

Le 18 juin dernier, explique la Nasa, l’instrument de mesure du satellite a pu capturer une image de ce nuage de poussière, observant ainsi « une traînée de poussière brun clair au-dessus de l’océan Atlantique ».

 

Colin Seftor, un scientifique de la Nasa a créé une animation pour suivre l’évolution et la trajectoire du nuage du 13 au 18 juin. Ce qu’il observe alors c’est « un énorme nuage de poussière saharienne qui s’est formé à partir de forts courants atmosphériques, qui a ensuite été emporté par les vents dominants de l’ouest et qui est désormais poussé à travers l’Atlantique et, peut-être jusqu’au au-dessus de l’Amérique du nord et du sud », indique le scientifique.

 

Ce que montre l’image également, c’est que ce nuage de poussière s’est répandu sur « près de 3.200 km à travers l’Atlantique », détaille la Nasa.

 

 

Un nuage dangereux ?

Si ce nuage de poussières sahariennes est particulièrement imposant, le phénomène de traversée des nuages de poussières en provenance de la côte ouest de l’Afrique au-dessus de l’Atlantique n’est pas nouveau.

 

La Nasa indique même que chaque année, « des centaines de millions de tonnes de poussières se propagent des déserts de l’Afrique à l’océan Atlantique ».

 

Et les conséquences de ces traversées sont paradoxales. D’un côté, « ils aident à renforcer les plages dans les Caraïbes et à fertiliser les sols de l’Amazonie ». De l’autre, ces nuages de poussières « affectent la qualité de l’air en Amérique du nord et du sud », analyse la Nasa.

 

Ce qui intéresse également la Nasa c’est le rôle que peuvent jouer ces nuages de poussières, également dans la formation de cyclones tropicaux. En 2013, la mission HS3 de la Nasa avait pour mission d’étudier le rôle de la masse d’air chaud et sec venu du Sahara sur la formation de tempête tropicale.

 

« L’intensité est la plus forte depuis 50 ou 60 ans »

 

Le problème c’est que cet immense nuage de sable fin et de poussière du désert du Sahara, charrié par les vents, fait actuellement suffoquer les Caraïbes, dont les Antilles françaises, et a même commencé à affecter mercredi la Floride, ont averti les autorités américaines et françaises.

 

La qualité de l’air s’est ainsi dégradée à Miami, les responsables sanitaires de la métropole conseillant aux habitants souffrant de problèmes respiratoires de rester chez eux. Le nuage de particules risque de polluer l’air en Floride jusqu’à la semaine prochaine, ont prévenu les autorités de la péninsule.

 

Ces derniers jours diverses îles de l’arc caraïbe, comme la Jamaïque, Porto Rico, la Guadeloupe ou la Martinique, ont vu leur ciel d’obscurcir en raison de ce nuage.

 

Qu’une « brume de sable » traverse ainsi l’Atlantique sur des milliers de kilomètres, poussée par les alizés, est un événement classique, selon les météorologues. Mais cette année le phénomène atteint une intensité inédite depuis des décennies.

 

On observe « des zones de poussière du Sahara sur la capitale cubaine, mais c’est demain (jeudi) matin qu’aura lieu la plus forte concentration », a estimé sur Facebook le météorologue cubain José Rubiera.

 

La docteure Olga Mayol, de l’université de Porto Rico, une île fortement touchée par ce nuage de poussière, estime que « cette année, l’intensité est la plus forte depuis 50 ou 60 ans ».

 

Mardi, en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, la concentration en particules fines PM10 dans l’air dépassait largement le seuil d’alerte, à savoir 80 μg/m3 en moyenne sur 24 heures, a indiqué la préfecture de Guadeloupe dans un communiqué commun avec Gwad’Air, qui contrôle la qualité de l’air du territoire.

 

Les préfectures de Guadeloupe et Martinique, autre territoire français dans les Antilles, ont déclenché des « procédures d’alerte ». Le phénomène est dû à une masse d’air chaud et sec qui élève les températures mais bloque aussi la formation de cyclones tropicaux, entraînant une sensation thermique élevée et moins de pluies.

 


 

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Source :

https://www.nasa.gov/feature/goddard/2020/nasa-observes-large-saharan-dust-plume-over-atlantic-ocean

https://www.rtbf.be/info/insolites/detail_nasa-un-gigantesque-nuage-de-poussiere-du-sahara-traverse-l-atlantique-la-cote-est-du-continent-americain-suffoque?id=10529712

 

Article :

J.B. avec AFP / RTBF

 

Vidéo :

[1] Du Sahara à l’Amérique, le plus grand nuage de sable jamais enregistré traverse l’Atlantique – Brut / YouTube

[2] ‘Godzilla dust cloud’ from Sahara covers Caribbean in once-in-50-year weather event – Guardian News / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

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