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Des médicaments encore efficaces après 30 ans…
Globalement, il n’existe pas de signaux alarmants, notamment pour les médicaments solides conservés dans de bonnes conditions avec leur emballage intact.
Comme le remarque « The Medical Letter On Drug and Therapeutics », on se demande souvent si les médicaments ne pourraient pas être utilisés après leur date de péremption [1]. La date de péremption est basée sur la stabilité du médicament dans son emballage scellé original. Cette date ne signifie pas forcément que le médicament s’est montré instable après une période plus longue précise « The Medical Letter ».
Par ailleurs, aucun rapport faisant état d’une toxicité humaine due à l’ingestion, à l’injection ou à l’application topique d’un médicament actuel après sa date de péremption n’a été publié — en dehors de lésions tubulaires rénales rapportées après utilisation de tétracycline dégradée dont la formulation n’est maintenant plus disponible.
Stabilité, chaleur, humidité et stockage à long terme : les études ne montrent rien de très péjoratifs
Le stockage dans des conditions de température et/ou d’humidité élevée peut accélérer la dégradation de certaines formes de médicaments, mais dans une étude, des comprimés de captopril, des comprimés de théophylline et de la poudre pour injection de céfoxitine sodique à 40 °C et 75 % d’humidité relative, sont restés stables pendant 1,5 à 9 ans après leur date de péremption.
Dans une autre étude, la théophylline avait conservé 90 % de sa puissance 30 ans après la date de péremption. Plus remarquable encore : une étude sur 8 produits qui avaient été conservés dans leurs emballages originaux intacts pendant 28 à 40 ans après la date de péremption, a montré que 12 des 14 ingrédients actifs avaient conservé 90 % et plus de leur puissance originale ; l’aspirine avait conservé moins de 5 % de sa puissance et l’amphétamine moins de 60 %.
Des médicaments encore efficaces 40 ans après la date limite !
La plupart des médicaments sont remarquablement stables. Plusieurs études menées par la Food and Drug Administration, l’autorité américaine en charge de la sécurité sanitaire, ont montré que 90 % des produits vendus sans ordonnance comportaient encore 90 % du principe actif 15 ans après leur date officielle d’expiration.
Une autre étude de l’American Medical Association (AMA) a montré que, dans 12 des 14 spécialités examinées (86 %), la concentration en principe actif est encore supérieure à 90 % de celle d’origine jusqu’à 40 ans après !
Médicaments liquides
Les solutions et les suspensions sont généralement moins stables que les formes solides, mais un rapport indique que 4 échantillons de solution d’atropine périmés — dont trois périmés depuis une durée allant jusqu’à 12 ans et un périmé depuis > 50 ans — contenaient encore tous des quantités significatives du médicament. Les médicaments en solution devenue troubles ou décolorée, ou qui montrent des signes de précipitation, en particulier les médicaments injectables, ne doivent pas être utilisés. Les suspensions sont particulièrement sensibles au gel. Les facteurs limitatifs avec les médicaments ophtalmologiques incluent l’évaporation du solvant et le maintien de la capacité de l’agent de conservation à inhiber la croissance bactérienne.
De manière générale, les solutions liquides, en sachet, et les collyres s’altèrent plus vite que les formes solides.
Conclusion
Lorsqu’il n’existe pas d’autres solutions, les médicaments ayant dépassé leur date de péremption peuvent être efficaces. De nombreuses formes solides conservées dans des conditions raisonnables et dans leurs emballages originaux intacts conservent 90 % et plus de leur puissance pendant au moins 5 ans après la date de péremption inscrite sur l’emballage, et parfois beaucoup plus longtemps. Les solutions et les suspensions sont en général moins stables.
Il n’existe pas de rapports signalant une toxicité liée aux produits de dégradation des médicaments actuels.
Source :
https://splf.fr/medicaments-avec-date-de-peremption-depassee/
https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/1377417
Article :
SPLF
Céline Deluzarche, journaliste / Futura Sciences
Référence :
[1] The Medical Letter On Drug and Therapeutics (Édition Française). Vol. 37 N°1 (ML États-Unis N° 1483) ; 8 janvier 2016
Vidéo :
[1] Les médicaments qui ne périment jamais – Investigations et Enquêtes / YouTube
Photo :
Pour illustration
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Merci pour ces informations.
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C’est moi qui vous remercie pour vos visites, reblogues, etc…
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