Videos : Les regrets de Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique

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Physicien encensé, déchu puis réhabilité, Robert Oppenheimer est le père de la bombe atomique. Voici l’histoire de l’homme qui a changé la face de la guerre, puis du monde.

 

« Hiroshima a été bien plus coûteux en vies et en souffrance inhumaine que ce que nous voulions pour arrêter la guerre. Mais c’est plus facile à dire, après coup… » 

 

Voici les mots que prononcent Robert Oppenheimer au milieu des années 1960, dans une interview à la BBC et qui pourraient résumer l’ambivalence du créateur vis-à-vis de sa création.

 

Robert Oppenheimer naît en 1904 à New York dans une famille juive aisée. À 11 ans, il est élu plus jeune membre de la Société minéralogique de New York.

 

Après être passé par Harvard, il travaille sur des sujets aussi divers que les rayons cosmiques, les trous noirs ou encore les étoiles à neutrons.

 

En 1939, Albert Einstein alerte le président américain sur le risque que les nazis construisent une arme atomique, ce qui pousse le gouvernement américain à développer sa propre bombe. C’est le projet top secret « Manhattan », qu’Oppenheimer est chargé de coordonner.

 

Lui et ses équipes travaillent sur la fission de l’uranium et du plutonium depuis un laboratoire de Los Alamos, au Nouveau-Mexique.

 


 

Le 16 juillet 1945, la première bombe nucléaire « Trinity » explose dans le désert d’Alamogordo, créant un nuage de 13 km de haut.

 


 

La pétition Szilárd

Plus de 70 scientifiques du « Projet Manhattan », dont Leó Szilárd, adressent une pétition au président Truman pour demander que la bombe ne soit pas larguée sur une cible au Japon, mais qu’elle serve uniquement d’avertissement. 

 


 

Robert Oppenheimer ignore cette pétition et insiste pour que la bombe soit larguée sur une ville japonaise. 

 


 

Un mois plus tard, le 6 août 1945, la bombe « Little Boy » est larguée sur Hiroshima, puis le 9 août « Fat man » tombe sur Nagasaki.  En tout, entre 103.000 et 220.000 victimes. Oppenheimer, justifie l’utilisation de ces bombes pour « abréger » le conflit avec le Japon et ainsi « épargner » la vie de centaines de milliers de soldats américains.

 

 

Des dégâts humains et matériels bien au-delà des estimations

Pourtant, il est lui-même terrifié par l’ampleur des destructions causées par son invention. Quelques mois après la fin de la guerre, Oppenheimer démissionne de son poste. Lorsque l’URSS développe ses propres bombes atomiques à partir de 1949, il plaide pour un contrôle international de l’énergie nucléaire et une limitation de l’armement.

 

Dans les années 1950, en plein maccarthysme, le scientifique est accusé de sympathies communistes. Son habilitation sécurité lui est retirée. En réalité, c’est parce qu’Oppenheimer s’oppose au développement de la bombe H, une bombe thermonucléaire, plus destructrice encore que la bombe d’Hiroshima.

 

Finalement réhabilité par Kennedy en 1963, Robert Oppenheimer, qui était un gros fumeur, meurt à 62 ans d’un cancer de la gorge.

 


 

Le physicien ne regrettera jamais publiquement son invention, mais sa conscience en reste très marquée.

 


 

Au début des années 1960, lors d’une interview en France, Oppenheimer répond ainsi à la question d’un journaliste :

 

« On cite souvent un mot d’Einstein qui dit « si c’était à recommencer, je me ferais plombier » … Et vous ? »

 

« Je suis très content que les conditions de la vie humaine soient telles, qu’il ne soit jamais nécessaire de répondre à de telles questions. »

 


 

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Etienne Lalou s’entretient avec l’inventeur de la bombe atomique Robert Oppenheimer sur le sort de l’humanité. Malgré sa tristesse apparente et son absence d’optimisme, il garde espoir en la communauté humaine.

 

Cinq colonnes à la une | RTF | 04/05/1962.

 


 

Time : 5 mn 24 [Vostvfr] / [3/3]

 

Présentant des interviews du film documentaire « Countdown to Zero », ce court métrage est un regard sur l’homme qui a créé la bombe… et un nouveau monde effrayant.

 

Le 16 juillet 1945, le gouvernement américain a testé sa première bombe nucléaire, dirigée par J. Robert Oppenheimer. Au fur et à mesure que l’explosion s’est déclenchée, Oppenheimer a pris conscience non seulement du pouvoir terrifiant de la bombe nucléaire, mais aussi de notre incapacité à comprendre entièrement les implications de cette invention.

 

Ses tentatives pour avertir le public ont été réduites au silence et ridiculisées, même si aujourd’hui, 77 ans plus tard, sa voix est un rappel obsédant de notre menace nucléaire très réelle.

 


 

Julius Robert Oppenheimer (1904 – 1967)

 

 

« Maintenant, je suis devenu la mort, le destructeur des mondes »

 

 

Robert Oppenheimer a prononcé cette phrase après l’essai de l’explosion de la première bombe atomique, qui eut lieu, à sa demande, le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique. « Trinity » est le nom duquel il avait baptisé cet essai.

 

Sa citation fut empruntée au texte hindouiste « Bhagavad-Gita », qui est un terme sanskrit se traduisant littéralement par « chant du Bienheureux » ou « Chant du Seigneur »). Ce texte est la partie centrale du poème épique « Mahabharata ».

 


 

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fat_Man

https://fr.wikipedia.org/wiki/Little_Boy

https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Manhattan

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Oppenheimer

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trinity_(essai_atomique)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_atomiques_d%27Hiroshima_et_de_Nagasaki

https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-regrets-de-robert-oppenheimer-le-pere-de-la-bombe-atomique-6509412

 

Article :

Yann Lagarde / Radio France

 

Vidéo :

[1] Les regrets de Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique – France Culture / YouTube

[2] Le «père» de la bombe atomique Robert Oppenheimer | Archive INA – INA Histoire / YouTube

[3] Oppenheimer : L’homme derrière la bombe | Une exclusivité « Compte à rebours jusqu’à zéro » | Prendre part – Take Part / YouTube

 

Photo :

Pour illustration

3 commentaires

  1. La Bombe a eu pour conséquence d’obliger le monde à changer de paradigme pour inaugurer une ère post-guerrière, la puissance de l’argent supplantant celle des armes qui, devenues trop destructrices ne sauraient être utilisées sans mettre en danger de mort l’humanité.

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